Monde
Élisabeth Borne prépare ses troupes à la réforme, les négociations se poursuivent

La première ministre veut présenter ses pistes à la mi-décembre, avant un vif débat attendu au Parlement.
L’ultra-sensible réforme des retraites se rapproche. Parole d’Élisabeth Borne. Devant ses troupes, la première ministre a réaffirmé mardi sa volonté de mener ce chantier cet hiver, selon un calendrier précisé: les contours de la réforme arrêtés d’ici à la mi-décembre, le projet de loi présenté et débattu au Parlement en début d’année 2023. «La majorité relative ne nous conduit pas à être empêchés de mener les réformes nécessaires pour le pays», a déclaré la chef du gouvernement aux députés du camp présidentiel, réunis à l’Assemblée nationale. Elle a tenu à insister: «Si on n’agit pas, ce système s’enfonce dans les déficits et remet en cause le système.» L’objectif reste une entrée en vigueur à l’été prochain.
Pour l’heure, le gouvernement maintient les horizons fixés par Emmanuel Macron. Soit un report de l’âge légal de quatre mois par an – renvoyé à 63 ans en 2025, 64 ans en 2028 et 65 ans en 2031. Telle est la «feuille de route», a rappelé mardi le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, dans son compte rendu du Conseil des ministres. «Ce qui ne veut pas dire que la concertation ne sera pas utile, nécessaire, et qu’elle ne peut pas faire changer les choses», a-t-il souligné.
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L’exécutif s’en remet toujours aux négociations en cours avec les partenaires sociaux. Après avoir abordé avec eux les consensuels sujets de la pénibilité, de l’emploi des seniors et de la justice sociale, le gouvernement doit ouvrir jeudi un troisième cycle de discussions.
Au centre des débats: l’équilibre du système et son financement. C’est-à-dire les explosives questions de l’âge de départ et de l’allongement de la durée de cotisation. «La concertation se poursuit», insiste le cabinet du ministre du Travail, Olivier Dussopt, en assurant qu’aucun arbitrage n’a été arrêté à ce jour. Le chef de l’État, qui défend une réforme nécessaire pour «préserver notre modèle social», s’est déjà dit prêt à revoir sa promesse électorale. Le 26 octobre dernier, sur France 2, il s’est dit «ouvert» à un report de l’âge de départ à 64 ans, et non 65 ans, «en contrepartie» d’un allongement de la durée de cotisation. Tout en affirmant souhaiter réformer plusieurs régimes spéciaux – EDF, RATP et Banque de France seraient concernés.
Projet de loi ad hoc ou texte rectificatif au budget de la Sécurité sociale?
Le débat s’annonce vif au Parlement, y compris dans la majorité. Les philippistes d’Horizons tiennent au report de l’âge légal jusqu’à 65 ans. Quant aux élus de l’aile gauche de Renaissance (ex-LREM) et aux centristes du Mouvement démocrate (MoDem), ils entendent intégrer un fort «volet social» au texte. Plusieurs d’entre eux se disent satisfaits des récentes annonces sur la retraite minimum – «autour de 85 % du smic» pour une carrière complète, soit plus que les 1100 euros initialement promis – et du fléchage des économies réalisées. «La réforme des retraites finance les retraites et pas autre chose», a rappelé mardi Élisabeth Borne. Sans toutefois lever l’ensemble des points de vigilance dans son camp.
Carrières longues, pénibilité… «Il faudra corriger les inégalités», prévient Sacha Houlié, figure de la gauche macroniste. Soucieux d’une «réforme juste», le député a demandé à Olivier Dussopt, ministre du Travail, de «clarifier précisément à combien s’élèvent les besoins et combien rapporteraient les mesures». Une manière de délimiter les contours de la réforme.
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Quant à la méthode législative, elle n’est pas encore tranchée au sommet de l’État. Projet de loi ad hoc ou texte rectificatif au budget de la Sécurité sociale? En cas de blocage, cette deuxième option ferait économiser au gouvernement son unique «joker» du 49-3, qu’il peut à l’inverse utiliser à l’envi sur les projets de loi budgétaires.
Mais l’usage de cet outil constitutionnel ne sera pas utile, parient plusieurs cadres du camp présidentiel, certains d’un soutien des Républicains (LR) sur cette réforme. Il ne leur a pas échappé que deux des trois candidats à la présidence du parti, le député Éric Ciotti et le sénateur Bruno Retailleau, se sont récemment dits prêts à voter en faveur d’un report de l’âge légal. Plusieurs macronistes y ont vu un feu vert encourageant, au milieu des vives contestations des syndicats, de la gauche et du Rassemblement national (RN).

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Entropiq dévoile une nouvelle liste autour de snatchie

Entropiq Prague a annoncé sa nouvelle composition pour la saison 2023 avec la signature d’un mélange européen titré par Michał « snatchie » Rudzki, qui a quitté AGO plus tôt mercredi.
Le recrutement du quintet intervient alors que l’organisation tchèque a choisi de se détourner de l’équipe principale autrefois basée en Russie. La marque a placé cette liste sur la liste des transferts en octobre, citant la difficulté d’atteindre les objectifs commerciaux comme principale raison de la décision.
snatchie rejoint désormais une équipe non polonaise pour la première fois depuis 2020
Snatchie reprend les fonctions d’AWPing pour le nouvel ensemble européen, qui quitte sa Pologne natale pour la première fois depuis la dernière représentation de Sprout en 2020. Le Polonais a passé les six derniers mois sous AGO jusqu’à ce qu’il soit récemment libéré de son contrat au milieu d’une restructuration majeure de la division CS:GO de l’organisation. snatchie était l’un des joueurs les plus performants de son équipe avec « The Hawks », atteignant une moyenne de 1,10 sur 72 cartes tout en affichant des affichages moyens ou supérieurs à la moyenne lors de chacune des sorties de tournoi de son équipe.
Le tireur d’élite est rejoint dans sa nouvelle entreprise par son compatriote, Mariusz « Seigneur » Cybulski, qui prend les rênes en tant que nouvel entraîneur-chef de l’équipe. Le joueur de 35 ans, qui purge notamment une interdiction de cinq Majeurs pour son utilisation du tristement célèbre bug d’entraînement, entre dans l’équipe avec une bonne dose d’expérience à son actif. Il était auparavant le skipper de Kinguin et Wisla Krakow, son dernier passage le voyant se tenir derrière cowana jusqu’à ce que l’organisation cesse ses activités en décembre.

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AGO se sépare du quatuor dans la reconstruction majeure de la division CS:GO
Les contingents tchèques de la gamme new-look se présentent sous la forme de Filip « AJTT » Dolensky et Josef « MoriiSko » Maurenc, le duo conservant sa place sur la liste après avoir également fait partie de l’ancien projet d’Entropiq Prague. Les deux carabiniers ont obtenu des notes moyennes de 1,09 et 1,05, respectivement, et ont joué un rôle clé dans les tournois nationaux et régionaux de l’équipe au cours des 18 derniers mois.
Rudolf complète la liste « Rutk0 » Kovalčik et Christoph « rouge » Hinrichs. Le Slovaque est l’une des signatures les plus génériques de la nouvelle équipe, jouant seulement cinq séries HLTV tout au long de 2022. L’Allemand, quant à lui, fait le saut vers Entropiq Prague après avoir précédemment représenté NLG, où il arborait une note de 1,09. plus de 91 cartes et fait une poignée d’apparitions LAN locales.
Entropiq Prague a maintenant la liste suivante :
Philippe « AJTT » Dolenský
Joseph « MoriiSko » Maurenc
Michal « snatchie » Rudzki
Rodolphe « Rutk0 » Kovalčik
Christophe « rouge » Hinrich
Mariusz « Seigneur » Cybulski (entraîneur)
Monde
l’ONU s’oppose à son extradition aux États-Unis… six jours trop tard

JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP
Portrait de Sébastien Raoult, extradé aux Etats-Unis le 25 janvier 2023.
JUSTICE – Six jours de retard. Le Comité des droits de l’homme de l’ONU, saisi par la défense du jeune Français Sébastien Raoult accusé de cybercriminalité, a demandé mardi 31 janvier la suspension de son extradition du Maroc vers les États-Unis, quelques jours que celle-ci soit intervenue.
Selon des sources concordantes, le Comité a enregistré la demande faite le 17 janvier d’examiner le cas de ce jeune homme, arrêté au Maroc en mai sur la base d’une notice rouge émise par Interpol à la demande de la justice américaine.

Le comité onusien a par ailleurs indiqué avoir demandé « de ne pas extrader l’auteur vers les États-Unis tant que sa requête (était) en cours d’examen », selon un courrier consulté mercredi par l’AFP.
Sébastien Raoult a néanmoins été extradé le 25 janvier et présenté trois jours plus tard devant un tribunal de Seattle, où il a plaidé « non coupable ». Il est accusé d’être un membre des « ShinyHunters », groupe de « cybercriminels » soupçonnés par la justice américaine d’être derrière des cyberattaques d’entreprises. Plusieurs millions de dollars seraient en jeu.
Il risque 116 ans de prison pour cybercriminalité
L’étudiant en informatique avait été arrêté en mai dernier à l’aéroport de Rabat alors qu’il tentait de rentrer en France. « Il était dans une phase de rupture avec les études. Il avait envie de vivre, de découvrir le monde et de voyager et avait l’impression de perdre son temps à l’école », a expliqué son père Paul à l’AFP.

« On peut se demander, le Maroc étant informé de notre requête, si la précipitation de l’extradition de Sébastien n’était pas une stratégie pour échapper à une injonction du comité », a estimé Paul Raoult après l’annonce de la décision de l’ONU.
Le 25 janvier, la porte-parole du Quai d’Orsay, Anne-Claire Legendre, avait affirmé que « le calendrier de l’extradition de M. Sébastien Raoult » relevait « des relations souveraines entre le Maroc et les États-Unis ».
Mais pour l’avocat français du jeune homme, Me Philippe Ohayon, qui a envoyé un courrier mercredi à la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna, « il ne s’agit désormais plus d’une affaire bilatérale qui concerne uniquement les États-Unis et le Maroc, mais également la France » car le Comité des droits de l’homme est « saisi sur le fondement du Pacte international relatif aux droits civils et politiques ».

Aux États-Unis, l’ex-étudiant risque jusqu’à 116 ans de prison s’il est reconnu coupable, selon son avocat. Il nie les faits et assure que ses comptes « ont été utilisés à son insu ».
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