je n’ai pas mal orthographié le titre

Nous tenons pour acquis à quel point il est difficile de bien faire une mauvaise chose, en particulier dans les jeux vidéo. Il y a beaucoup de mauvais films intentionnellement faits pour être amusants à regarder. Les marchés numériques regorgent de mauvais jeux mal faits et de bons jeux mal faits, mais la création d’un jeu censé refléter une mauvaise conception mais qui est en fait amusant à jouer ; cela demande du travail.

Cependant, avec le sous-genre émergent que j’aime appeler la jank-pop, il y en a eu de meilleurs exemples. Escouade de cruautépar exemple, présente des couleurs criardes perçantes et une conception de niveau de nid de spaghetti, mais il finit par être amusant de jouer avec son sens de l’humour sombre mais décalé et profond (parfois involontairement mécanique cassée).

Certaines personnes prennent Escouade de cruauté beaucoup trop au sérieux. Cependant, je ne pense pas que quiconque va vraiment le faire avec Slayers X : Terminal Aftermath : La vengeance du tueur, qui semble être l’incarnation de l’adolescence maladroite du jeu vidéo. Pourtant, malgré le fait qu’il soit érigé en hommage au pire cercle des scène de modding FPS de la fin des années 90, Tueurs X parvient à trouver de la profondeur et de la valeur en tant qu’exploration de personnage extrêmement non conventionnelle.

Slayers X : Terminal Aftermath : La vengeance du tueur (PC)
Développeur : Big Z Studios Inc.
Éditeur : Plus de robots
Sortie : 1er juin 2022
PDSF : 16,99 $

Si vous avez joué Hors-la-loi de l’hypnospace, vous vous souviendrez sans doute de Zane. Il était adolescent lors des événements de ce jeu et était le reflet fidèle d’un certain type d’internaute qui existe encore aujourd’hui. C’était un type très centré sur lui-même qui confondait son aliénation avec le signe d’être au-dessus de tout le monde et destiné à de plus grandes choses. Le type qui inventait une histoire du genre “Un type ivre m’a poignardé lors d’une fête, alors j’ai sorti le couteau et je le lui ai renvoyé.” Quelqu’un qui pense que la vie tourne absolument autour d’eux.

Bien sûr, Zane est un personnage fictif, mais il est tout à fait possible de l’oublier.

Jay Tholen, l’une des personnes derrière Hors-la-loi de l’Hypnospace, détient évidemment une profonde fascination pour le personnage de Zane. Alors, il retourna dans le Hypnospace univers et a demandé à quoi cela ressemblerait si Zane avait créé un mod pour un jeu de tir à la première personne comme Perte ou Duc Nukem 3D. Ce qu’il a trouvé est Slayers X : Terminal Aftermath : La vengeance du tueurce qui est à la fois ridicule et incroyablement crédible.

Venge-la

L’histoire autour Tueurs X est que l’ami de Zane trouve le mod incomplet sur lequel les deux avaient travaillé ensemble dans les années 90, le termine et le publie. Je trouve ce contexte difficile à avaler parce que j’ai l’impression que n’importe quel adulte serait gêné par Tueurs X.

L’idée est que Zane (pas un certain Gary Stu, mais en fait Zane lui-même) est un hacker guerrier mystique appelé X Slayer, qui est toujours en formation mais qui s’annonce rapidement comme le meilleur qui soit. Un groupe rival appelé les Psykos attaque un jour, tue la mère de Zane et élimine ses camarades X Slayers. Alors, Zane veut se venger parce qu’il est le meilleur.

Je ne sais pas si c’était spécifiquement une chose millénaire d’avoir une phase où vous pensez que vous êtes dû pour un événement qui change le monde pour faire vos preuves, mais j’avais certainement quelque chose de proche. L’ensemble de la configuration m’est intensément familier. J’avais même un cahier quand j’étais enfant, où je décrivais la conception d’un jeu. Pas strictement une chose d’auto-insertion comme Zane l’a fait, mais certainement un jeu de tir énervé que j’ai essayé de reproduire dans Duc Nukem 3D. Tueurs X me parle juste à un niveau de base.

Le jeu se déroule même dans une première représentation 3D de Boise, Idaho. Ou du moins une version qui existe en Hypnospace réalité parallèle. L’une des choses les plus intéressantes à propos de Duc Nukem 3D à l’époque était que ses environnements étaient plus basés sur la réalité, alors que des jeux comme Perte, Blake Pierre, et même tremblement de terre étaient beaucoup plus abstraits dans leurs approches. En tant que telle, l’idée de mettre un jeu dans un endroit familier était encore très nouvelle et alléchante.

Cette approche se traduisait rarement bien dans le gameplay, qui Tueurs X réplique en fait. Les niveaux ont beaucoup d’explorations inutiles disponibles, le flux est souvent juste… pas là, et le chemin critique à travers les niveaux ne semble pas très bien organisé. Duc Nukem 3D a évité cela avec certaines des conceptions les plus intelligentes de l’histoire des FPS, mais de nombreux concepteurs de niveau amateur ne savaient pas comment reproduire cela. Vous pouvez simplement parcourir Duc!Zone pour des exemples clairs de cela.

Tueurs X se laisse délibérément tomber là-dedans, et c’est tellement, tellement charmant.

Le procès du diable

Tueurs X réussit l’esthétique amateur de manière experte. Ce n’est pas seulement en ce qui concerne la conception des niveaux. Certains des travaux de texture utilisent des images numérisées et modifiées à la hâte de graphiques (fictifs) du monde réel. Certaines textures ont été réutilisées de manière flagrante pour de nouveaux contextes, comme les intérieurs métalliques des gaines de ventilation qui ne sont que de la saleté grise. Je n’ai jamais vu quelqu’un rendre les raccourcis pris par les développeurs occasionnels aussi délibérés et difficiles.

Il existe cependant de nombreux indices qui trahissent la façade amateur. D’une part, les cinématiques CGI, bien qu’intentionnellement mal faites, n’auraient probablement pas été possibles pour les adolescents à l’époque. Les facettes de la conception de niveaux n’auraient pas été faciles à réaliser à l’époque du moteur de construction, telles que la construction d’étapes de niveau sur niveau. Cela peut s’expliquer en soulignant le fait que les Hors-la-loi de l’hypnospace l’univers a une approche différente de la technologie.

Malgré cela, Tueurs X se sent toujours comme un FPS classique. Les armes sont amusantes à jouer et variées (bien que limitées), et vous combattez fréquemment des hordes d’ennemis identiques. Il y a quelques rides innovantes (comme casser du verre pour obtenir des munitions pour votre fusil de chasse), mais cela joue en grande partie comme un FPS des années 90, jusqu’au bob de tête exagéré.

Tu es vraiment le dernier X-Slayer

Que vous appréciiez ou non le design délibérément terrible, j’apprécie Tueurs X pour son exploration fascinante des personnages. Toute l’expérience est absolument crédible en tant que produit de l’imagination d’un adolescent énervé. Zane a mis beaucoup de son propre monde – fantastique et autre – dans Tueurs X. Nous en apprenons beaucoup sur lui, même si nous grinçons des dents devant les représentations humiliantes des personnes de sa vie. Nous voyons le monde à travers ses yeux. Mais Zane n’existe pas.

Il me creuse de la même manière que Hors-la-loi de l’hypnospace a fait. C’est une fenêtre claire sur une époque dont je me souviens si bien. L’exploration d’un endroit enveloppé de brouillard dans ma mémoire est tellement émouvante que je ne suis pas sûr que cela aurait de l’importance si le jeu lui-même était bon.

En fait, comme un jeu, Tueurs X n’est-ce pas génial. Ce n’est pas assez grave pour être répugnant, mais vous vous heurtez constamment à des problèmes qui, tout en étant probablement délibérés, sont toujours des problèmes. Son débit n’est pas génial, il est incroyablement court et il n’y a pas beaucoup d’ennemis ou d’armes. Mais il parvient toujours à être innocemment agréable.

Cependant, en tant que fiction, Tueurs X est quelque chose d’indispensable et d’unique. Cela me donne la chair de poule que quelqu’un puisse transmettre un récit aussi détaillé en le racontant indirectement à travers la création sans rapport d’un personnage. C’est un mensonge élaboré qui semble complètement honnête. Mais avec beaucoup de blagues de caca.

_{[This review is based on a retail build of the game provided by the publisher.]}