l’essentiel
Pour le député français insoumis de Haute-Garonne, François Piquemal, il est logique que le gouvernement qui a provoqué la crise démocratique et les manifestations, s’engage à indemniser les victimes des dégâts, notamment les collectivités locales.
Pourquoi défier le ministre de l’Economie de payer la facture des dégradations des manifestations ?
J’ai écrit à Bruno Lemaire car je considère que la question du remboursement des dégradations doit être prise en charge par le gouvernement qui a provoqué la crise des retraites et la crise démocratique. Il est légitime que le gouvernement s’engage à rembourser les victimes de la même manière que lorsqu’il s’agit des agriculteurs de la FNSEA… Au passage, je demande que certains hauts fonctionnaires qui cumulent leurs salaires de 8 000 € avec leurs indemnités pour les les élus, comme le maire de Toulouse, peuvent y contribuer en donnant l’exemple. Il serait bon aussi que Jean-Luc Moudenc, qui prétend avoir l’oreille de la présidence, sorte de son immobilisme pour mettre en place un fonds d’indemnisation, au lieu de verser des larmes de crocodile, à ne rien faire.
Peut-on défendre comme vous le faites que ce sont les policiers qui sont responsables de la casse ?
Pas question de dire que c’est la faute de la police. C’est la doctrine du maintien de l’ordre offensif de Gérald Darmanin qui dégénère la situation avec des attentats et des gazages répétés. Certains syndicats de police commencent aussi à s’en plaindre, constatant les fiascos successifs du Stade de France et les tensions dans les manifestations. Si on veut revenir à l’apaisement, il faut aller au fond du problème. D’autres stratégies sont possibles. On a vu la différence avec les méthodes agressives à Sainte-Soline et les plus intelligentes et sages autour de l’autoroute A 69 à Castres où tout s’est bien passé. Contrairement à ce qui se dit, La France insoumise a le programme le plus ambitieux pour la police en termes de formation et d’augmentations salariales. Plutôt que de parler de maintien de l’ordre, nous préférons revenir à une police qui protège le citoyen.
Peut-on imaginer des manifestations pacifiques ?
Quand on a une réforme aussi impopulaire, il faut avoir le courage de la retirer et de laisser les gens être juges lors des prochaines élections, plutôt que d’entretenir les tensions. Encore une fois, si nous ne changeons pas notre approche, ce sera difficile…
Toutes les actualités du site n’expriment pas le point de vue du site, mais nous transmettons cette actualité automatiquement et la traduisons grâce à une technologie programmatique sur le site et non à partir d’un éditeur humain.