Cependant, cette hausse présente des risques accrus, notamment en raison de son potentiel addictif. Les États-Unis font face à de nombreux cas de surdose liés à cette molécule. Un exemple concret se trouve dans un incident où un homme, aux États-Unis, a été victime d’une overdose d’opioïdes. Heureusement, les passants présents avaient un médicament contre les overdoses, ce qui lui a sauvé la vie. Plusieurs substances, dont l’oxycodone, sont régulièrement impliquées dans ces cas aux États-Unis. En France, la prescription de cette molécule est en constante augmentation, avec une hausse de 25% en Nouvelle-Aquitaine sur une période de quatre ans.
L’oxycodone, similaire à la morphine, est un puissant analgésique prescrit de plus en plus fréquemment. Toutefois, il présente des risques indésirables, notamment en termes d’interaction médicamenteuse, en plus d’être potentiellement addictif. Selon Maryse Lapeyre-Mestre, responsable du centre d’addictovigilance de Toulouse, son utilisation était principalement réservée aux douleurs causées par le cancer jusqu’aux années 2010. Il est donc difficile de comprendre son succès croissant, d’autant plus qu’il comporte des risques d’effets secondaires (source 1).
Inoxtag : le documentaire « Kaizen » sur son ascension de l’Everest est « une catastrophe » pour l’alpiniste Pascal Tournaire
INOXTAG – Alors que les fans d’Inoxtag attendaient avec impatience la sortie de son documentaire sur son ascension de l’Everest, d’autres l’attendaient au tournant, avec beaucoup plus de scepticisme. C’est le cas de l’alpiniste Pascal Tournaire qui a pu voir Kaizen : un an pour gravir l’Everest en avant-première vendredi 13 septembre, invité par Mathis Dumas, le guide du youtubeur.
Auprès de l’Équipe, celui qui a gravi l’Everest en 1990 souligne que dès l’annonce du projet du jeune homme de 22 ans, il avait estimé l’idée « sans intérêt » et prévu que le documentaire serait une « catastrophe ». Et après visionnage, l’alpiniste a été visiblement conforté dans ses positions.
« Après avoir vu le film, je n’ai absolument pas changé d’avis. Inoxtag a du talent, du charisme, il ne triche pas mais il faut rappeler qu’un gamin et une gamine de 14 ans, un papy japonais de 83 ans ont aussi réussi à monter là-haut », appuie-t-il.
« C’est comme faire le Tour de France avec un vélo électrique »
Pour lui, le challenge est accessible « à n’importe quelle personne en bonne santé qui se botte un peu les fesses », pour peu qu’on s’en donne les moyens. « Là, je ne vois pas où est l’exploit. Et puis c’est très écocentré. Les trois quarts du film, c’est : ”Regardez mon nombril”, ça ne va pas plus loin. », assène-t-il.
Aussi, toujours selon le photographe de montagne, le véritable exploit aurait été de réaliser la montée sans l’aide d’oxygène. « Lors de mon ascension, j’avais passé cinq nuits à 8 000 m sans oxygène, j’avais trouvé ça extraordinaire. Avec l’oxygène, au débit max, au sommet de l’Everest, c’est comme si vous n’étiez qu’à 6 000 m… »
Et d’ajouter pour enfoncer le clou : « Benjamin Vedrines (alpiniste français) le dit : ”Aujourd’hui, gravir l’Everest avec de l’oxygène, c’est comme faire le Tour de France avec un vélo électrique.” »
Inoxtag dénonce la surfréquentation, « c’est schizophrène »
Mais pour Pascal Tournaire, la vraie catastrophe, c’est l’impact que risque d’avoir le documentaire sur le surtourisme. Il craint qu’Inoxtag, qui compte près de 8 millions d’abonnés sur YouTube, 5,9 millions sur TikTok et 5,2 millions sur Instagram, ne fasse de cette fameuse ascension une mode.
« L’Everest, c’est le Mont Saint-Michel à 8 800 m, Inoxtag dénonce bien cette surfréquentation mais il y participe aussi, c’est schizophrène. Son film ne va faire que développer cet engouement stupide. »
En mars dernier, Kanchha Sherpa, qui a fait partie de la première équipe d’alpiniste à avoir gravi l’Everest, a alerté sur la pollution de l’Everest et proposé de « réduire le nombre d’alpinistes » lors d’une interview repérée par The Guardian. « L’Everest est très sale désormais. Les gens jettent des boîtes et des emballages après avoir mangé. Mais qui va les récupérer ? », interrogeait-il alors.
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Les chercheurs ont découvert que les infections virales ou le reflux acide, souvent responsables des maux de gorge, altèrent la capacité du corps à réguler la tension artérielle et le rythme cardiaque.
Selon les chercheurs, ces effets sont liés à des lésions du nerf vagal dans la gorge, affectant le baroréflexe, un mécanisme clé qui contrôle les variations de pression artérielle. Lorsque ce nerf est sollicité par une infection virale, il peut devenir submergé, provoquant des symptômes comme la sensation d’une boule dans la gorge ou le besoin de tousser. Ce dysfonctionnement force le corps à prioriser la protection des voies respiratoires au détriment de la régulation du rythme cardiaque et de la pression artérielle.
Le Royaume-Uni enregistre plus de 100 000 crises cardiaques et un nombre similaire d’AVC chaque année, un chiffre en hausse depuis la pandémie de Covid-19. Les scientifiques suggèrent que certains de ces cas pourraient être dus à des lésions nerveuses provoquées par des infections virales, telles que la grippe ou le Covid-19. Le professeur Reza Nouraei, l’un des auteurs de l’étude, souligne l’importance de prendre en compte l’impact des problèmes de gorge sur le baroréflexe dans la gestion des maladies cardiovasculaires.
Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, Kate Middleton annonce avoir terminé son traitement de chimiothérapie et reprendre certaines de ses activités.
SANTÉ – Six mois de traitement, et une (première) bonne nouvelle. La princesse Kate Middleton, qui lutte contre le cancer depuis le début de l’année, a annoncé lundi 9 septembre avoir terminé son traitement de chimiothérapie.
Dans une vidéo très personnelle, tournée à la campagne avec son mari William et leurs trois enfants, elle précise cependant que tout n’est pas terminé. « Bien que j’aie terminé ma chimiothérapie, mon chemin vers la guérison et le rétablissement complet reste long, etje dois continuer à prendre chaque jour comme il vient », dit-elle après avoir annoncé.
Cette prudence dans les termes est classique à ce stade de la maladie. « Le mot guérison fait rarement partie du vocabulaire d’un médecin dans ses échanges avec ses patients traités pour un cancer », explique ainsi le site de l’Institut national du cancer. En effet, si la fin de la chimiothérapie est une étape clé dans le processus de guérison, elle ne signifie pas nécessairement que toutes les cellules cancéreuses ont été éliminées.
Face au risque de récidive, la surveillance continue
Certaines d’entre elles peuvent persister dans l’organisme de manière indétectable pendant un certain temps, avant de recommencer à se multiplier dans les semaines, mois ou années suivant la fin du traitement. On parle alors de récidive.
Dans les prochaines semaines, la princesse de Galles continuera donc à subir des examens réguliers pour vérifier s’il y a des signes de récidive. Ces examens prennent généralement la forme de prises de sang ou de divers scanners. Les médecins attendent souvent plusieurs années sans signe de récidive avant de parler de « rémission complète » pour un patient.
Le mot « guérison » est ainsi très rarement employé par les professionnels de santé à propos du cancer, sauf dans un cas particulier : les statistiques médicales. Vous avez ainsi peut-être déjà lu qu’un cancer sur deux est guéri à ce jour, alors que ce n’était le cas que d’un cancer sur trois il y a encore trente ans. Dans ce cas, « l’emploi du mot guérison traduit en langage ordinaire une notion qu’on appelle “le taux de survie relative à 5 ans” », explique l’Institut national du cancer.
Un retour à la vie publique « dans les mois à venir »
Si la princesse donne la priorité absolue à sa santé, elle a également annoncé : « j’ai cependant hâte de retourner au travail et d’entreprendre des activités publiques dans les mois à venir quand je le pourrai ». Il va sans dire que son agenda sera léger, et qu’elle continuera surtout de travailler à domicile dans un premier temps. Il serait possible qu’elle soit présente lors de plusieurs événements commémoratifs du mois de novembre ou pour son concert annuel de chants de Noël, note la BBC.
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Après l’annonce de son cancer fin mars, Kate était pour la première fois réapparue en public le 15 juin à l’occasion de la parade d’anniversaire de Charles III. Elle avait salué la foule depuis le balcon du palais de Buckingham avec la famille royale, et avait été chaleureusement acclamée par le public.
Dans un communiqué, l’épouse du prince William avait pour autant déclaré qu’elle n’était « pas encore sortie d’affaire » et qu’elle avait eu « de bons et de mauvais jours ». Kate avait expliqué qu’elle « faisait de bons progrès », mais que son traitement se poursuivrait encore quelques mois.
Sa dernière apparition publique remonte à début du mois juillet, à Wimbledon, où elle avait remis le trophée au vainqueur du tournoi de tennis, l’Espagnol Carlos Alcaraz. Là encore, elle avait été longuement applaudie. « La gentillesse, l’empathie et la compassion de chacun nous ont vraiment touchés », a-t-elle déclaré dans sa dernière vidéo, remerciant toutes les personnes qui l’ont soutenue.
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Ce traitement novateur, basé sur la stimulation du système immunitaire pour combattre les cellules cancéreuses, a démontré des résultats encourageants en augmentant de 8% l’espérance de vie des patientes souffrant d’un cancer localement avancé du col de l’utérus.
L’immunothérapie, qui a déjà montré son efficacité dans d’autres types de cancers, a été associée au traitement conventionnel de chimiothérapie et de radiothérapie pour offrir de meilleures perspectives aux patientes. En France, cette nouvelle approche concerne environ 850 femmes chaque année, sur les 3 000 nouveaux cas diagnostiqués. Ces femmes, souvent jeunes, souffrent d’un cancer avancé pour lequel les traitements traditionnels n’offraient que peu d’options, notamment en cas de récidive.
L’ajout de l’immunothérapie a marqué une évolution majeure dans la prise en charge de la maladie.
“Auparavant, quand les patientes récidivaient ou étaient atteintes d’un cancer du col de l’utérus avancé, il y avait une vraie détresse et à part un accompagnement, on ne pouvait pas grand-chose”, explique Coralie Marjollet, présidente de l’association Imagyn, qui soutient les patientes et leurs proches touchés par des cancers gynécologiques pelviens.
Aujourd’hui, avec cette nouvelle approche thérapeutique, les patientes peuvent envisager l’avenir avec plus de sérénité.
“On a vu des patientes, jeunes, pouvoir se projeter dans l’avenir”, ajoute-t-elle.
Le Dr Benoît You, oncologue aux Hospices Civils de Lyon et superviseur de l’étude, se montre également optimiste :
“Ce que l’on espère, c’est qu’on va pouvoir augmenter les chances de guérison de ce cancer du col, par ce traitement-là”, explique-t-il.
Les résultats à trois ans montrent déjà des avancées très encourageantes, bien que le recul nécessaire pour confirmer ces données à cinq ans soit encore requis. “Il nous faudra évidemment encore un peu plus de recul, mais déjà, à trois ans, les résultats sont très, très encourageants”, précise-t-il.
L’introduction de l’immunothérapie dans le traitement du cancer du col de l’utérus représente une lueur d’espoir pour de nombreuses patientes, d’autant que ce type de cancer reste une cause importante de décès dans le monde. Cependant, bien que les résultats soient prometteurs, ce traitement n’est pas encore remboursé par la Sécurité sociale en France. Actuellement, les patientes doivent compter sur une prise en charge par les hôpitaux lorsqu’elles sont atteintes de la maladie à un stade avancé. Le Dr You et d’autres spécialistes espèrent que cette nouvelle thérapie sera bientôt accessible de manière plus large, afin d’offrir à davantage de patientes la possibilité de bénéficier de ce traitement.
Le congrès de l’Esmo, qui rassemble 25 000 cancérologues, met en lumière les progrès de la recherche en oncologie et les innovations thérapeutiques qui, comme l’immunothérapie, offrent de nouvelles options pour des pathologies jusqu’ici très difficiles à traiter. Dans le cas du cancer du col de l’utérus, ces avancées montrent que l’avenir pourrait être plus prometteur pour des centaines de femmes confrontées à ce diagnostic chaque année, notamment en France, mais aussi à l’échelle mondiale.
Vous n’avez sans doute jamais tenu ce magazine entre vos mains, pourtant vous connaissez très bien sa couverture. Le numéro de juin 1985 de National Geographic avait marqué les esprits avec une Une désormais emblématique. En première de couverture apparaissait une jeune fille âgée de 12 ans seulement.
Surnommée “l’Afghane aux yeux verts”, elle est à ce moment précis devenue le visage de la guerre menée par l’URSS en Afghanistan. Elle porte le nom de Sharbat Gula et s’est laissée photographiée par Steve McCurry pour la couverture de National Geographic. Alors qu’elle a perdu ses parents, elle quitte son village d’origine avec sa grand-mère ainsi que ses frères et sœurs pour fuir les bombardements.
Le visage de l’Afghane aux yeux verts vous dit forcément quelque chose
Sharbat Gula se trouvait au Pakistan, son pays d’adoption, au moment de la photo, et plus précisément dans un camp de réfugiés. Les yeux perçants de la jeune fille interpelle Steve McCurry qui s’est souvenu pour un reportage pour France 2 : “Elle a ce regard résilient, fort, digne et malgré le fait qu’elle soit orpheline et réfugiée, on pouvait sentir qu’elle allait continuer à se battre.”
C’est ainsi que Sharbat Gula s’est retrouvée en première de couverture de la revue en 1985. 17 ans plus tard, alors qu’elle est mariée et mère de 6 enfants, elle posait de nouveau pour le magazine. Elle ne portait alors plus son foulard rouge, mais un voile violet qui camouflait l’ensemble de son visage.
Voici ce qu’est devenu Sharbat Gula, surnommée l’Afghane aux yeux verts
En 2016, nous apprenions que Sharbat Gula s’était faite incarcérée au Pakistan pour détention de faux papiers. Expulsée du pays, la jeune femme est revenue finalement en Afghanistan.
Accueillie par le président Ashraf Ghani à Kaboul et l’ancien président Hamid Karzai, elle s’est souvenue pour la BBC : “Ils m’ont donné du respect, m’ont chaleureusement accueillie. Je les remercie. Que Dieu les traite bien”.
L’Afghane aux yeux verts est un véritable symbole de la guerre en Afghanistan
En tant que véritable icône, il n’est pas rare de voir de nouvelles photos de l’Afghane aux yeux verts dans la presse.
Après la prise de Kaboul par les Talibans, Sharbat Gula a récemment trouvé refuge à Rome, en Italie. Alors âgée de 50 ans, la réfugiée est comparée à une Mona Lisa des temps modernes.
Arnaud Danjean photographié lors de la campagne des européennes, à Lyon, en 2019 (illustration)
POLITIQUE – Il n’avait pas voulu rempiler pour un quatrième mandat, mais le voici de retour en politique. Dans Le Figaro ce dimanche 15 septembre, l’ex-eurodéputé LR, Arnaud Danjean, annonce qu’il rejoint le cabinet de Michel Barnier, en qualité de conseiller spécial. C’est donc une nouvelle figure de la droite qui vient étoffer le staff du chef du gouvernement, après Jérôme Fournel, nommé directeur de cabinet il y a une semaine.
« Le Premier ministre me demande de lui apporter, sur tous les sujets qu’il juge utiles, une appréciation politique et personnelle dont il fera ce qu’il veut mais qui repose sur une confiance éprouvée depuis plus de vingt ans », explique Arnaud Danjean, qui précise que sa mission sera « flexible » en portant sur divers sujets, et non uniquement sur les questions de défense, sujet de prédilection de cet ancien de la DGSE.
« Par loyauté »
Le tout, avec un point de vue « trèsprovincial », visant à sortir « d’un prisme parisien parfois excessif chez les responsables politiques ». Pour rappel, Arnaud Danjean est un proche de Michel Barnier, qu’il avait soutenu durant la primaire LR fin 2021. Avant cela, en 2015, il avait rejoint l’écurie d’Alain Juppé, dans l’optique de la présidentielle 2017. En amont des dernières élections européennes, l’intéressé avait renoncé à briguer un nouveau mandat, annonçant prendre ses distances avec le monde politique.
Mais pas au point de dire non au nouveau Premier ministre, nommé dans un contexte politique inédit : « Par loyauté, j’ai accepté sa proposition, on ne peut pas se défiler quand il s’agit de servir l’intérêt du pays, surtout dans une situation aussi difficile ».
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Manche : huit migrants meurent lors du naufrage d’une embarcation clandestine pendant la traversée (Photo de la police des frontières scrutant l’horizon à la recherche d’embarcation clandestine sur la Manche en juillet 2024)
MANCHE – Encore une sombre nuit dans la Manche. Huit migrants sont morts dans le naufrage de leur embarcation clandestine au niveau d’Ambleteuse (Pas-de-Calais) dans la nuit de samedi à ce dimanche 15 septembre, portant à plus de 45 le nombre de candidats à l’exil vers la Grande-Bretagne décédés dans la Manche en 2024.
L’embarcation surchargée a chaviré alors qu’elle était encore à proximité immédiate du rivage, a indiqué une source au sein des secours à l’AFP. Huit passagers sont morts, ont précisé cette source et une source policière.
Le préfet du Pas-de-Calais, Jacques Billant, s’est rendu sur place. Lors d’une déclaration devant la presse sur la digue d’Ambleteuse dimanche matin, il a expliqué que le bateau de fortune avait été signalé, peu avant minuit. « Le bilan est terrible, puisqu’on déplore le décès de huit personnes », a-t-il dit. Selon la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord, les autorités ont été informées « par l’un des passagers de l’embarcation de la présence de personnes en situation d’urgence, inanimés, sur la plage ».
Huit morts, un nourrisson de 10 mois en hypothermie
Lors de son point presse, Jacques Billant a déclaré que « L’embarcation a pris la mer, à proximité de la commune de Wimereux avec 59 personnes à son bord. Elle s’est rapidement trouvée en difficulté et est venue s’échouer au niveau de l’Estran. Le bateau s’est manifestement déchiré sur les rochers ».
Si 53 personnes ont été prises en charge, huit sont décédés. « Il s’agit d’hommes apparemment majeurs et selon les informations dont je dispose, les naufragés seraient originaires d’Érythrée, du Soudan, de Syrie, d’Afghanistan, d’Égypte et d’Iran », a indiqué le préfet du Pas-de-Calais.
Six autres personnes, « dont un nourrisson de 10 mois en hypothermie », sont en urgence relative, elles ont été envoyées vers les hôpitaux de Boulogne-sur-Mer et de Calais.
45 décès dans la Manche depuis janvier
Ce drame est survenu moins de deux semaines après le pire naufrage de l’année dans cette région, qui avait fait douze morts le 3 septembre. Il porte à 45 le nombre de décès dans de telles traversées clandestines depuis janvier, confirmant que 2024 est de loin l’année le plus meurtrière depuis le début du phénomène des bateaux de fortune pour traverser la Manche en 2018.
À la faveur d’une fenêtre météo favorable, de nombreuses tentatives de traversée ont eu lieu ces derniers jours. En 24 heures entre vendredi et samedi, « 200 naufragés ont été secourus », avait signalé samedi soir la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord (Prémar).
Sur l’ensemble de la journée, « 18 tentatives de départs d’embarcations ont été suivies » par le Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage du cap Gris-Nez, a ajouté la Prémar.
« C’est tout le temps, hiver, jour, nuit, été »
À Ambleteuse, après le naufrage de la nuit, un second départ a eu lieu vers 7H30 dimanche, a rapporté à l’AFP Christine Leclair, bénévole dans une association locale. Les départs, « c’est tout le temps, hiver, jour, nuit, été, (…) dès que la mer est calme » , a-t-elle souligné.
Les drames se sont succédé depuis le début de l’été. Mi-juillet, six migrants sont morts en une semaine dans trois naufrages distincts : quatre le 12 juillet, une femme érythréenne le 17 puis un homme le 19.
Ces tentatives de traversée s’effectuent dans des conditions particulièrement périlleuses, sur des bateaux de fortune. Lors du naufrage du 3 septembre, « moins de huit personnes avaient un gilet de sauvetage fourni par les passeurs », avait déploré Gérald Darmanin, ministre démissionnaire de l’Intérieur, qui s’était rendu à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais).
Il avait alors appelé à la signature d’un « traité migratoire entre la Grande-Bretagne et l’Union européenne » pour tenter de mettre un terme aux départs clandestins.
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Marc Fesneau photographié à Matignon le 31 juillet (illustration)
POLITIQUE – C’est ce qu’on appelle un coup de pression. Ce dimanche 15 septembre, alors que le Premier ministre Michel Barnier s’attelle à composer son équipe gouvernementale, le ministre démissionnaire de l’Agriculture Marc Fesneau, par ailleurs président du groupe MoDem à l’Assemblée nationale, prévient ses homologues LR qu’ils feraient mieux d’avoir des prétentions raisonnables.
« Quand on n’a que 47 députés, on ne peut pas imposer sa politique », prévient le député du Loir-et-Cher dans une interview accordée à La Tribune Dimanche, alors que plusieurs noms circulent pour occuper des portefeuilles régaliens, comme Laurent Wauquiez ou Bruno Retailleau, tandis que la secrétaire générale des Républicains, Annie Genevard, est annoncée avec insistance du côté de l’Éducation nationale.
« Il faut un équilibre gouvernemental qui tienne compte de la réalité de l’Assemblée nationale. Or LR, avec ses 47 députés, est en train de se comporter de la même manière que le Nouveau Front populaire qui, cet été, estimait qu’il pouvait imposer sa politique même s’il ne disposait que de 193 voix », juge Marc Fesneau, appelant les parlementaires LR à se montrer « lucides » et « responsables ».
Et l’élu centriste d’enfoncer le clou : « Ils n’ont pas les moyens de la politique qu’ils appellent de leurs vœux. Si les Français avaient voulu avoir une politique de droite, ils auraient élu 289 députés LR. Force est de constater qu’ils ne l’ont pas fait ». Un avertissement qui intervient alors que plusieurs députés de l’ex-majorité expriment à haute voix leur scepticisme quant à la politique qui pourra être menée par Michel Barnier.
Manifestement, Marc Fesneau n’est pas le seul dans sa famille politique à vouloir calmer les ardeurs des troupes de Laurent Wauquiez. « Nous avons, tous, besoin de nous respecter et de nous d’écouter », a réagi Cyrille Isaac-Sibille, député Modem du Rhône. « Ni la Droite républicaine ni son projet n’ont gagné les élections. Il n’y a donc ni quota ni “domaine réservé” qui vaille pour les Républicains », abonde dans le JDD, Jean-Noël Barrot, vice-président du MoDem et président de la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale.
« Pour garantir l’équilibre du nouveau gouvernement et lui assurer stabilité et longévité, le poids de ce courant politique ne saurait excéder celui de son groupe à l’Assemblée nationale », avertit-il également, estimant qu’un gouvernement « qui ferait l’impasse sur le centre serait condamné à l’échec ». Des sorties aux airs d’offensive coordonnée qui ne vont pas faciliter la tâche de Michel Barnier, alors que la droite conditionne son soutien à l’instauration d’une « rupture » avec le macronisme. Le tout en lorgnant ostensiblement sur les ministères de l’Intérieur, de la Justice, de l’Éducation nationale et de l’Économie.
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Israël : un missile tiré du Yémen tombe dans le centre du pays sans faire de blessé
INTERNATIONAL – L’armée israélienne a affirmé qu’un missile tiré depuis le Yémen était tombé ce dimanche 15 septembre sur une zone non habitée dans le centre d’Israël, sans faire de blessé. Le tir n’a pas été revendiqué dans l’immédiat mais les rebelles houthis du Yémen ont déjà lancé plusieurs attaques contre Israël en affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza, où une guerre oppose Israël au Hamas palestinien depuis près d’un an.
« Un missile sol-sol a été identifié en train de traverser le centre d’Israël depuis l’est puis est tombé dans une zone dégagée », a indiqué l’armée israélienne dans un communiqué, ajoutant qu’« aucun blessé n’a été signalé ». Dans un communiqué ultérieur, elle a précisé que le « missile avait été tiré depuis le Yémen ».
« Les explosions entendues ces dernières minutes proviennent du système d’interception (des missiles). Le résultat de l’interception est en cours d’examen », a ajouté l’armée.
Des blessés légers et un incendie
Des sirènes ont retenti dans le centre d’Israël avant l’arrivée du missile, a indiqué l’armée. Selon les médias israéliens, de nombreuses personnes se sont alors précipitées vers des abris dans la région de Tel-Aviv.
Le Magen David Adom, équivalent israélien de la Croix-Rouge, a indiqué dans un communiqué que ses ambulanciers avaient évacué neuf personnes souffrant de blessures légères alors qu’elles se dirigeaient vers des abris.
Des pompiers israéliens étaient en train d’éteindre un incendie dans la ville de Lod, après la chute d’une partie du missile dans le centre d’Israël, d’après un photographe de l’AFP.
Selon CNN, des vidéos et des images partagées par l’Autorité israélienne des incendies et des secours sur Telegram montrent de grandes colonnes de fumée s’élevant dans l’air au-dessus d’un champ ouvert et des éclats de verre à l’intérieur d’une gare de Modi’in, une ville entre Tel Aviv et Jérusalem.
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« Israël doit s’attendre au pire »
L’agence de presse libanaise Al-Mayadeen, citée par le média israélien Haaretz, a rapporté que, selon une source yéménite, le Yémen devrait dévoiler sous peu les détails sur la cible du missile lancé vers le centre d’Israël.
La source a déclaré que « tant que l’agression israélienne se poursuit dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, Israël doit s’attendre au pire ».
En juillet dernier, les Houthis avaient mené une attaque de drone sur Tel-Aviv qui a tué un civil israélien. En représailles, l’armée israélienne a bombardé le port yéménite de Hodeida, contrôlé par les Houthis, le 20 juillet, et le chef des rebelles yéménites avait jugé « inévitable » une riposte à cette attaque.
L’armée israélienne a déclaré samedi dans un communiqué qu’environ 40 projectiles avaient été tirés depuis le Liban en Haute Galilée et sur le nord du plateau du Golan syrien occupé et annexé par Israël. Certains d’entre eux ont été interceptés et les autres sont tombés dans des zones dégagées. Aucun blessé n’est à déplorer.
Simultanément, un drone explosif a été identifié traversant le territoire libanais, tombant dans la région de Metula. Aucun dommage n’a été causé dans la zone de la communauté et aucun blessé n’a été signalé, a déclaré l’armée.
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Parmi les nombreuses activités physiques adaptées aux seniors, la marche nordique est sans doute l’une des plus complètes. Bien plus physique qu’il n’y paraît, elle permet d’allier effort physique et détente en plein air, été comme hiver. En quoi est-elle particulièrement bénéfique à partir de la soixantaine ? Et comment la pratiquer sans risques ? Réponses de Bruno Ruslier, instructeur de marche nordique et co-fondateur de l’École de Marche Nordique de Paris située au cœur du bois de Vincennes.
La marche nordique, une activité accessible à tous !
La marche nordique combine la marche rapide et l’utilisation de bâtons spécialement conçus pour cette activité. Originaire de Finlande, elle a été développée dans les années 1960 comme une méthode d’entraînement hors saison pour les skieurs de fond, avant de devenir une activité de plein air populaire et accessible à tous.
En pratique, elle nécessite des bâtons plus courts que les bâtons de randonnées, pensés spécialement pour aider le corps à se propulser vers l’avant et solliciter ainsi l’ensemble du corps : les jambes, mais aussi les bras, les épaules, le dos, et les abdominaux.
La marche nordique repose sur le mouvement naturel et synchronisé des bras et des jambes, similaire à celui de la marche et de la course. Le mouvement des bras doit être ample, avec un relâchement de la main après l’impulsion : on cherche à s’allonger en faisant de grands pas et de grands mouvements de bras. Bruno Ruslier.
A noter : elle peut être pratiquée été comme hiver sur divers terrains, que ce soit en ville, en forêt, ou en montagne !
Il n’y a pas d’âge pour faire de la marche nordique
La marche nordique est une activité douce qui convient à tous les âges et à tous les niveaux de condition physique. Que vous soyez débutant(e) ou confirmé(e), vous pouvez ajuster l’intensité de vos séances en fonction de votre forme du jour, assure Bruno Ruslier. Et de préciser : « C’est une activité très accessible d’un point de vue technique : avec des bâtons adaptés et une bonne posture, vous pouvez rapidement maîtriser les bases pour profiter des bienfaits de chaque séance ».
Quels sont les bénéfices de la marche nordique pour les seniors ?
Vous l’aurez compris, la marche nordique est une activité physique très bénéfique pour les seniors.
Renforcement musculaire complet
La marche nordique peut solliciter jusqu’à 80 % des muscles du corps, y compris les muscles des jambes et des fessiers, mais aussi des bras, des épaules, du dos et de la poitrine. « Elle permet de renforcer l’ensemble du corps, contrairement à la marche classique qui sollicite principalement les membres inférieurs », note Bruno Ruslier. De quoi prévenir efficacement la fonte musculaire liée à l’âge (sarcopénie) !
Quels sont les muscles qui travaillent en marche nordique ?
Les muscles du bas du corps : les muscles des jambes (les quadriceps et les ischio-jambiers), les fessiers (petits, moyens et grands fessiers) et les mollets (triceps sural et soléaire).
Les muscles du tronc qui stabilisent le corps : les lombaires, les muscles abdominaux (transverses, grand droit) et petits et grands obliques.
Les muscles du haut du corps : les muscles des bras (biceps, triceps), des épaules (deltoïdes), de la poitrine (pectoraux) et du dos (grand dorsal, rhomboïdes).
Bon à savoir : les cours de marche nordique incluent généralement une phase d’échauffement, de marche, mais aussi de renforcement musculaire, voire de cardio.
Préservation de la santé articulaire
La marche nordique encourage une grande amplitude de mouvements, notamment au niveau des épaules et des hanches, ce qui contribue à préserver, voire à améliorer la mobilité et la souplesse articulaire. Par ailleurs, l’utilisation de bâtons et une bonne technique de déroulé du pied permettent de réduire de 25 % les chocs traumatiques sur les articulations, notamment sur les genoux, explique Bruno Ruslier. Autant de paramètres bénéfiques pour les seniors souffrant d’arthrose ou de douleurs articulaires !
Préservation de la santé osseuse
La marche nordique permet de combattre la dégénérescence osseuse liée à l’âge. « La marche nordique contribue à stimuler la densité osseuse et à lutter contre l’ostéoporose grâce aux mouvements réguliers de l’ensemble du squelette et aux vibrations stimulantes des bâtons transmises dans les os », note l’expert.
Amélioration de la posture et de l’équilibre
La marche nordique engage les muscles stabilisateurs et encourage une posture plus droite. Cela contribue aussi à améliorer l’équilibre, réduisant ainsi le risque de chutes, un problème courant chez les seniors. « L’appui sur les bâtons offre aussi une plus grande sécurité lors de la marche, en particulier sur des terrains variés, ce qui peut encourager certaines personnes à sauter le pas pour se remettre en mouvement », précise Bruno Ruslier. Sans compter que la marche nordique nécessite une bonne coordination entre les bras et les jambes, ce qui stimule la coordination motrice et permet de ralentir le déclin de cette capacité avec l’âge.
Amélioration de la santé cardio-respiratoire
En sollicitant le cœur et les poumons, la marche nordique contribue à améliorer la santé cardio-respiratoire. Elle augmente la fréquence cardiaque et la demande en oxygène, ce qui améliore la circulation sanguine, régule la tension artérielle et renforce le muscle cardiaque. La respiration devient aussi plus profonde et régulière, augmentant ainsi la capacité pulmonaire et l’oxygénation du corps. De quoi prévenir les maladies cardiovasculaires et respiratoires, tout en améliorant l’endurance et la capacité à soutenir un effort prolongé !
Meilleure gestion du poids
Au risque de vous surprendre, la marche nordique permet de brûler plus de calories que la marche classique (environ 20 à 40 % de plus). Elle permet ainsi de maintenir un poids de santé, voire de perdre du poids, ce qui peut contribuer à prévenir des pathologies comme l’hypertension artérielle ou le diabète de type 2.
Réduction du stress et de l’anxiété
Comme toute activité physique, la marche nordique favorise la libération d’endorphines, les hormones du bien-être qui contribuent à réduire le stress et l’anxiété, mais aussi à améliorer l’humeur générale. « L’exercice physique en plein air a aussi des effets bénéfiques sur le moral, tout comme les interactions de groupe », ajoute Bruno Ruslier.
La marche nordique demande une certaine concentration pour bien analyser son environnement et coordonner ses mouvements. Les seniors qui s’adonnent régulièrement à cette activité améliorent ainsi leurs capacités cognitives et retardent les troubles neurologiques liés à l’âge.
Renforcement des liens sociaux
« La marche nordique est un sport individuel qui se pratique en groupe », rappelle Bruno Ruslier. Les randonnées sont en effet l’occasion d’échanger, de rencontrer de nouvelles personnes et de partager des moments conviviaux… « Les muscles de la langue sont parfois ceux que l’on sollicite le plus », s’amuse l’expert. De quoi faire reculer l’isolement social, véritable fléau chez les seniors !
La marche nordique aide les seniors à conserver leur autonomie le plus longtemps possible en améliorant leur force, leur endurance, leur équilibre et leur mobilité. Bruno Ruslier.
Quelle distance parcourir après 60 ou 70 ans ? Et à quelle vitesse marcher en moyenne ?
La distance à parcourir et la vitesse de marche dépendent de votre condition physique, de votre niveau d’entraînement et de vos objectifs personnels ! « Des sorties de 3 à 5 kilomètres, deux à trois fois par semaine, sont idéales pour débuter », conseille Bruno Ruslier. Vous pourrez ensuite augmenter progressivement la distance, jusqu’à 5 à 8 kilomètres par sortie, voire plus en fonction de votre endurance et de votre condition physique générale.
Cela dit, le temps de marche importe plus que la distance ! Quant à la vitesse recommandée, elle dépend de votre niveau et de vos objectifs. « L’idéal est d’atteindre 70 à 80 % de votre VMA : vous devez marcher à un rythme soutenu mais confortable qui permet de continuer à entretenir une conversation », indique l’expert. L’objectif est de maintenir un effort modéré, qui augmente votre fréquence cardiaque sans vous essouffler !
Bon à savoir : réduisez votre distance ou votre rythme de marche si vous ressentez une fatigue inhabituelle, des douleurs articulaires ou musculaires ! Mieux vaut marcher souvent, même sur de courtes distances, que de se lancer dans des sorties trop longues ou trop intenses…
Quelles précautions prendre pour marcher en toute sécurité après un certain âge ?
Quel que soit votre passé sportif, mieux vaut consulter un médecin avant de vous (re)mettre à la marche nordique. Ce dernier évaluera votre condition physique, vérifiera l’absence de contre-indications et vous conseillera sur l’intensité de l’exercice adapté à votre état de santé. « Un suivi médical régulier est d’autant plus important si vous avez des problèmes de santé chroniques ou des antécédents médicaux particuliers », prévient Bruno Ruslier. Sans compter les précautions d’usage listées ci-dessous :
Choisissez le bon équipement
Optez pour des chaussures de marche confortables, idéalement des chaussures de trail basses, souples et équipées de bons crampons, conseille l’expert.
Habillez-vous en fonction de la météo, avec des vêtements respirants et des couches superposées pour vous adapter facilement aux changements de température.
Utilisez des bâtons de marche nordique adaptés à votre taille : ils doivent être réglés de manière à ce que vos coudes forment un angle droit lorsque vous tenez les poignées. « Le plus important dans les bâtons est la taille des gantelets. Ils doivent être totalement adaptés à la main et ne présenter aucun jeu », alerte Bruno Ruslier.
Avant de commencer votre séance, prenez le temps de vous échauffer une dizaine de minutes, voire plus par temps froid : faites quelques exercices de mobilisation articulaires (épaules, hanches, chevilles) et marchez quelques minutes à un rythme modéré avant de vous lancer !
Adaptez le terrain et le rythme
Privilégiez des chemins plats ou légèrement vallonnés et évitez les terrains trop accidentés qui présentent un risque de chute plus important et peuvent être plus éprouvants.
Adaptez aussi votre vitesse à votre condition physique et à votre confort : ne cherchez pas à suivre le rythme d’autres marcheurs plus jeunes ou plus rapides. La marche nordique doit rester une activité agréable, répète Bruno Ruslier.
Écoutez votre corps !
Si vous ressentez une fatigue excessive, des douleurs inhabituelles ou des vertiges, arrêtez-vous immédiatement et reposez-vous. Prenez soin de bien vous hydrater avant, pendant et après la marche (gourde ou poche à eau). Une petite collation peut aussi être utile pour éviter une baisse d’énergie.
Rejoignez un club et marchez en groupe
Rejoindre un club permet de bénéficier des conseils d’un coach pour apprendre la bonne technique ! « Le geste de marche nordique est spécifique et technique. On voit énormément de marcheurs et de marcheuses qui utilisent les bâtons de marche nordique de façon brouillonne et intuitive après avoir regardé quelques tutos sur internet. Ce n’est pas très grave, mais ils se privent d’énormément de bienfaits », estime Bruno Ruslier.
Par ailleurs, le fait de marcher à plusieurs rend l’activité physique plus conviviale et offre une sécurité supplémentaire en cas de problème. À noter : si vous marchez seul(e), informez toujours un(e) proche de votre itinéraire et de l’heure prévue de votre retour. Pensez aussi à emporter un téléphone portable pour pouvoir contacter quelqu’un en cas de besoin !
Surveillez les conditions météorologiques
Comme pour tout type de randonnée, prenez le temps de surveiller les conditions météorologiques extrêmes : un froid glacial, une chaleur intense ou des vents forts qui augmenteraient le risque de chutes ou de malaises. Sans oublier les accessoires de rigueur : bonnets, gants, polaires, lunettes de soleil, couvre-chef, crème solaire, etc.
Que vous cherchiez à améliorer votre santé, à maintenir votre forme ou simplement à profiter de la nature, la marche nordique pourrait bien devenir une alliée de choix ! Bruno Ruslier.