Plusieurs centaines de personnes ont participé à la marche blanche organisée par la famille de Lilian Dejean, tué à Grenoble. Le cortège est parti ce dimanche aux alentours de midi du boulevard Jean-Pain, où s’est déroulé le drame. Il devait rejoindre le quartier du Village Olympique dans le sud de la ville en faisant un crochet par les locaux de la propreté urbaine où il exerçait ses fonctions.

Avant le départ du cortège, Jean-Marc Dejean, l’un des frères de la victime, a remercié l’assistance d’être là et souhaité que la marche se déroule « dans la bienveillance et la tranquillité ».

Il a invité les participants à prendre des pinces et sacs-poubelle pour « ramasser un ou deux déchets sur la route ». « Je pense que là où il est, (Lilian Dejean) aurait aimé aussi qu’on rende sa ville propre, au propre comme au figuré », a-t-il ajouté. Des sacs-poubelle ont ensuite été distribués aux participants.

Immense émotion

Le maire Éric Piolle était présent dans le cortège. « Il y aura beaucoup de monde », avait confié une amie de la famille du défunt qui a unanimement été dépeint comme apprécié et très engagé pour la communauté. L’annonce de son décès avait suscité une immense émotion parmi ses collègues et les habitants qui lui avaient rendu de vibrants hommages dès le lendemain du meurtre.

Le corps de Lilian Dejean a été remis à sa famille par les enquêteurs cette semaine et devrait être porté en terre, mercredi, en Guadeloupe, selon l’une de ses proches.

Le meurtrier toujours en fuite

Le meurtrier présumé a été identifié. Sa pièce d’identité avait été retrouvée dans la voiture accidentée qu’il a abandonnée sur place. Cet homme de 25 ans est activement recherché depuis une semaine. La police a mené plusieurs perquisitions, notamment là où il était domicilié à Saint-Martin-d’Hères, dans la banlieue de Grenoble. Pour l’heure, aucune garde à vue n’a été réalisée, selon le parquet.

Une information judiciaire a été ouverte pour « meurtre sur une personne chargée d’une mission de service public », « blessure involontaire » « aggravée par la vitesse et le délit de fuite », et « détention d’armes de catégorie B », selon le procureur de Grenoble Éric Vaillant.

Ce suspect est connu de la justice notamment pour « vols, violences et trafic de stupéfiants », et pour avoir roué de coups, avec cinq codétenus, un autre prisonnier à la maison d’arrêt de Varces (Isère) en juin 2023. Jugé en août 2023 pour ces violences, il avait écopé d’une peine de quatre mois de prison assortie d’une interdiction de détenir une arme pendant cinq ans. Une semaine après son retour en prison, il était impliqué dans de nouvelles violences pour lesquelles il devait être jugé le 3 octobre prochain.

Ce drame est intervenu dans un contexte de tensions dans la ville après un été marqué par de nombreux faits de violences et fusillades entre trafiquants de stupéfiants. Au moins 18 épisodes de violence par arme à feu ont été recensés sur le territoire depuis le début de l’année et les autorités n’hésitent plus à parler de « guerre des gangs ».

Un dernier envol pour la vasque. Symbole de l’été à l’occasion des Jeux olympiques et paralympiques, la structure s’est envolée une dernière fois du jardin des Tuileries (Ier arrondissement de Paris) ce samedi pour clôturer la « Parade des champions », dernière cérémonie de Paris 2024. Accompagnée par une reprise à l’accordéon de « La Foule », la chanson d’Edith Piaf.

Le 26 juillet, Teddy Riner et Marie-José Pérec, derniers porteurs de la flamme, avaient embrasé l’anneau de feu géant contenu dans la vasque. La montgolfière avait alors décollé dans le ciel de Paris, juste avant l’interprétation de « l’hymne à l’amour » de Céline Dion. Puis, tous les soirs durant les JO et les Paras elle quittait le sol pour un spectacle magnifique et très prisé par le public.

« Si on veut garder la vasque, il faudra en prendre soin »

Pendant deux semaines, un public venu en nombre a admiré la structure de 11 heures à 19 heures pendant quinze minutes. La structure fait 30 m de haut avec un anneau flamme de 7 m de diamètre. Durant son envol, elle s’élève environ à 60 m du sol. Éteinte à l’issue de la cérémonie de clôture des Jeux, la vasque avait ensuite été rallumée au début des Jeux paralympiques, le 28 août. Tous porteurs d’un handicap différent, Alexis Hanquinquant, Nantenin Keïta, Charles-Antoine Kouakou, Élodie Lorandi et Fabien Lamirault l’avaient conjointement allumé.