Police nationale

À Villejuif, dans le Val-de-Marne, un avion de tourisme s’est écrasé, laissant un homme dans un état d’urgence absolue et deux autres personnes blessées, ce lundi 4 novembre.

FAITS-DIVERS – Un atterrissage catastrophe, devant les fenêtres des habitants d’un quartier résidentiel. Un petit avion bimoteur s’est posé en urgence au pied d’un immeuble de Villejuif ce lundi 4 décembre, avec trois personnes à son bord. Le pilote, âgé de 82 ans, est en urgence absolue. Les deux passagers sont eux en urgence relative.

L’avion, venu de Rouen (Seine-Maritime), aurait d’abord atterri en retrait de l’avenue Maxime-Gorki, à Villejuif, avant de finir sa course dans le jardin d’une résidence, indiquent nos confrères du Parisien. L’avion s’est encastré contre les fenêtres et un mur du rez-de-chaussée d’un immeuble à plusieurs étages, comme vous pouvez le voir sur les images ci-dessous, partagées par un habitant du quartier.

L’appareil s’est séparé en plusieurs morceaux

La queue de l’appareil s’est décrochée du reste de la carlingue, et a été projetée contre les garages. Les ailes ont été en grande partie arrachées. « J’étais en train de fumer ma cigarette à la fenêtre de ma cuisine, et là, j’aperçois dans le ciel un avion qui descend très lentement, mais vraiment très, très bas, qui rase mon jardin », a raconté un témoin de la scène à BFM Paris Île-de-France. « Et 10 secondes plus tard, on entend un petit boum. (…) Apparemment, il s’est un peu coupé en deux en s’écrasant. »

La préfecture du Val-de-Marne indique que l’accident avait eu lieu vers 17 h 15. « Les recherches continuent pour identifier d’éventuels débris de l’avion », a-t-elle précisé. De son côté, le ministre des transports Clément Beaune a remercié les secours pour leur intervention. Il évoque dans un tweet « une défaillance du moteur » de l’appareil et a assuré que « le Bureau d’Enquêtes et d’Analyses est sur place et fera toute la lumière sur cet accident ».

Selon les premiers éléments de l’enquête rapportés par TF1, l’homme de 82 ans serait un instructeur, et les deux passagers ses élèves. Tous deux sont âgés de 28 et 29 ans. Une enquête est en cours pour blessures involontaires et mise en danger d’autrui. La gendarmerie des transports aériens et le commissariat de police du Kremlin-Bicêtre mènent les investigations.

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JULIEN DE ROSA / AFP

La psychiatrie fait face à une crise depuis plusieurs années, avec toujours plus de patients, sans augmentation du nombre de professionnels. Photo d’illustration lors d’une manifestation à Paris, le 29 novembre 2022.

FAITS DIVERS – Un ras-le-bol dans la profession. L’analyse faite par le ministre de l’Intérieur de l’attentat qui a fait un mort et deux blessés à Paris samedi soir fait bondir les psychiatres. Après avoir rappelé que le suspect arrêté après l’attentat était fiché pour radicalisation islamiste et concerné par des troubles psychiatriques, Gérald Darmanin a déclaré au micro de BFMTV : « Il y a manifestement eu un ratage, non pas dans le suivi des services de renseignement, mais un ratage psychiatrique. »

Deux mots qui suscitent la colère et l’incompréhension du secteur. « La communauté psychiatrique commence à s’émouvoir des propos du ministre de l’Intérieur. Parler d’un raté de la psychiatrie, c’est une attaque assez grossière contre notre profession, déjà maltraitée », a déclaré à l’AFP Bernard Granger, professeur de psychiatrie à l’université Paris-Cité, déplorant « une réaction à chaud où l’on cherche des responsables ».

Dans les colonnes de Ouest-France, le chef de service psychiatrie au CHU de Créteil Antoine Pelissolo déplore « un jugement à l’emporte-pièce pour trouver des boucs émissaires, alors que nous n’avons pas encore une analyse complète, fine, de la situation ».

« La radicalisation n’est pas une problématique psychiatrique », ajoute auprès du HuffPost Jean-Pierre Salvarelli, vice-président du syndicat des psychiatres des hôpitaux (SPH). « Ce n’est pas un symptôme que l’on peut soigner, comme des angoisses. C’est une problématique sociétale, sur laquelle le politique peut avoir un impact, mais pas le psychiatrique, s’agace-t-il. La surexposition de la question psychiatrique est une manière de détourner le regard de là où il faut regarder. »

« L’injonction de soin n’est pas un remède magique »

« Qu’est-ce qui a prévalu [chez l’assaillant] : l’idéologie jihadiste ou la pathologie mentale, qui a aussi pu être redéclenchée ou aggravée à la lueur des événements au Moyen-Orient ? », s’interroge aurpès de l’AFP Alain Mercuel, coordonnateur des équipes mobiles psychiatrie et précarité d’Île-de-France et psychiatre à l’Hôpital Sainte-Anne. L’enquête en cours doit permettre de faire la lumière sur les motivations de l’attaquant.

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Le ministre de l’Intérieur a réclamé ce dimanche que les autorités « puissent exiger une injonction de soins » pour une personne radicalisée suivie pour troubles psychiatriques afin de prévenir des passages à l’acte. Jusqu’à présent, des soins psychiatriques sans consentement sont possibles sur demande du préfet en lien avec un trouble grave à l’ordre public, « si un expert médical a prononcé l’injonction de soin et si une pathologie mentale nécessite le soin », précise Michel David, ancien président de la Fédération française de psychiatrie.

Là aussi, les représentants des psychiatres se montrent sceptiques face au discours du ministre. « L’injonction de soin peut être utile, mais n’est pas un remède magique », considère Bernard Granger, évoquant « des difficultés de mise en place », notamment en termes de délai ou de manque de personnel.

Plus encore, les services de psychiatrie sont surchargés, rappelle Jean-Pierre Salvarelli : « En 1999, l’hôpital public suivait 1 million de personnes. On est aujourd’hui entre 2,3 et 2,4 millions de malades, avec moins de psychiatres ». Dans le cadre de l’attentat de Paris, « ce qui est paradoxal, c’est qu’a priori dans ce cas l’injonction de soins a plutôt bien fonctionné », ajoute le psychiatre auprès du HuffPost. « Mais imaginer que soigner des gens ferait qu’ils ne soient plus radicalisés, c’est un peu simpliste. »

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J-12 avant l’élection de notre prochaine Miss France 2024. L’ensemble des régions ont choisi les candidates qui les représenteront à l’occasion du plus célèbre des concours de beauté. Pour rappel, celui-ci se déroulera le samedi 16 décembre prochain au sein du Zénith de Dijon, en Bourgogne.

Il y a quelques jours seulement, les 30 candidates au titre de Miss France 2024 étaient en Guyane ; lieu choisi pour accueillir les miss régionales à l’occasion du traditionnel voyage de préparation.

Les candidates au titre de Miss France 2024, déjà en répétition à Dijon

Là-bas, les jeunes femmes ont pu apprendre à se connaître, passer le test de culture générale, suivre des cours de savoir-vivre et de bienséance, mais également réaliser des interviews pour les journalistes présents sur place, ou encore prendre la pose pour différents shootings officiels.

De retour en France métropolitaine, les miss régionales ont rapidement filé en Bourgogne pour rejoindre le Zénith de Dijon. Alors que la cérémonie se passera dans cette célèbre salle de concert dijonnaise, les 30 candidates au titre de Miss France 2024 ont d’ores et déjà débuté les répétitions sur le podium qu’elles fouleront le jour J de la cérémonie.

Le choix du jury et des téléspectateurs

Le samedi 16 décembre prochain, les candidates devront se démarquer face aux téléspectateurs, au public présent sur place, mais également face aux jurés. Présidé par Sylvie Tellier, le jury sera cette année exclusivement féminin. Un choix nouveau qui divise actuellement les internautes sur les réseaux sociaux.

Comme chaque année, certaines candidates se démarquent déjà en amont de l’élection. Sur la Toile notamment, c’est Miss Côte d’Azur qui parvient à tirer son épingle du jeu. Pourtant, ce n’est pas elle qui devrait remporter la couronne le samedi 16 décembre prochain, si l’on se base sur les statistiques.

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Elena Faliez, Miss Ile-de-France 2023, favorite et gagnante ?

Depuis la création de Miss France en 1920, plusieurs régions semblent être favorisées… et notamment une. Effectivement, en 103 ans d’existence de concours, l’Ile-de-France cumule 16 titres (1933, 1934, 1935, 1939, 1948, 1949, 1950, 1955, 1963, 1970, 1972, 1978, 1983, 1986, 1997, et 2022).

Représentée cette année par Elena Faliez (élue Miss Ile-de-France 2023 le 22 octobre dernier), l’Ile-de-France a une nouvelle fois toutes ses chances de repartir avec la couronne de Miss France 2024. A 28 ans, elle est la candidate la plus âgée du concours de beauté. La jeune femme d’1m74, née en Seine-Saint-Denis, a déménagé en Rhône-Alpes pour suivre ses études. Elena Faliez a ensuite retrouvé la région parisienne. Elle occupe actuellement un poste de consultante en transformation IT et cybersécurité.

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LWA-Dann Tardif / Getty Images

Vous savez entretenir et raviver la flamme après quinze ans de vie commune ? Témoignez !

APPEL À TÉMOIGNAGES – Après la passion des premiers jours, une relation peut vite être mise à l’épreuve du travail, du stress et des tracas du quotidien. Les témoignages d’ennui au lit, après des années de couple, sont légion sur internet.

Mais aujourd’hui, c’est l’inverse qui nous intéresse : vous savez entretenir et raviver la flamme après quinze ans de vie commune ? Vous avez dépassé des périodes de désert pour retrouver une sexualité épanouissante pour vous ? Vous avez découvert un kink, une pratique ou une habitude qui a facilité votre libido en couple ? Témoignez auprès du HuffPost !

Racontez-nous comment vous avez ravivé la flamme

Depuis combien de temps êtes-vous en couple ? Avez-vous le sentiment que la routine, le temps qui passe ou les circonstances extérieures ont un impact sur la manière dont vous vivez votre libido, seul et à deux ? Avez-vous traversé des phases plus difficiles pour votre vie sexuelle (santé physique ou mentale, vie de famille, stress, problèmes relationnels…) ? Si oui, combien de temps ont-elles duré ?

Aujourd’hui, avez-vous le sentiment d’avoir une sexualité épanouissante au sein de votre couple ? Comment la définissez-vous ? Et quelles sont les manières dont vous la faites perdurer ? Avez-vous eu un déclic lié à votre libido ? Y a-t-il eu un déclencheur à une nouvelle phase dans votre vie sexuelle ? D’un suivi avec un ou une sexologue à la découverte de nouvelles pratiques sexuelles, en passant par des conversations plus ou moins grivoises, votre témoignage nous intéresse !

Pour témoigner, écrivez-nous en précisant si vous souhaitez être anonyme à l’adresse :

temoignage@huffingtonpost.fr

Nous vous répondrons avec la marche à suivre !

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NBC

Matthew Perry et Julia Roberts partagent un épisode de Friends dans la saison 2.

PEOPLE – Matthew Perry est décédé à l’âge de 54 ans le 28 octobre après des années à se battre contre différentes addictions. L’acteur connu pour son rôle de Chandler Bing dans la série Friends a momentanément partagé la vie de Julia Roberts. La comédienne ne s’était pas exprimée depuis l’annonce du décès de Matthew Perry, contrairement par exemple aux autres acteurs de Friends qui lui ont adressé de poignants messages notamment via les réseaux sociaux.

Cependant, Julia Roberts a tenu à adresser quelques mots en mémoire de Matthew Perry lors d’une récente interview avec Entertainment Tonight. Dans le cadre de la promotion de son film Netflix Le Monde après nous, la star de Notting Hill a confié sa tristesse : « La mort brutale de quelqu’un de si jeune, c’est bouleversant. Je pense que d’une certaine manière, cela nous aide à mieux apprécier ce que l’on , et à continuer à avancer en gardant le positif en tête »

La courte relation de Julia Roberts et Matthew Perry

Julia Roberts et Matthew Perry ont vécu une brève liaison dans les années 90. L’acteur avait confié dans ses mémoires sorties en 2022 qu’il avait courtisé l’actrice pendant de longues semaines avant qu’elle ne consente à un rendez-vous. Bouquets de fleurs géants et envois de faxs à toute heure ont finalement séduit la star de Pretty Woman. C’est également lui qui l’avait convaincue d’accepter un rôle de guest-star dans la série. Il avait pour cela dû rédiger un article sur la physique quantique, à sa demande.

Julia Roberts a joué dans un épisode de Friends devenu mythique. Elle campe Susie dans la saison 2 de la série, une ancienne camarade de classe de Chandler, qui accepte un rendez-vous avec lui uniquement pour avoir l’opportunité de se venger en l’abandonnant en sous-vêtements féminins dans les toilettes d’un restaurant.

Une expérience dont l’actrice ne garde « que le positif » comme elle l’a expliqué à Entertainment Tonight : « Ils étaient tous très accueillants envers moin qui n’était pourtant là que pour un seul épisode. C’était juste vraiment fun ».

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Cependant, comme le confiait Matthew Perry dans son autobiographie, il a mis fin à leur idylle au bout de deux mois. « Sortir avec Julia Roberts, c’était trop pour moi. J’étais en permanence convaincu qu’elle allait me quitter, moi. Je n’étais pas assez pour elle, comment aurais-je pu l’être ? Plutôt que d’affronter la difficulté de la perdre un jour, j’ai préféré rompre avec la sublime et brillante Julia Roberts. Je n’oublierai jamais son visage ce jour-là. »

Julia Roberts est à l’affiche du thriller Le monde après nous, en ligne sur Netflix le 8 décembre, un film qui fait, étonnamment, de nombreuses fois référence à la série Friends.

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Si vous avez plus de 30 ans, vous constatez peut-être l’apparition de vos premiers signes de l’âge. Et c’est normal. Dès l’âge de 20 ans déjà, nos cellules diminuent leur production en collagène, en acide hyaluronique et en élastine : les trois protéines responsables de la jeunesse de notre peau.

Ainsi, naturellement, à partir de ce moment-là de notre vie, notre peau affiche des rides, des ridules, un relâchement cutané ou même une perte de fermeté. Pour repousser au maximum les signes de l’âge, il est recommandé d’utiliser les bons soins, mais aussi d’user des meilleures techniques anti-âge.

Il y a quelques jours, nous vous parlions notamment du gua sha qui a le pouvoir de transformer le visage lorsqu’il est utilisé de façon régulière et rigoureuse. Au-delà des accessoires skincare qui peuvent nous aider, certains experts usent également du maquillage.

La technique maquillage au pouvoir anti-rides de Naomi Campbell

Kim Kardashian a par exemple révélé sculpter les traits en s’appuyant sur la méthode du contouring qui consiste à jouer avec les points de lumière et d’ombre du visage. Mais voilà, bien que cela soit particulièrement efficace, le résultat est satisfaisant en photo uniquement. Dans la réalité, le trompe-l’œil est très voyant.

Naomi Campbell a alors trouvé l’astuce parfaite pour lifter son visage naturellement. Et effectivement, nous ne pourrions pas penser que ses traits sont si tirés, seulement grâce à ce détail maquillage.

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Le draping, cette technique maquillage adorée par les stars

Le mannequin ne jure en fait que par le draping ; une nouvelle technique make-up que l’on peut facilement reproduire à la maison. Pour ceci, vous aurez simplement besoin de votre blush habituel, ainsi que d’un pinceau pour l’appliquer.

Pour rehausser les traits de son visage, Naomi Campbell sculpte ses pommettes et crée un effet “lifting”. Pour ceci, elle applique son blush sur le haut de ses pommettes uniquement. Instantanément, les joues semblent beaucoup plus hautes et bombées. Un véritable coup de magie.

DIMITAR DILKOFF / AFP

Une voiture de police dans le périmètre de sécurité installé autour du pont de Bir Hakeim à Paris, après l’attaque au couteau ce 2 décembre.

PSYCHIATRIE – « Un ratage psychiatrique. » Ce sont les mots employés par le ministre de l’Intérieur pour qualifier l’attaque au couteau et au marteau, samedi soir, à proximité du pont parisien de Bir Hakeim. L’auteur de l’attentat, Armand Rajabpour-Miyandoab, fiché pour radicalisation islamiste (FSPRT), a tué un touriste germano-philippin et blessé deux autres personnes.

Sur BFMTV, Gérald Darmanin a décrit quelqu’un de « malade mentalement, qui ne prend plus ses médicaments, ses soins, pour soigner ses délires, et qui passe à l’acte ». « Il y a eu manifestement un ratage psychiatrique, les médecins ont considéré à plusieurs reprises qu’il allait mieux », a souligné le ministre de l’Intérieur.

Le parcours « médical, administratif et pénal » de l’homme franco-iranien de 26 ans, condamné en 2018 à cinq ans de prison dont un avec sursis pour terrorisme, était pourtant « conforme à ce qui a été prescrit et à l’état du droit », a assuré le porte-parole du gouvernement Olivier Véran sur RTL. « C’est-à-dire les quatre ans de prison, l’obligation de suivi psychiatrique pendant trois ans, la surveillance au long cours », a-t-il précisé.

Une mesure pour prévenir la récidive

Des troubles psychiatriques avaient été décelés lors de la détention d’Armand Rajabpour-Miyandoab et il était notamment « soumis à une injonction de soins impliquant un suivi psychiatrique resserré et contrôlé par un médecin coordinateur » jusqu’à la fin de sa mise à l’épreuve, le 26 avril 2023, comme l’a indiqué le procureur de la République antiterroriste Jean-François Ricard. « À compter de cette date, il a été pris en charge par les services de renseignement », donc suivi par la DGSI. Mais qu’est-ce qu’une injonction de soins ?

Il s’agit d’une mesure judiciaire instaurée en 1998, qui visait au départ les auteurs de violences sexuelles, pour prévenir la récidive. Depuis la loi du 12 décembre 2005 relative au traitement de la récidive des infractions pénales, l’injonction de soins peut être requise pour d’autres types de crimes, comme les crimes d’atteinte volontaire à la vie des personnes, les crimes d’enlèvement et de séquestration, tortures ou actes de barbarie. Depuis 2007, elle a été élargie aux violences conjugales et sur mineurs.

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Elle s’applique dès lors qu’un suivi sociojudiciaire – c’est-à-dire l’obligation de se soumettre à des mesures de surveillance et d’assistance destinées à prévenir la récidive – a été prononcé par un juge et qu’une expertise médicale a conclu à la possibilité de soins. Elle est possible aussi dans le cas d’une surveillance judiciaire ou d’une liberté conditionnelle.

La durée est fixée par le juge

L’injonction de soins suppose une articulation entre acteurs de la justice et du soin, avec l’intermédiaire d’un médecin coordonnateur, chargé d’orienter la personne dans son suivi. Il réalise un bilan de situation au moins une fois par trimestre. À cela s’ajoute le médecin ou le psychologue traitant, qui est chargé d’administrer le traitement décidé après l’expertise médicale.

La durée d’une injonction de soins est fixée par le juge. Elle est de 3 ans maximum en cas de condamnation pour délit et de 7 ans maximum en cas de condamnation pour crime. Si aucun traitement ne peut être entrepris sans le consentement de la personne concernée, l’emprisonnement prononcé dans le cadre du suivi sociojudiciaire peut être mis à exécution en cas de refus de soins.

Pour Jean-Pierre Salvarelli, vice-président du syndicat des psychiatres des hôpitaux (SPH), le principe même de l’injonction de soins est difficile à mettre en place. « À partir du moment où la question du soin part de quelque chose qui n’est pas le désir du patient, c’est compliqué, expose-t-il au HuffPost. La psychiatrie ne peut pas être considérée comme analogue à une peine de justice, même si elle a une fonction de pacification sociale que nous ne dénions pas. »

« Imaginer que soigner des gens ferait qu’ils ne soient plus radicalisés est un peu simpliste. »

Selon une source sécuritaire citée par Le Parisien, Armand Rajabpour-Miyandoab avait arrêté son traitement médicamenteux en mars 2022, en accord avec son médecin. Aucune dangerosité psychiatrique n’avait été identifiée au terme du dernier rapport du médecin coordinateur, remis en avril 2023.

« Ce qui est paradoxal dans cette histoire, c’est qu’a priori dans ce cas précis l’injonction de soins a plutôt bien fonctionné, souligne Jean-Pierre Salvarelli. Mais imaginer que soigner des gens ferait qu’ils ne soient plus radicalisés, c’est un peu simpliste. »

Fin octobre 2023, la mère de l’agresseur avait signalé son inquiétude, quant au comportement de son fils « qui se repliait sur lui-même », a expliqué le procureur de la République antiterroriste Jean-François Ricard.

Les services de police avaient alors tenté de le faire examiner par un médecin et hospitaliser d’office, chose finalement impossible en l’absence de troubles visibles, selon une source proche du dossier citée par l’AFP. Sa mère, en outre, ne voulait pas demander son hospitalisation forcée. Quelques jours après son signalement, elle avait assuré qu’il « allait mieux », toujours d’après la même source.

« 5 % des malades mentaux commettent des actes violents »

Dimanche soir sur TF1, Gérald Darmanin a réclamé que des autorités comme les préfets ou les policiers « puissent exiger une injonction de soins » pour une personne radicalisée suivie pour troubles psychiatriques. Selon les chiffres que cite le ministre de l’Intérieur dans Le Figaro, « entre 25 et 40 % des personnes suivies pour radicalisation sont concernées par des maladies mentales ». Une source au sein du renseignement évoque, elle, auprès de l’AFP, un pourcentage de 20 % sur les 5 000 personnes suivies pour radicalisation.

Sur Franceinfo, Fethi Benslama, psychanalyste, professeur honoraire à l’université Paris Cité et auteur du livre « Le saut épique ou le basculement dans le jihad » (Actes Sud), rappelle que sur le plan mondial, « 5 % des malades mentaux commettent des actes violents. C’est quelque chose qu’il faut avoir à l’esprit. On crée de nouvelles règles, de nouvelles lois pour peu de gens. »

Pour Jean-Pierre Salvarelli, « la radicalisation n’est pas une problématique psychiatrique ». « Ce n’est pas un symptôme que l’on peut soigner comme des angoisses etc. C’est une problématique sociétale, sur laquelle le politique peut avoir un impact, mais pas le psychiatrique, s’agace-t-il. La surexposition de la question psychiatrique est une manière de détourner le regard de là où il faut regarder. »

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