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à Paris, près de deux tiers des gardés à vue relâchés sans poursuites

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JULIEN DE ROSA / AFP Police officers detain a protester during a demonstration on May Day (Labour Day), to mark the international day of the workers, more than a month after the government pushed an unpopular pensions reform act through parliament, in Paris, on May 1, 2023. – Opposition parties and trade unions have urged protesters to maintain their three-month campaign against the law that will hike the retirement age to 64 from 62. (Photo by JULIEN DE ROSA / AFP)

JULIEN DE ROSA / AFP

1er-Mai : à Paris, près de deux tiers des gardés à vue relâchés sans poursuites (Photo d’illustration : des policiers embarquent un manifestant au sol lors de la manifestation du 1er-mai à Paris)

1ER-MAI – Près de trois quarts des personnes placées en garde à vue en marge de la manifestation du 1er mai, lundi à Paris, ont été relâchés sans poursuites, selon un bilan communiqué ce mercredi 3 mai à l’AFP par le parquet de Paris.

« 281 personnes ont été placées en garde à vue » dans le cadre de cette manifestation, a rappelé le ministère public, précisant dans ce bilan établi en milieu de journée mercredi que « 129 ont donné lieu à une décision de classement sans suite » et « 74 ont donné lieu à une convocation ou une présentation devant le délégué du procureur en vue d’une mesure alternative aux poursuites ».

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Dix de ces gardes à vue ont donné lieu à des jugements selon des procédures d’ordonnance ou de composition pénale, quinze personnes ont été présentées à des magistrats en vue d’audiences correctionnelles ultérieures, a aussi indiqué le parquet.

Dénoncer des gardes à vue « préventives »

Vingt-cinq personnes placées en garde à vue devaient passer en comparution immédiate. Selon une journaliste de l’AFP présente au Tribunal judiciaire de Paris mercredi après-midi, une dizaine de dossiers ont été audiencés ce jour, mais le renvoi d’une grande majorité d’entre eux à une date ultérieure a été demandé, comme de droit dans ce type de procédure.

Enfin, selon le parquet, 28 gardes à vue ont été levées afin de poursuivre les investigations sous forme d’enquêtes préliminaires.

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De nombreux avocats et défenseurs des Droits de l’Homme dénoncent depuis le début des manifestations contre la réforme des retraites des interpellations et gardes à vue « préventives ».

« Atteintes graves aux droits fondamentaux »

Dernier épisode en date, la contrôleure générale des lieux de privation de liberté Dominique Simonnot a dénoncé dans un courrier du 17 avril adressé au ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin et révélé mercredi « des atteintes graves aux droits fondamentaux » par la police lors de gardes à vue parisiennes.

Dominique Simonnot estime qu’il y a eu un « recours massif » par les forces de l’ordre à ce type de mesures, des « privations de liberté à des fins de maintien de l’ordre public ».

Dans sa réponse en date du 2 mai Gérald Darmanin fait valoir que la contrôleuse « excède ses compétences, notamment lorsqu’elle dénonce « une instrumentalisation des mesures de garde à vue à des fins répressives » Ce mercredi 3 mai au micro de Franceinfo, Dominique Simonnot a répondu aux critiques de Gérald Darmanin : « C’est de bonne guerre après tout. (…) Mais c’est quoi notre travail sinon d’aller vérifier sur place que les droits des gens sont respectés, on est exactement dans notre rôle ? »

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Le 21 mars dernier, la Défenseure des droits Claire Hédon s’était elle aussi alarmée de ces interpellations.

Un total de 540 personnes ont été interpellées en France, dont 305 à Paris, lors des manifestations du 1er mai, a dit mardi Gérald Darmanin, ajoutant que 406 policiers et gendarmes avaient été blessés sur le territoire national.

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