La querelle juridique apparemment sans fin entre Cardiff City et Nantes à propos de la mort tragique de l’attaquant argentin Emiliano Sala en janvier 2019 devrait prendre une autre tournure.
L’avion transportant l’attaquant à Cardiff depuis Nantes en route pour achever son transfert au club gallois s’était écrasé dans la Manche, près de Guernesey. Dans les années qui ont suivi, ses frais de transfert de 17 millions d’euros ont été au cœur d’un conflit acharné entre les deux clubs.
La FIFA avait ordonné au club de payer le premier versement d’une valeur de 6 millions d’euros – une décision pour laquelle Cardiff a vu son appel rejeté par le Tribunal arbitral du sport. Leur dernier recours auprès des autorités suisses n’a également pas abouti.
Cardiff a désormais déposé une assignation au tribunal de commerce de Nantes, via ses avocats français Olivier Loizon et Laure-Anne Montigny, selon L’Équipe. Plus précisément, l’équipe du championship réclame 100 millions d’euros plus les intérêts en compensation des “pertes subies”.
L’audience aura lieu le 22 juin. L’Équipe ajoute que Cardiff réclame également le premier versement du montant du transfert, plus les intérêts, ainsi que “l’atteinte à la réputation”, portant la somme totale à 110 millions d’euros – qui pourrait augmenter si Cardiff payait les autres versements de transfert séparement.
L’équipe galloise affirme notamment que – sur la base de son analyse des buts et des points attendus – l’arrivée de Sala leur aurait donné les deux points nécessaires pour maintenir le club en Premier League pendant au moins une autre saison. L’Équipe indique que Cardiff critique également le rôle que l’agent Willie McKay aurait joué dans le transfert, notamment dans l’organisation du vol en question, alors que son fils Mark détenait le mandat de vendre Sala à une équipe de Premier League.
Pour le club de deuxième division, c’est Willie McKay qui était véritablement aux commandes, même s’il ne pouvait pas agir en tant qu’agent dans le cadre de son accord de faillite – pour Cardiff, ce qu’ils considèrent comme des “fautes commises” par McKay sont aussi nantaises. ‘ responsabilité, du fait de leur « imprudence et négligence dans l’exécution du mandat […] et du devoir de surveillance de leur mandataire ».
Contactés par L’Équipe, les avocats de Nantes ont indiqué qu’ils étaient convaincus que la plainte serait rejetée. Ils ont déploré “l’acharnement” des procédures judiciaires de Cardiff, soulignant qu’après avoir vu leurs appels rejetés partout ailleurs, “ils ont ouvert un autre front juridique absurde”.