Le mari d’une des victimes du double féminicide survenu vendredi près d’Alès a été mis en examen et placé en garde à vue ce dimanche. C’est un homme de 39 ans.
Un homme de 39 ans a été inculpé et incarcéré dimanche après s’être rendu à la police pour les meurtres de sa femme et de sa belle-sœur au milieu, a-t-il dit, d’une séparation litigieuse, annonce le parquet de Nîmes.
Initialement ouverte au parquet d’Alès, l’enquête a été reprise par le parquet de Nîmes, qui a ouvert une information judiciaire et a donné des précisions sur le déroulement des événements aux Salles-du-Gardon vendredi après-midi.
Une main courante lâchée par l’une des victimes
Mariée depuis décembre 2020, mère d’un bébé de 10 mois, l’une des victimes, âgée de 26 ans, avait décidé de se séparer il y a quelques mois de l’intimé et avait déposé une main courante en décembre « pour signaler qu’elle quittait le domicile conjugal de Cavaillon (Vaucluse), tout en craignant que le père n’emmène l’enfant au Maroc « d’où il est originaire », explique la procureure de Nîmes Cécile Gensac dans un communiqué.
Vendredi, au domicile que la jeune femme n’occupait que quelques jours près d’Alès, l’homme s’est d’abord disputé violemment avec sa belle-sœur, 39 ans, lui reprochant sa supposée « influence » et lui infligeant « plusieurs coups de couteau mortels » . Il s’en est ensuite pris à sa femme, la frappant à la gorge provoquant sa mort, détaille le parquet.
Une « dispute importante » avec sa belle-famille
En intervention à domicile et témoin du drame, une esthéticienne a été convoquée par l’individu pour l’accompagner au commissariat d’Alès. Chemin faisant, il a expliqué avoir eu un « différend important » avec sa belle-famille, selon le parquet, qui précise que l’enquête s’attachera à vérifier toutes les « déclarations et arguments ».
En situation irrégulière, « l’individu a été contraint administrativement de quitter le territoire national par les préfectures de la Drôme et du Vaucluse en 2019 et mai 2022 », ajoute le parquet.
Aucune procédure pénale pour violences conjugales n’était en cours et il n’a pas de casier judiciaire connu à ce sujet en France.
Le nombre de féminicides a augmenté de 20% en France en 2021 par rapport à l’année précédente, avec 122 femmes tuées sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint, selon les derniers chiffres disponibles du ministère de l’Intérieur.
3919 : le numéro de téléphone des femmes victimes de violences
Le « 3919 », « Violence Femmes Info », est le numéro national de référence pour les femmes victimes de violences (conjugales, sexuelles, psychologiques, mariages forcés, mutilations sexuelles, harcèlement…). C’est gratuit et anonyme. Il offre une écoute, informe et oriente vers des dispositifs d’accompagnement et d’accompagnement. Ce numéro est…