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Macron se démarque de Borne sur la stratégie anti-RN | TV5MONDE

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Emmanuel Macron a affirmé mardi en Conseil des ministres qu’il ne fallait pas combattre l’extrême droite “par des arguments moraux”, se démarquant ainsi d’Elisabeth Borne qui avait estimé que le Rassemblement national était l’”héritier de Pétain”.

“Le président de la République ne recadre jamais la Première ministre en Conseil des ministres”, a assuré l’Elysée à l’AFP, pour minimiser cette nouvelle dissonance entre les deux têtes de l’exécutif alors que les spéculations vont bon train sur un prochain remaniement gouvernemental.

Et pourtant ses propos, rapportés par des participants, peuvent apparaître comme une mise au point.

“Le combat contre l’extrême droite ne passe plus par des arguments moraux”, a plaidé le chef de l’Etat. Selon lui, “il faut décrédibiliser” le RN “par le fond et les incohérences”, “par le concret”, plutôt que par des “postures morales” ou des “mots des années 90 qui ne fonctionnent plus”.

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“Vous n’arriverez pas à faire croire à des millions de Français qui ont voté pour l’extrême droite que ce sont des fascistes”, a-t-il encore lancé.

Emmanuel Macron est intervenu alors que les échanges portaient sur les élections locales de dimanche en Espagne, où l’extrême droite s’est imposée comme troisième force politique et pourrait gouverner avec la droite dans de nombreuses régions.

S’il n’y a pas fait référence directement, ils interviennent juste après l’entretien diffusé dimanche par Radio J, dans lequel Elisabeth Borne s’est attaquée au RN.

“Il ne faut pas banaliser ses idées, ses idées sont toujours les mêmes. Alors maintenant, le Rassemblement national y met les formes, mais je continue à penser que c’est une idéologie dangereuse”, a jugé la cheffe du gouvernement.

“Incompétence” et “amateurisme”

Elle a estimé que le parti était “héritier” de Philippe Pétain, chef du régime de Vichy qui collabora avec l’Allemagne nazie, et prévenu qu’une victoire de Marine Le Pen à la présidentielle de 2027 était “une réelle menace”.

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Ces critiques, dénoncées comme “infâmes et indignes” par la patronne des députés RN, ont été diversement appréciées au sein de la Macronie.

“Les piqûres de rappel sont toujours utiles”, a estimé mardi le député Renaissance Marc Ferracci devant la presse. “Maintenant, il y a d’autres manières de combattre” l’extrême droite, notamment en relevant “l’incompétence” et “l’amateurisme” de ses propositions, a-t-il ajouté.

Tous, autour de la table du Conseil des ministres, n’ont pas vu dans les propos d’Emmanuel Macron une “attaque frontale” contre Elisabeth Borne. “On a un déficit d’arguments” pour contrer le RN, estime une source gouvernementale, déplorant le recours aux “mêmes arguments qu’en 2002”, lorsque Jean-Marie Le Pen, fondateur du Front national, avait pour la première fois mené son camp au second tour de la présidentielle.

Le chef de l’Etat avait estimé par le passé que la meilleure manière de faire reculer l’extrême droite était d’obtenir des résultats concrets.

“Marine Le Pen arrivera” au pouvoir “si on ne sait pas répondre aux défis du pays et si on installe une habitude du mensonge ou du déni du réel”, avait-il dit fin avril dans Le Parisien. “Si on arrive à gagner le chantier de la réindustrialisation, on sortira des gens du désespoir, de la misère et de la colère. Si on arrive à gagner le chantier de l’écologie, de l’ordre, du combat pour nos services publics, on aura des gens qui reviendront dans le champ républicain”, avait-il avancé.

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Cette apparente divergence sur la meilleure manière de contrer l’extrême droite intervient alors qu’Emmanuel Macron et Elisabeth Borne ont déjà eu des messages contradictoires sur l’attitude à adopter à l’égard des syndicats après l’adoption de la réforme des retraites.

Elle survient surtout au mitan des “cent jours” décrétés par le président pour relancer son quinquennat. Il a promis d’en dresser un bilan le 14 juillet, semblant ne concéder qu’un sursis à sa Première ministre, à laquelle il n’a renouvelé sa confiance que du bout des lèvres.

Après le Conseil des ministres, ils ont déjeuné ensemble à l’Elysée, pour leur tête-à-tête hebdomadaire.

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Prénom ‘insulte à la France’: la condamnation de Zemmour confirmée en appel | TV5MONDE

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Eric Zemmour a été condamné jeudi par la cour d’appel de Paris pour injure à caractère raciste, pour avoir qualifié en 2018 le prénom de l’ex-chroniqueuse du groupe Canal+ Hapsatou Sy d’”insulte à la France”.

Dans son arrêt, la cour a confirmé le jugement rendu en première instance en janvier 2023.

Le tribunal correctionnel avait reconnu le polémiste d’extrême droite coupable “d’insulte publique en raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion” et lui avait infligé une amende de 4.000 euros.

M. Zemmour avait également été condamné à payer 3.000 euros de dommages et intérêts et 2.000 euros de frais d’avocats. Jeudi, la cour d’appel a en outre ordonné au fondateur du parti Reconquête de payer 3.000 euros supplémentaires à Mme Sy pour les frais de procédures.

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Les propos incriminés avaient été prononcés en 2018 lors de l’enregistrement de l’émission des “Terriens du Dimanche”, diffusée sur C8.

“C’est votre prénom qui est une insulte à la France. La France n’est pas une terre vierge, c’est une terre avec une histoire, avec un passé. Votre prénom n’est pas dans l’histoire, vous êtes dans les tréfonds de la France”, avait lancé Eric Zemmour à Hapsatou Sy.

Il avait ajouté que la mère de l’ex-chroniqueuse aurait dû prendre un “prénom du calendrier” et l’appeler “Corinne par exemple”.

Lors de l’audience devant la cour d’appel le 29 février, l’avocat général avait estimé que, le prénom étant un “attribut essentiel” de l’identité, “s’attaquer au prénom de Mme Sy à raison de son origine étrangère supposée est un irrespect voire du mépris pour la France”.

Mme Sy avait elle détaillé les conséquences de ces propos sur sa vie personnelle.

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“Je reçois 3 à 4.000 messages de haine par jour, des excréments de messages, je fais l’objet de harcèlement en ligne, je suis visée par des menaces de mort, des appels à mon viol et la lapidation”, avait-elle déclaré.

Jeudi, elle a salué auprès de l’AFP un arrêt qui est “une grande victoire qui (la) dépasse” et le “bout d’un long calvaire qui m’a coûté ma carrière et ma santé”.

“Nous nous félicitons de cette condamnation qui rappelle que la loi est claire sur le sujet et qu’il n’existe pas, contrairement à ce que M. Zemmour souhaiterait, de prénoms et de citoyens de deuxième zone”, a ajouté son avocat, Me Antoine Vey.

M. Zemmour a pour sa part fait savoir qu’il entendait se pourvoir en cassation.

Dans un communiqué, il a dénoncé “ces juges politisés (qui) veulent (le) condamner pour intimider les Français”. “Les juges politiques ont eu Fillon, ils ne m’auront pas”, a-t-il conclu.

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Assurance chômage: Attal au risque de la contestation avant les Européennes | TV5MONDE

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En proposant un nouveau durcissement des conditions d’assurance chômage, Gabriel Attal s’engage dans sa première réforme de structure pour trouver des économies dans un contexte budgétaire dégradé, au risque de nourrir la contestation sociale avant les élections européennes.

Réduire la durée d’indemnisation ou son niveau, augmenter le temps travaillé pour être couvert, le Premier ministre a affiché d’emblée la couleur sur TF1 mercredi soir, désireux de rendre le “modèle social” français plus “incitatif” à l’emploi.

Un projet jugé aussitôt “inacceptable” par les syndicats, qui gèrent avec les organisations patronales le régime d’assurance chômage (Unédic).

Le calendrier de la nouvelle réforme est très contraint : Gabriel Attal veut des paramètres pour avril et une mise en œuvre à l’automne, alors que la précédente convention n’est pas encore signée, dans l’attente d’un avenant sur l’emploi des seniors toujours en discussion.

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De quoi bousculer les partenaires sociaux qui, s’ils ne parviennent pas à se mettre d’accord, pourraient se voir déposséder de leur prérogatives.

Même le président du Medef (patronat) Patrick Martin a prévenu que les partenaires sociaux “s’empareront, le moment venu, d’un projet de nouvelle réforme”.

Composants “sucrés”

Prudent sur ce point, Gabriel Attal a promis que la réforme “se ferait après que le premier mot ait été donné aux organisations syndicales”.

L’échéance de l’automne “ça laisse quand même un certain nombre de mois pour négocier”, a-t-il estimé jeudi.

Mais pour la patronne de la CGT Sophie Binet, Gabriel Attal est un Premier ministre “qui mène la campagne pour les européennes” et qui “partage la conception très verticale du pouvoir et méprise la démocratie sociale et les acteurs sociaux”.

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Comme s’il anticipait un nouveau front social, Gabriel Attal s’en est pris, en les mettant dans un même sac, à Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen, qui défendent à ses yeux un “logiciel du tout allocation” et sont dans “un combat contre le travail”.

Des centaines de milliers de personnes avaient manifesté contre la réforme des retraites, elle aussi de structure, qui avait enflammé la France au printemps dernier, et sa prédécesseure Elisabeth Borne avait échappé à la censure à seulement 9 voix.

Mais un proche du Premier ministre estime que les syndicats ne parviendront pas à “massivement mobiliser” sur l’assurance chômage comme ils l’ont fait sur les retraites.

Le gouvernement joue quand même gros avec ce nouveau projet, annoncé à moins de trois mois des élections européennes, pour lesquelles la majorité est distancée dans les sondages par l’extrême droite et se fait prendre des voix par le candidat du PS Raphaël Glucksmann.

Alors comme Elisabeth Borne sur les retraites, le Premier ministre ne se contente pas de présenter les aspects “salés” du projet mais les accompagne de composants plus “sucrés” visant à améliorer les conditions de travail.

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Jeudi, il s’est rendu dans une usine du géant de la cosmétique L’Oréal à Rambouillet (Yvelines) pour vanter la politique sociale “exemplaire” du lieu, et faire valoir les projets du gouvernement: semaine en 4 jours, mesures de lutte contre les accidents du travail, et d’incitation des entreprises à augmenter les bas salaires.

“Aucun dogme”

Les dépenses sociales sont dans le viseur du gouvernement qui cherche des économies pour rétablir les comptes après un dérapage inédit du déficit l’an dernier.

“Plus vous avez de gens qui travaillent, plus vous avez de recettes pour financer nos politiques publiques”, a redit Gabriel Attal jeudi.

Pourtant la réforme ne devrait rapporter que “quelques milliards” d’euros par an, selon Matignon, et elle prendra du temps avant de produire des effets.

Les agences de notation ne semblent pas convaincues. Moody’s juge “improbable” que la France tienne ses objectifs budgétaires, comme celui d’un déficit à 3% en 2027, réitéré par Gabriel Attal.

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La droite à l’Assemblée nationale, dont le gouvernement a besoin s’il veut faire passer ses lois en l’absence majorité absolue, menace déjà de censurer le budget de “rigueur” à l’automne.

Et certaines oppositions entendaient jeudi boycotter une réunion de parlementaires à Bercy pour tenter de trouver des économies.

Le chef du gouvernement devra manœuvrer aussi serré au sein de sa majorité qui se divise sur l’opportunité d’augmenter ou pas les impôts. Gabriel Attal dit n’avoir “aucun dogme” sur la taxation de super-profits, mais sans toucher aux classes moyennes ni aux entreprises.

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L’Assemblée nationale adopte un texte contre la ‘discrimination capillaire’ | TV5MONDE

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L’Assemblée nationale a voté jeudi en première lecture une proposition de loi visant à sanctionner la “discrimination capillaire”, notamment au travail, malgré des réserves sur l’utilité de cette initiative.

Le texte du député guadeloupéen Olivier Serva (groupe indépendant Liot) a été adopté par 44 voix contre 2, avant d’être transmis au Sénat où son avenir est incertain.

Il vise notamment à empêcher des employeurs de contraindre leurs salariés à lisser leurs cheveux pour dissimuler leurs coupes afro, ou à cacher leurs tresses et dreadlocks.

“En France, la discrimination reposant sur l’apparence physique est déjà punie en théorie”, a convenu le député Serva. “Mais de la théorie à la réalité il y a un gouffre”, a-t-il souligné, en plaidant pour “clarifier” une “loi mal comprise ou mal appréhendée”.

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Olivier Serva a évoqué “les femmes noires qui se sentent obligées de se lisser les cheveux” avant un entretien d’embauche, “les personnes rousses, victimes de nombreux préjugés négatifs”, ou les “hommes chauves”.

Le gouvernement a porté un “regard bienveillant” sur le texte, s’en remettant à “la sagesse” des députés . Il a “le mérite de mettre en lumière ce type de discriminations”, même si la loi permet “déjà de lutter” contre elles, a relevé la ministre à l’égalité femmes-hommes Aurore Bergé.

“Femme noire originaire de la République de Guinée”, “je suis ici avec mes tresses, mes perruques”, a décrit la députée macroniste Fanta Berete. “Quand je postulais à certains emplois, on m’a signifié que je devais me lisser mes cheveux”, a-t-elle témoigné.

Le texte est inspiré de législations en vigueur dans plusieurs Etats des Etats-Unis, notamment du “Crown Act” promulgué en 2019 en Californie contre la discrimination capillaire.

La gauche a soutenu ce texte. C’est un problème “réel, sérieux et politique”, qui “touche principalement les femmes” et les “personnes racisées”, a souligné l’Insoumise Danièle Obono, dénonçant tout comme l’écologiste Sabrina Sebaihi un “racisme systémique”.

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Ce dernier terme a hérissé la droite. Dans le tumulte, le LR Xavier Breton a dénoncé une “idéologie militante”, des “propos qui ne visent qu’à fracturer notre société”.

Il a combattu la proposition de loi, “du droit bavard”, “une fuite en avant” vers une “liste de discriminations” au risque d’établir “une hiérarchie”.

A l’extrême droite, le RN Philippe Schreck a appelé à ne “pas moquer ou railler” cette proposition de loi, mais s’est interrogé. “Est-ce que nous nous occupons des problèmes quotidiens des Français”, dans un pays “quasi en faillite” ? “Il serait bon rapidement de passer à autre chose”, a-t-il réclamé.

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La FNSEA appelle Macron à donner sa vision pour l’agriculture ‘sans plus attendre’ | TV5MONDE

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Le patron du syndicat agricole majoritaire FNSEA a appelé jeudi Emmanuel Macron à exprimer sa vision pour l’agriculture “sans plus attendre”, après plusieurs mois de mobilisation de la profession.

“Le président de la République semble hésiter à prendre rendez-vous, celui qu’il nous avait promis au Salon de l’agriculture, en estimant que la situation n’était pas mûre”, a souligné Arnaud Rousseau à la clôture du 78e congrès annuel du syndicat à Dunkerque.

“Qu’en est-il de l’ambition du chef de l’Etat? Le discours (de 2017, NDLR) de la montée en gamme a vécue”, a-t-il ajouté. “Qu’il nous donne sa vision sans plus attendre.”

Le patron de la FNSEA a aussi appelé le gouvernement à “reprendre la maîtrise de son administration” afin de mettre plus rapidement en oeuvre les mesures en faveur des agriculteurs.

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“Il n’est pas admissible qu’il se passe un mois entre une décision ministérielle et la diffusion de l’instruction aux échelons administratifs territoriaux”, a-t-il déclaré devant le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, venu au congrès.

“Je sais les lenteurs”, “un certain nombre de réticences” dans les systèmes administratifs nationaux et européens, a répondu le responsable gouvernemental peu après, à la fois applaudi et légèrement hué.

Mais “nous avons avancé comme jamais”, a-t-il affirmé avant de détailler les différentes actions engagées, comme il l’a souvent fait ces dernières semaines.

Avant son intervention, dans une salle remplie de congressistes ayant de nombreux griefs à l’encontre du gouvernement, un animateur avait appelé le public à respecter la prise de parole du ministre.

Des adhérents ont, pendant le discours, brandi des affichettes “Plan élevage”, “Produire plus et vivre mieux”, “Liberté d’usage de nos prairies”, distribuées au préalable par le syndicat.

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Au fond de la salle, quelques uns ont fait du bruit en tapant sur le sol. Autour de la tribune, des militants portaient les noms de leurs régions à l’envers, dans la veine des retournements de panneaux de ville qui ont marqué la mobilisation de la FNSEA et de son allié Jeunes agriculteurs (JA).

“Ne pas lâcher”

“Rarement, de mémoire de syndicaliste, autant de sujets ont été ouverts aussi vite” à l’issue d’un mouvement social, a reconnu Arnaud Rousseau.

“Personne ne croyait il y a encore quelques mois qu’on arrive à faire bouger les lignes aussi rapidement au niveau européen”, a estimé de son côté Arnaud Gaillot, le président des JA.

Mais “il y a aussi encore plein de sujets qu’il ne faut pas lâcher”, a-t-il ajouté en évoquant notamment l’eau, les pesticides et surtout la façon de faciliter l’installation de jeunes exploitants. Peut-être certains ne veulent-ils pas faire de l’agriculture pendant toute leur carrière, a-t-il remarqué.

Le 78e congrès de la FNSEA se tient depuis mardi au palais des congrès de Dunkerque, sous la garde d’un discret déploiement de forces de l’ordre. Les événements organisés par le syndicat majoritaire sont régulièrement la cible de manifestations d’organisations environnementales qui dénoncent le modèle porté par la FNSEA, qualifié de “productiviste” au détriment de la nature et jugé inadapté face au changement climatique.

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Lors d’une table ronde, des représentants de plusieurs syndicats agricoles européens ont partagé des motifs communs d’insatisfaction, évoquant la bureaucratie, les normes environnementales, la concurrence des produits importés, l’influence des lobbys écologistes dans les hautes sphères du pouvoir, des décisions dictées par “l’idéologie” plutôt que par l’agronomie.

La révolte du monde paysan dans de nombreux pays européens est née en grande partie de l’accumulation de textes “qui a créé chez les agriculteurs une sensation d’étouffement réglementaire”, a ainsi estimé Christiane Lambert, présidente du Comité des organisations professionnelles agricoles de l’Union européenne et ex-patronne de la FNSEA.

Alors que le congrès est aussi un moment de galvanisation des troupes à moins d’un an des élections professionnelles en France, Christiane Lambert a visé les syndicats qui cherchent à fissurer l’hégémonie de la FNSEA et des JA.

“Des drapeaux jaunes à notre gauche (la Confédération paysanne, NDLR), des drapeaux jaunes à notre droite, qui parlent beaucoup mais qui agissent peu (la Coordination rurale, NDLR), la meilleure voie possible, celle de l’efficacité, elle se situe entre ces deux extrêmes”, a-t-elle déclaré en appelant également les agriculteurs à voter lors des élections européennes en juin.

“C’est très facile de dire que tout est de la faute de l’Europe. Mais l’Europe, c’est à nous de la faire”, a souligné la Belge Mariannne Streel, présidente de la Fédération wallonne de l’agriculture.

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Discrimination capillaire au travail : vers une loi en France ? | TV5MONDE

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“C’est un sujet sérieux, pas seulement une question esthétique”, estime Kenza Bel Kenadil, influenceuse aux 260 000 abonnés sur Instagram.

On m’a clairement dit : soit tu rentres chez toi t’arranger les cheveux, soit tu ne viens pas travailler. Kenza Bel Kenadil, influenceuse

Elle-même raconte avoir été “forcée” de “cacher” ses cheveux dans un chignon strict, lors d’une mission d’hôtesse d’accueil. “On m’a clairement dit : soit tu rentres chez toi t’arranger les cheveux, soit tu ne viens pas travailler”. Pour elle, cette loi permettrait au moins “d’envoyer un message et de dire à toutes ces personnes que la loi les protège sur tous les points et les autorise à se coiffer comme elles l’entendent“.

“Personne ne se dénature les cheveux uniquement pour se conformer à des critères de beauté, les discriminations capillaires impactent la confiance en soi, son identité ou encore ses racines”, insiste la jeune femme. Elle raconte également avoir une de ses connaissances “blonde” recalée d’un poste “en raison de sa couleur”.

Selon l’étude CROWN 2023 co-menée par Dove & LinkedIn sur la discrimination capillaire :

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  • Les cheveux texturés sont 2,5 fois plus susceptibles d’être perçus comme étant moins professionnels.
  • Les femmes métissées/noires aux cheveux texturés sont deux fois plus susceptibles de subir des micro-agressions sur leur lieu de travail que les femmes métissées/noires ayant les cheveux lissés.
  • 2 femmes métissées/noires sur 3 modifient la texture de leur cheveux pour un entretien professionnel et parmi elles, 41% lissent leurs cheveux bouclés.
  • 54% des femmes métissées/noires pensent qu’elles ont plus de chance de réussir un entretien d’embauche en lissant leur cheveux.
  • 31% des femmes blondes se sont teintes les cheveux en brun pour paraître plus intelligentes.
    👩‍🦰 Les personnes aux cheveux roux subissent de harcèlement scolaire et professionnel lié à la couleur de leur cheveux.
  • 30% des hommes chauves ont moins de chances de progresser dans une entreprise.

Une loi pour la liberté capillaire

Initié par le député guadeloupéen Olivier Serva, membre du groupe indépendant Liot, le texte, examiné ce 28 mars 2024 à l’Assemblée nationale, a été adopté en première lecture. Il prévoit d’ajouter à la liste des discriminations passibles de sanctions pénales celles relatives à “la coupe, la couleur, la longueur ou la texture des cheveux”, en s’inspirant notamment des Etats-Unis. Le Sénat américain a mis en place la loi Crown pour interdire toute discrimination liée à la chevelure qu’elle soit naturelle, tressée, “locksée” ou twistée dans les lieux publics et en entreprise. Le Crown Act, qui signifie “Creating a Respectful and Open World for Natural Hair” (créer un monde respectueux et ouvert pour les cheveux naturels, traduction), a été introduit pour la première fois en Californie en janvier 2019, et promulguée six mois plus tard. Il a depuis été adopté dans 25 Etats sur 51, mais pas au niveau fédéral. 

Le port du cheveu naturel, locks, torsades, tresses, afro, roux, blond, a un lien inéluctable avec l’estime de soi. Olivier Serva, député Liot

Le parlementaire mentionne notamment les “afrodescendantes” contraintes de changer de coiffure avant un entretien, alors que “le port du cheveu naturel”, “locks, torsades, tresses, afro, roux, blond, a un lien inéluctable avec l’estime de soi”.

En France, la loi comptabilise pourtant déjà 25 motifs de discriminations au travail, comme l’âge, le sexe, ou encore l’apparence physique, dont la coiffure fait partie. Mais pour le député, les critères actuels ne suffisent pas à répondre à certaines discriminations à l’embauche. Si la loi est adoptée, la France deviendrait le tout premier pays au monde à traiter cette problématique-là au niveau national.

Un vide juridique ?

Pour certains avocats ou responsables des ressources humaines, l’utilité d’une telle loi n’est pas manifeste. La promulgation de la loi serait “symbolique” mais ne faciliterait toutefois pas les aspects juridiques. “C’est l’exemple typique d’une mauvaise idée : il n’y a pas de vide juridique”, répond à l’AFP Me Eric Rocheblave, avocat spécialiste en droit du travail. Selon lui, le code du travail prévoit déjà que “l’apparence physique est une cause de discrimination”, même si la loi “ne prévoit pas de façon explicite la discrimination capillaire”

Ce n’est pas parce que c’est marqué noir sur blanc qu’on va avoir plus de chances devant le juge. Me Eric Rocheblave, avocat spécialiste en droit du travail

En cas de discrimination “en raison des cheveux, d’absence de cheveux, de couleur, longueur ou apparence, je pourrais le rattacher aux textes déjà existants“, ajoute l’avocat. “Ce n’est pas parce que c’est marqué noir sur blanc qu’on va avoir plus de chances devant le juge”, parce que la question c’est plutôt de prouver “que vous êtes discriminé”, nuance-t-il.

Mais pour le député porteur du texte de loi, cette proposition ne vise pas “à rajouter de critères” mais à préciser “l’un des 25 critères présents dans la loi pénale”, défend le député Serva. Il cite notamment sur une étude menée en 2023 par une marque de produits de soins et un réseau social professionnel aux Etats-Unis, selon laquelle un quart des femmes noires interrogées pensent avoir été écartées après un entretien en raison de leur coupe de cheveux.

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Harcèlement sur les réseaux sociaux

Sans possibilité de quantifier le phénomène en France, certains cas médiatisés ont cependant marqué les esprits, comme celui de l’ancienne porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye, dont la coupe afro a entraîné de nombreux commentaires acerbes lors de sa prise de fonction en avril 2019. 

Audrey Pulvar, adjointe à la maire PS de Paris Anne Hidalgo, ou dernièrement Eve Gilles, Miss France 2024, ont également dû affronter critiques et moqueries acerbes et dévalorisantes sur leur coupe de cheveux.

Le sujet est moins trivial qu’il n’y parait, il est même de la plus haute importance politique ! Rokiata Ouedraogo, humoriste

“Il y en a qui les jalouse, d’autres qui en sont dégoutés, et certains même n’hésitent pas à y plonger leurs doigts sans mon autorisation. Vous l’aurez deviné, je veux vous parler de mes cheveux ! (…) Le sujet est moins trivial qu’il n’y parait, il est même de la plus haute importance politique !”, lançait Roukiata Ouedraogo sur France Inter dans l’émission Par Jupiter, au moment de la polémique autour des coiffures de Sibeth Ndiaye. 

Des lissages au mouvement “Nappy”

“J’avais déjà eu la peur au ventre à l’idée d’arriver dans les locaux de l’entreprise où je faisais mon stage à cette époque. La raison ? Mes cheveux relâchés, cernés d’un headband. C’est ce que l’on appelle plus communément un afro, mais encore aujourd’hui je me demande si son simple nom n’est pas révélateur de tout ce que cela induit”, témoigne la militante afroféministe Mrs Roots sur son blog. “A cette période, je découvris le ‘nappy’”, (contraction de “nappy”- naturel – et “happy” – heureux -, ndlr).

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Pour beaucoup de femmes noires, l’idée de porter leurs cheveux au naturel est insupportable. Chimamanda Adichie Ngozi, écrivaine féministe

Pour Mrs Roots, “le cheveu crépu appartient à un imaginaire raciste en tant que trait négroïde et qu’en tant que femme, elles [les femmes noires] font l’objet d’une pression sexiste visant leur apparence“. La militante cite l’écrivaine féministe nigeriane Chimamanda Adichie Ngozi : “Je suis un peu fondamentaliste quand cela vient aux cheveux des femmes noires. Les cheveux sont des cheveux – cependant, il y a des questions plus larges : l’acceptation de soi, l’insécurité et ce que le monde vous dit être beau. Pour beaucoup de femmes noires, l’idée de porter leurs cheveux au naturel est insupportable.”

Lire dans Terriennes :

Nappy et happy : la coiffure afro émancipatrice !

L’association SciencesCurls célèbre les cheveux naturels

Santé : les produits de défrisage capillaire augmenteraient le risque de cancer de l’utérus

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“Ouvrir la voix” un film d’Amandine Gay : mots et maux de femmes noires francophones

A Abidjan, la beauté se conjugue aussi en cheveux crépus

Au Québec aussi le mouvement “nappy” s’étend, pour retrouver son cheveu et bien plus

 

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L’Assemblée nationale condamne le ‘massacre’ du 17 octobre 1961 | TV5MONDE

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L’Assemblée nationale a approuvé jeudi une proposition de résolution qui “condamne la répression sanglante et meurtrière des Algériens commise sous l’autorité du préfet de police Maurice Papon le 17 octobre 1961”, au cours de laquelle entre une trentaine et plus de 200 manifestants pacifiques sont morts, selon les historiens.

Le texte “souhaite” en outre “l’inscription d’une journée de commémoration (de ce) massacre” à “l’agenda des journées nationales et cérémonies officielles”.

La proposition de loi portée par l’écologiste Sabrina Sebaihi et la députée Renaissance Julie Delpech a été approuvée dans un hémicycle clairsemé par 67 députés, 11 votant contre, issus des rang du Rassemblement national.

A l’origine du texte, Mme Sebaihi a salué par avance un “vote pour l’histoire”, représentant la “première étape” du “travail pour la reconnaissance de ce crime colonial, pour la reconnaissance de ce crime d’Etat”.

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Le terme – “crime d’Etat” – ne figure pas dans la proposition de résolution, issue d’un minutieux travail d’écriture avec le parti présidentiel et l’Elysée pour parvenir à un texte consensuel.

La ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales Dominique Faure a évoqué dans son discours une manifestation “réprimée dans la violence par les services agissant sous l’autorité du préfet de police de l’époque, Maurice Papon”, au cours de laquelle “outre de nombreux blessés, plusieurs dizaines (de personnes) furent tuées, leurs corps jetés dans la Seine”.

“Ayons aujourd’hui à cette tribune une pensée pour ces victimes et leurs familles frappées de plein fouet par l’engrenage de la violence”, a-t-elle dit, sous les yeux de représentants des collectifs qui plaident depuis plusieurs années pour cette reconnaissance.

Elle a rappelé le travail de mémoire déjà accompli pour reconnaître le massacre. En 2012, le président François Hollande avait rendu “hommage aux victimes” d’une “sanglante répression” s’étant abattue sur ces femmes et hommes manifestant pour “le droit à l’indépendance”.

Son successeur Emmanuel Macron a déclaré le 17 octobre 2021 que “les crimes commis le 17 octobre 1961 sous l’autorité de Maurice Papon sont inexcusables pour la République”.

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Mme Faure a cependant émis des réserves quant à l’instauration d’une journée de commémoration, soulignant que trois dates existaient déjà pour “commémorer ce qui s’est passé pendant la guerre d’Algérie”.

“Beaucoup reste à faire pour écrire cette histoire, mais c’est à mon sens la seule façon de bâtir une réconciliation sincère et durable. Je pense important de laisser l’histoire faire ce travail avant d’envisager une nouvelle journée commémorative spécifique pour les victimes du 17 octobre 61”, a-t-elle dit.

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Macron boucle sa visite au Brésil par une étape plus politique | TV5MONDE

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Le président français Emmanuel Macron achève jeudi une visite d’Etat de trois jours au Brésil sur un volet plus politique, avec en ligne de mire le désaccord avec son homologue Luiz Inacio Lula da Silva sur l’Ukraine.

Déjà mercredi, le chef de l’Etat a enfoncé le clou sur un autre sujet qui fâche en proclamant, devant des entrepreneurs brésiliens, que l’accord commercial entre l’Union européenne et les pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay, Bolivie) devait être enterré.

L’accord UE-Mercosur “tel qu’il est aujourd’hui négocié est un très mauvais accord, pour vous et pour nous”, a affirmé M. Macron à Sao Paulo (sud-est), la capitale économique.

“Bâtissons un nouvel accord (…) qui soit responsable d’un point de vue de développement, de climat et de biodiversité”, a-t-il défendu alors que le Brésil, poids lourd du Mercosur, souhaite la conclusion de ce traité, tout comme certains partenaires européens clés comme l’Allemagne et l’Espagne.

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Le projet de traité, dont les discussions ont commencé en 1999, entend supprimer la majorité des droits de douane entre les deux zones en créant un espace de plus de 700 millions de consommateurs.

Après un accord politique en 2019, plusieurs pays dont la France ont bloqué son adoption, une opposition qui s’est renforcée avec la crise agricole en Europe.

“Nous devrions exploiter au maximum les opportunités en vue d’échanges plus importants entre l’Union européenne et le Mercosur. Nous avons encore du temps”, a répondu le ministre brésilien de l’Economie Fernando Haddad mercredi à Sao Paulo.

“Fermeté”

Avant de “mettre les pieds dans le plat” sur l’accord UE-Mercosur, Emmanuel Macron avait célébré avec son homologue brésilien la “force” du partenariat bilatéral en assistant au baptême du troisième sous-marin brésilien de conception française sur le chantier naval d’Itaguai, près de Rio.

Cela “va permettre que deux pays importants, chacun dans un continent, se préparent pour que l’on puisse faire face à l’adversité”, a lancé Lula.

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Evoquant “une même vision du monde”, M. Macron a jugé qu’”il nous faut parfois savoir tenir le langage de la fermeté pour protéger la paix”.

Le président Macron a aussi souligné que la France continuerait à être “aux côtés” du Brésil alors qu’il compte réaliser son premier sous-marin nucléaire d’attaque. Mais le projet accumule les retards.

L’accord conclu entre les deux pays en 2008 prévoyait la fabrication de quatre sous-marins à propulsion classique via des transferts de technologie français.

A partir du cinquième, celui-ci à propulsion nucléaire, la France va assister le Brésil dans la conception de son submersible, à l’exception de la chaufferie nucléaire, vecteur de souveraineté par excellence qui relèvera de la compétence exclusive de Brasilia.

“Si le Brésil veut avoir accès aux connaissances de la technologie nucléaire, ce n’est pas pour faire la guerre” mais pour soutenir les pays “qui veulent la paix”, a assuré Lula.

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Sud global

Pour le dernier jour de sa visite jeudi, le président français sera accueilli dans la capitale Brasilia par Lula pour des échanges dominés par les grands enjeux internationaux.

M. Macron devrait rappeler toute la place que le G20, présidé cette année par le Brésil, doit selon lui continuer à accorder à la guerre en Ukraine.

Lula, qui se pose en champion du “Sud global”, martèle pour sa part que les responsabilités sont partagées en Ukraine et refuse de prendre parti contre la Russie.

Il faut “savoir défendre avec crédibilité l’ordre international auquel nous croyons”, a jugé le président français sur le site du chantier naval, sans toutefois citer l’Ukraine.

Le président brésilien persiste aussi à accuser Israël de “génocide” envers les Palestiniens à Gaza, tout comme l’Afrique du Sud.

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La France n’est pas sur cette ligne parce que cela ne correspond pas à la “vérité sur le terrain”, a réitéré dernièrement Emmanuel Macron.

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Le projet constitutionnel pour une autonomie de la Corse adopté par l’Assemblée insulaire | TV5MONDE

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L’écriture constitutionnelle prévoyant “un statut d’autonomie” de la Corse “au sein de la République” a été adoptée à une large majorité mercredi soir par l’Assemblée de Corse, 13 élus sur 63 votant cependant contre l’octroi d’un pouvoir normatif local.

Le texte, composé de six alinéas, a été soumis au vote en trois parties, sur la notion de communauté corse, la possibilité d’un pouvoir normatif octroyé aux élus insulaires, et enfin l’idée de soumettre ce texte aux électeurs corses via une consultation populaire.

La première partie, l’alinéa 1, a été approuvée par 62 élus sur 63 avec un vote contre. Elle prévoit “la reconnaissance d’un statut d’autonomie pour la Corse au sein de la République qui tient compte de ses intérêts propres liés à son insularité méditerranéenne, à sa communauté historique, linguistique, culturelle ayant développé un lien singulier à sa terre”.

La troisième partie, l’alinéa 6, envisageant une validation de ce texte par une consultation populaire des électeurs corses, sans date déterminée, a été également approuvée par 62 élus sur 63 avec un vote contre.

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La partie sur le pouvoir normatif qui pourrait être octroyé aux élus corses, correspondant aux alinéas 2 à 5 du texte, a elle obtenu 49 votes pour, 13 contre et une abstention.

Un quatrième vote enfin a acté, par 62 votes pour et un contre, que “le texte ainsi adopté soit transmis au parlement”.

Envié par la Guyane, l’Alsace, le Pays Basque ou la Bretagne, ce texte est celui sur lequel le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, et huit élus corses représentant les différentes tendances politiques de l’hémicycle insulaire s’étaient entendus mi-mars à Paris.

Moment démocratique puissant

Après les débats et avant les votes, le président autonomiste du conseil exécutif de Corse Gilles Simeoni avait assuré qu’un “moment démocratique extrêmement puissant et fort” avait été vécu, jugeant que cette consultation des élus insulaires était “un formidable message d’espoir”, même si elle “ne tait rien de nos désaccords”.

Le coprésident du groupe de droite Un Soffiu Novu, Jean-Martin Mondoloni, a expliqué pourquoi lui et une partie de son groupe ne souhaitaient pas approuver dans son intégralité ce texte, “le cœur de (s)a divergence” étant “le pouvoir législatif” envisagé.

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“Vous considérez qu’il n’y a pas d’autonomie sans pouvoir législatif”, a-t-il dit à Gilles Simeoni et “vous avez pour objectif d’exercer toutes les compétences législatives, sauf le régalien”, ce qui signifie “la sécurité sociale, les retraites, l’éducation nationale…”, a-t-il rappelé. Mais “moi, je ne souhaite pas que ces compétences soient gérées par l’Assemblée de Corse, je ne veux pas aller jusque-là”.

“Est-ce que oui ou non, ici et à Paris, il y a des gens qui peuvent entendre qu’on ne veut pas faire partie de cette épopée? Qu’on ne veut pas participer au film dont vous présentez ce soir la bande-annonce?”, a-t-il insisté, plaidant pour “une autonomie raisonnable”.

La coprésidente du groupe de droite Valérie Bozzi a, elle, indiqué “voter ce texte”, refusant de “prendre le risque d’être celle qui fera échouer le processus”: “Donnons-nous les moyens de peser de toutes nos forces plutôt que de nous auto-exclure”, a-t-elle ajouté.

Du côté des indépendantistes, l’unique élue du parti Nazione, Josepha Giacometti, a déclaré voter “contre cette délibération”, qu’elle voit comme “un verrou et non un pas décisif”, estimant qu’on “s’apprête à inscrire ce qui n’est pas essentiel dans le marbre de la Constitution”.

Les 32 élus du parti autonomiste de Gilles Simeoni, les sept élus autonomistes d’opposition Avanzemu et les six élus indépendantistes de Core in Fronte ont approuvé les quatre votes de la soirée.

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Gérald Darmanin avait appelé Gilles Simeoni à “chercher un large consensus” au sein de “l’Assemblée territoriale, au-delà de la famille autonomiste et nationaliste corse”.

Si cette étape corse est considérée comme franchie par le président Macron, resteront celles du Parlement national, où le projet est loin de faire l’unanimité. La droite, majoritaire au Sénat, est hostile à cette réforme constitutionnelle qui, pour être validée, devra être votée à l’identique par l’Assemblée nationale et la chambre haute avant la réunion des députés et sénateurs en Congrès, où une majorité des trois cinquièmes sera requise.

Les discussions sur une forme d’autonomie de l’île de Beauté avaient été lancées après des semaines de violence sur l’île en 2022, consécutives à la mort du militant indépendantiste Yvan Colonna, agressé en prison où il purgeait une peine à perpétuité pour l’assassinat en 1998 du préfet de Corse Claude Erignac.

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Entre partenariat de défense et traité UE-Mercosur, accord et désaccords de Macron et Lula | TV5MONDE

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Les présidents français Emmanuel Macron et brésilien Luiz Inacio Lula da Silva ont célébré mercredi le partenariat entre les deux pays en matière de sous-marins, mais leur proximité affichée connaît déjà une exception: le traité entre Union européenne et Mercosur, que Paris veut enterrer.

Au deuxième jour de sa visite d’Etat au Brésil, M. Macron a retrouvé Lula sur le chantier naval ultra-moderne d’Itaguai, près de Rio, pour la mise à l’eau du troisième d’une série de quatre sous-marins de conception française à propulsion conventionnelle.

Sous un ciel couvert, le submersible “Tonelero” a été baptisé par la Première dame brésilienne Rosangela da Silva, dite “Janja”.

Les deux chefs d’Etat ont souligné le sens de ce partenariat stratégique dans un monde éprouvé par guerres et crises.

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Cela “va permettre que deux pays importants, chacun dans un continent, se préparent pour que l’on puisse faire face à cette adversité, sans nous préoccuper d’un quelconque type de guerre, car nous sommes des défenseurs de la paix”, a lancé Lula.

Evoquant – malgré les divergences, notamment sur l’Ukraine – “une même vision du monde”, M. Macron a jugé qu’”il nous faut parfois savoir tenir le langage de la fermeté pour protéger la paix”.

La cérémonie de mercredi renvoie à décembre 2008 et à la signature par le président français d’alors Nicolas Sarkozy et déjà Luiz Inacio Lula da Silva d’un vaste accord.

Outre la vente de 50 hélicoptères Caracal, il comprend un contrat de 6,7 milliards d’euros pour développer les capacités sous-marines du Brésil.

Pour ce programme baptisé Prosub, voué à la protection des 8.500 kilomètres de côtes du géant latino-américain, la Marine brésilienne a choisi de travailler avec l’industriel naval de défense français Naval Group.

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Propulsion nucléaire en débat –

En outre, l’accord doit permettre au Brésil de concevoir et construire son premier sous-marin nucléaire d’attaque, l’Alvaro Alberto. Mais le projet accumule les retards.

“Je souhaite que nous ouvrions le chapitre pour de nouveaux sous-marins, le quatrième, le cinquième”, a déclaré M. Macron, rappelant toutefois qu’en matière de propulsion nucléaire il convient d’être “parfaitement respectueux de tous les engagements les plus rigoureux de non-prolifération”.

“La France sera à vos côtés”, a-t-il ajouté, en se gardant d’annoncer une aide à Brasilia pour développer la propulsion nucléaire.

Brasilia cherche à convaincre Paris d’accroître ses transferts de technologies pour l’aider notamment à intégrer le réacteur dans le sous-marin.

“Si le Brésil veut avoir accès aux connaissances de la technologie nucléaire, ce n’est pas pour faire la guerre” mais pour soutenir les pays “qui veulent la paix”, a assuré Lula.

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– “Très mauvais accord”

Après la défense, l’économie. Quelques heures plus tard, sur l’avenir de l’accord commercial entre Union européenne et Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay, Bolivie), la dissonance a été beaucoup plus franche.

L’accord UE-Mercosur “tel qu’il est aujourd’hui négocié est un très mauvais accord, pour vous et pour nous”, a affirmé M. Macron devant un parterre d’entrepreneurs brésiliens à Sao Paulo (sud-est), la capitale économique.

“Bâtissons un nouvel accord (…) qui soit responsable d’un point de vue de développement, de climat et de biodiversité”, a-t-il défendu.

Le projet de traité, dont les discussions ont commencé en 1999, entend supprimer la majorité des droits de douane entre les deux zones en créant un espace de plus de 700 millions de consommateurs.

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Après un accord politique en 2019, plusieurs pays dont la France ont bloqué son adoption, une opposition qui s’est renforcée avec la crise agricole qui sévit en Europe. D’autres pays européens comme l’Allemagne et l’Espagne plaident à l’inverse pour son entrée en vigueur.

Poids lourd du Mercosur, le Brésil, Lula en tête, défend sans relâche l’accord.

M. Macron a aussi vanté les opportunités d’affaires en France auprès des entreprises brésiliennes: “Nous vous aimons” et “nous avons besoin que vous nous aimiez encore davantage”, a-t-il exhorté.

La France est le troisième investisseur au Brésil, avec plus de 40 milliards d’euros de stocks d’investissements directs. Mais les investissements brésiliens en France se montent à moins de deux milliards d’euros.

Pour le dernier jour de sa visite jeudi, le président français sera accueilli dans la capitale Brasilia par Lula pour des échanges dominés par les grands enjeux internationaux.

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Attal souhaite une nouvelle réforme ‘globale’ de l’assurance chômage | TV5MONDE

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Gabriel Attal a souhaité mercredi sur TF1 une nouvelle réforme “globale” de l’assurance chômage qui réduirait la durée d’indemnisation des chômeurs, au moment où les dépenses sociales sont dans le viseur de l’exécutif pour combler le déficit qui a dérapé l’an dernier.

Le Premier ministre a demandé à sa ministre du Travail Catherine Vautrin “de préparer de nouvelles négociations” avec les partenaires sociaux sur l’assurance chômage avançant parmi les pistes une baisse de la durée d’indemnisation de 18 à 12 mois maximum. Une proposition que les organisations syndicales ont jugé d’emblée “inacceptable”.

Autres pistes évoquées: la possibilité de toucher au temps minimal travaillé pour bénéficier du chômage, ou encore d’agir sur le “niveau” de l’indemnisation.

Gabriel Attal s’exprimait après avoir réuni à Matignon dans la matinée un séminaire gouvernemental aux allures de conseil des ministres consacré au travail, plaidant notamment pour la “désmicardisation” du pays.

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Le chef du gouvernement souhaité à cet égard “revoir le système des allègements de cotisations” patronales pour que cela incite “davantage à augmenter” les bas salaires. Une mission a déjà été confiée en ce sens à deux économistes (Antoine Bozio et Etienne Wasmer) qui rendront leurs travaux “au mois de juin”.

Alors qu’une nouvelle convention d’assurance chômage, négociée à l’automne par les organisations syndicales et patronales, devrait être validée sous peu par le gouvernement, l’idée de remettre immédiatement l’ouvrage sur le métier a fait bondir les oppositions, à commencer par Marine Le Pen.

La cheffe de file des députés RN a dénoncé “une escroquerie qui n’a qu’un seul but : faire les poches des Français pour renflouer les comptes de l’État qui sont en déficit à cause de l’impéritie du Gouvernement”.

“En 2024 l’assurance chômage sera excédentaire de 3 milliards d’euros”, a pour sa part noté le patron des députés LR Olivier Marleix, criant à “l’enfumage” alors que sur “le train de vie de l’Etat”, le gouvernement ne propose “rien”.

“Discours populiste”

Car le gouvernement est en quête d’économies après le dérapage du déficit public à 5,5% du PIB en 2023, selon l’Insee. Soit 15,8 milliards d’euros de plus que les prévisions du gouvernement, qui exclut d’augmenter les impôts.

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Dix milliards d’euros de coupes ont déjà été actées mi-février sur le budget 2024, mais des économies supplémentaires seront à trouver dès cette année, a prévenu le ministre de l’Economie Bruno Le Maire. Et “au moins 20 milliards” pour 2025, alors que Gabriel Attal a réaffirmé mercredi “l’objectif de passer sous les 3% de déficit en 2027”. De même, l’exécutif cherche des signaux à envoyer aux agences, qui pourraient dégrader la note de la France, à l’instar de Moody’s qui juge “improbable” la trajectoire budgétaire visée par la France.

Une nouvelle réforme de l’assurance chômage, dont le gouvernement espère tirer “quelques milliards”, s’ajouterait à celles contestées par les syndicats de 2019 et de 2023.

“La seule chose annoncée par Gabriel Attal ce soir, c’est encore taper sur les précaires ou les chômeurs”, a réagi Denis Gravouil négociateur de la CGT sur l’assurance chômage.

“Le régime d’assurance chômage ne peut pas être une variable d’ajustement budgétaire de l’Etat”, a pour sa part prévenu la secrétaire générale de la CFDT Marylise Léon.

François Hommeril , président de la CFE-CGC, a dénoncé un “discours populiste” au “cynisme absolu” qui “méconnaît ce que c’est la situation d’un chômeur confronté à la difficulté de retrouver un emploi”, auquel “on va imposer des mesures de rétorsion comme s’il était responsable en partie ou en totalité de sa situation”.

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Malgré ce tir de barrage des organisations syndicales, un proche du Premier ministre estime que ces dernières ne parviendront pas à “massivement mobiliser là-dessus” comme sur la réforme des retraites.

Pas de “dogme” sur les superprofits

Les syndicats s’opposent également à une reprise en main possible par l’Etat de l’assurance chômage, actuellement pilotée par les partenaires sociaux, via l’Unédic.

Sur ce point, Gabriel Attal a dit son attachement au “dialogue social”, alors que sur l’emploi des seniors, dont le taux est très faible en France, les négociateurs syndicaux et patronaux ont entrevu mardi soir la possibilité de s’entendre avant une ultime séance prévue le 8 avril.

Quant au débat sur l’opportunité d’augmenter les impôts, qui divise la majorité, Gabriel Attal a affirmé ne “jamais (avoir) eu de dogme sur le sujet” d’une taxation des superprofits, en rappelant celle sur les énergéticiens.

Mais il a aussi tracé ses “lignes rouges” concernant les augmentations d’impôts: qu’elles ne touchent pas “les Français qui travaillent”, en particulier les “classes moyennes”, ni “ce qui permet de financer le travail”, à savoir “les entreprises”.

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bur-are-boc-tmn/jmt/cbn

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