l’essentiel
Le député Insoumis de la 7e circonscription de la Haute-Garonne, Christophe Bex, préside jeudi la première réunion du groupe d’étude de l’Assemblée nationale sur le cannabis.
C’est un sujet qui revient régulièrement sur le devant de la scène politique, notamment lors des débats autour de l’élection présidentielle. Et comme à chaque législature, les parlementaires se penchent sur le vaste sujet de la consommation de cannabis, partisans et opposants se déchirent notamment sur la question de la dépénalisation. La réunion constitutive du nouveau groupe d’étude de l’Assemblée nationale qui se penchera sur le sujet aura lieu ce jeudi.
Et c’est le député LFI-Nupes de la 7e circonscription de la Haute-Garonne, Christophe Bex, qui la préside. Il nous livre ses réflexions sur ce sujet souvent controversé.
Comment êtes-vous arrivé à la tête de ce groupe d’étude parlementaire sur le cannabis qui se réunit pour la première fois ce jeudi ?
A l’Assemblée, il y a 80 groupes d’étude. Chaque député, chaque groupe parlementaire s’il le souhaite, se positionne pour avoir des vice-présidences et des présidences. Ensuite, chaque membre peut s’inscrire. Mon groupe m’a positionné sur ce thème en tant que président et cela a été validé par le bureau de l’Assemblée. Jeudi, nous tenons notre réunion pour former ce groupe, il y a déjà 28 députés inscrits, de tous bords. Le but est d’avoir le plus grand nombre pour s’emparer de cette thématique, pour la travailler et vulgariser ce dossier.
La question du cannabis est très vaste et le débat est loin d’être nouveau. Qu’allez-vous apporter de nouveau à la question ?
Mon groupe a déjà fait deux propositions de loi, portées notamment par Eric Coquerel qui voulait qu’il y ait un cadre, avec la légalisation et la dépénalisation. Après, il y a eu une mission parlementaire qui s’est réunie lors de la dernière législature et qui a fait un énorme travail sur ce sujet, incluant même une consultation en ligne des citoyens. Et le conseil économique, social et environnemental y a également travaillé et a donné des conclusions qui vont dans le sens d’une légalisation du cannabis récréatif. Certains travaux ont déjà été réalisés, il existe une abondante littérature sur le sujet. Ce groupe permettra d’auditionner les comédiens et de mettre à jour toutes ces informations en fonction de l’évolution de la société.
Mais qu’est-ce qui a changé par rapport au dernier rapport de société ?
En France, nous sommes le pays qui consomme le plus mais qui est aussi le plus répressif. En y travaillant, nous rappelons au gouvernement que le débat existe, ainsi qu’à l’opinion publique avec qui il reste du travail à faire. Ce qui a changé ces dernières années, c’est qu’il y a eu des ouvertures de magasins CBD. Ce n’est pas du cannabis, bien sûr. Mais les gens y vont parfois parce…
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