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Geneviève Darrieussecq, ici interviewée sur franceinfo, le 4 octobre 2024.

POLITIQUE – Le message est passé. La nouvelle ministre de la Santé a assuré ce vendredi 4 octobre qu’il n’était « pas question de toucher à l’aide médicale d’État » (AME) permettant aux sans-papiers d’accéder à des soins.

« L’aide médicale d’État, c’est aussi une assurance sur la santé des Français pour éviter certaines contagions », a souligné sur franceinfo Geneviève Darrieussecq, interrogée sur ce dispositif dont le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau souhaite réduire le périmètre.

« Il ne faut pas avoir de tabou avec ce sujet, mais il ne faut pas créer des fantasmes », a ajouté la ministre médecin.

Mercredi sur France 2, le Premier ministre Michel Barnier avait estimé qu’il était possible de « mieux gérer » l’AME et qu’il fallait « voir calmement les choses pour que ceux qui y ont droit puissent la recevoir ».

Près de 500 000 bénéficiaires

En 2024, l’enveloppe de l’AME prévue par l’État s’établit à 1,2 milliard d’euros, soit environ 0,5 % des dépenses de santé prévues par le budget de la Sécu (PLFSS). Fin 2023, on comptait 466 000 bénéficiaires de l’AME.

Elle concerne les soins médicaux et dentaires, les médicaments remboursés, les frais d’analyses et d’hospitalisation, ainsi que ceux afférents à certaines vaccinations et certains dépistages, à la contraception et l’IVG.

Bruno Retailleau a laissé entendre la semaine dernière qu’il ne « s’interdisait pas de prendre, notamment par la voie réglementaire, un certain nombre de dispositions » sur le sujet souvent brandi comme ligne rouge par le camp présidentiel.

Par ailleurs sur l’avenir du projet de loi sur la fin de vie, la ministre a affirmé qu’il fallait « terminer ces débats » et vouloir chercher « le chemin de crête avec bon sens pour tout simplement venir en soutien de quelques rares personnes qui auraient besoin de ce dispositif » d’aide à mourir.

Michel Barnier s’est dit jeudi « favorable à reprendre le travail au moment où il a été interrompu » sur ce projet de loi.

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Les premières journées froides de l’hiver s’installent, et il
est temps de chouchouter vos mains. Pour éviter qu’elles ne sèchent
et ne deviennent tiraillantes, découvrez cette crème très prisée
dont un exemplaire se vend toutes les deux
minutes ! 

Offrez à vos mains le soin qu’elles méritent et
profitez de leur douceur tout au long de la saison. Grâce à sa
formule hydratante et nourrissante, cette crème permet de restaurer
la douceur et la souplesse de votre peau. Aussi,
elle vous assurera un confort optimal tout au long de la
saison.

Préparez vos mains pour l’hiver grâce à cette
crème

L’hiver est une saison magnifique, mais elle peut également être

rude pour notre peau, en particulier pour nos
mains. Avec des températures glaciales et des variations
d’humidité, il est essentiel d’hydrater
régulièrement cette partie souvent négligée de notre
corps. Le lavage fréquent des mains peut aggraver la
sécheresse cutanée, laissant leur peau rêche et
craquelée.

En appliquant une crème hydratante, vous créez une
barrière protectrice qui aide à maintenir
l’hydratation naturelle de votre peau. Ce geste simple devient
alors un véritable moment de confort. Il vous
offrira non seulement une protection contre les agressions
extérieures, mais aussi une sensation de douceur et de
bien-être.

Des
mains exposées au froid s’assèchent sous l’effet des températures
glaciales © Shutterstock

Les crèmes Fleurance Nature, reconnues pour leur
efficacité dans le soin des mains

Les crèmes de la marque Fleurance Nature se
présentent comme une solution idéale pour celles
qui souhaitent
éviter la sécheresse et les sensations de tiraillement au
niveau des mains. Reconnues pour leur efficacité, elles allient une
texture nourrissante à une légèreté
appréciable, tout en offrant une gamme de parfums
subtils et envoûtants, adaptés aux femmes
exigeantes.

Pratiques et élégantes, ces crèmes se présentent dans un
format compact de 30 mL, idéal pour être glissé
dans votre sac à main ou votre trousse de voyage, vous permettant
de les avoir à portée de main en toute circonstance. Que ce soit
pour une touche d’hydratation après une longue journée ou pour
apaiser vos mains lors de vos déplacements, elles sont conçues pour
vous accompagner partout.

À un prix accessible de 4,60 euros, elles sont un
incontournable pour celles qui désirent allier soin et confort au
quotidien. Offrez à vos mains le luxe qu’elles méritent sans
compromettre votre budget, et faites de ce geste simple un rituel
de bien-être.

Une crème aux ingrédients
sains, déclinée en 12 parfums envoûtants

Cette crème, fièrement fabriquée en France, se distingue par sa
gamme exceptionnelle de 12 parfums variés, qui
raviront les sens de toutes les amatrices de soins. Des senteurs
classiques, telles que l’amande douce, la rose, la lavande
et la verveine, évoquent la douceur et la tradition,
tandis que des
options plus exotiques, comme mandarine, jasmin,
pivoine et miel, ajoutent une touche d’originalité et de
fraîcheur à votre routine de soins.

Crème
pour les mains Fleurance nature, 4,60 €

Aussi, sa texture légère est un véritable atout, car elle
pénètre rapidement dans la peau, offrant une sensation de confort
sans laisser de film gras ou collant. Chaque application se
transforme en un moment de plaisir sensoriel, transformant le soin
des mains en un véritable rituel de beauté. Formulées avec des
ingrédients biologiques tels que la
glycérine végétale, le beurre de karité et l’aloe
vera, les crèmes de Fleurance Nature sont idéales pour
nourrir les mains abîmées par le froid, leur
redonnant souplesse et douceur presque immédiatement après
application. Il est donc temps de chouchouter vos mains avec ces
crèmes efficaces et agréablement parfumées !

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Cinq prédicateurs du bonheur

L’amitié avant le reste ?

« La qualité de vos amitiés est un facteur clé de votre bien-être »

Sur le marché de la beauté, les
produits de soin se multiplient. Toniques, sérums, crèmes, masques…
difficile de ne pas trouver son bonheur parmi toutes les
possibilités proposées. Force est de constater qu’il y en a
vraiment pour tous les goûts, tous les besoins et tous les budgets
! Le problème est que, du coup, il n’est pas toujours facile de
savoir où donner de la tête… Heureusement, certains professionnels de la cosmétique
sont là pour nous aider à y voir plus clair.

Sur les réseaux sociaux, de plus en plus d’experts livrent leurs
meilleurs conseils pour permettre à quiconque de se tourner vers
les meilleurs produits du marché.
Ophélie (@opheyylia sur TikTok), esthéticienne diplômée,
en fait partie ! Dans l’une de ses dernières vidéos, elle dévoile à
ses plus de 100 000 abonnés le seul produit de beauté dont elle ne
peut pas se passer. Voici duquel il s’agit !

Cette esthéticienne dévoile un “must have” vendu en
pharmacie pour prendre soin de sa peau

“Je vous en parle depuis des mois et des mois, mais si je ne
devais garder qu’un seul produit dans ma trousse skincare, ce
serait la crème à l’acide azélaique Azéane d’ACM”,
confie-t-elle. Selon cette experte en soin de la peau, ce
cosmétique est un véritable “must have de la pharmacie
française”. Mais alors, qu’est-ce qui lui vaut un tel
engouement ?

Spécialement conçue pour traiter les imperfections cutanées
telles que les boutons, les rougeurs, ou encore les taches
pigmentaires, cette pépite promet d’offrir un teint plus uniforme
et lumineux. Après l’avoir testée, la jeune femme témoigne de son
efficacité : “Elle a clairement sauvé ma peau”.
Multi-actions et ultra-concentré, ce produit doit son efficacité au
15 % d’acide azélaique qu’il contient.

crédit photo : ACM

Adieu le teint terne et les
taches pigmentaires, cette crème ultra-concentrée est validée par
les dermatologues

Comme l’explique l’esthéticienne, l’acide azélaique est “un
actif dermatologiquement reconnu pour ses multiples propriétés
anti-bactérienne, anti-inflammatoire et anti-oxydante”. Mais
ce n’est pas tout, cette crème pour le visage renferme également de
la niacinamide, un ingrédient qui préserve l’hydratation et booste
l’uniformité du teint. “Elle améliore visiblement la qualité de
la peau, avec une efficacité rapide et durable”, affirme la
TikTokeuse.

Non-collant et non-irritant, ce cosmétique convient à tous les
types de peau, même les plus sensibles. “C’est une vraie
innovation médicale, développée, testée et recommandée par les
dermatologues”, poursuit l’esthéticienne. Un vrai gage de
qualité ! Vendue moins de 20 euros en pharmacie, la crème Azéane d’ACM
pourrait également devenir l’essentiel de votre routine beauté si
votre peau est sujette aux perfections et au teint terne. Alors,
pourquoi ne pas tester ?

CINÉMA – Le plus célèbre célibataire du septième art s’en est allé. L’acteur et réalisateur Michel Blanc est mort dans la nuit du 3 au 4 octobre, à l’âge de 72 ans. Son visage et son nom resteront à jamais gravés dans l’histoire du cinéma français pour son rôle de Jean-Claude Dusse, dans la série de films Les Bronzés. Mais au fil des 45 ans qui ont suivi le 2e volet, il s’est illustré de bien d’autres manières.

Impossible en effet d’oublier l’image de Michel Blanc sortant nu de la mer, l’entrejambe caché par des algues, ou son interprétation d’« Étoile des Neiges » en combinaison de ski jaune et blanche sur un télésiège en panne. De fait, c’est aux côtés de ses compères du Splendid, qu’il a pour certains rencontrés au lycée, et dans le registre de la comédie potache que Michel Blanc s’est avant tout fait connaître. Une fine équipe composée entre autres de Marie-Anne Chazel, Josiane Balasko, Gérard Jugnot, Thierry Lhermitte et Christian Clavier.

Après le succès fulgurant des Bronzés, Michel Blanc devient bankable et enchaîne les rôles, notamment devant la caméra de Patrice Leconte. Parmi les plus mémorables : Viens chez moi j’habite chez une copine ou Ma femme s’appelle reviens. Après une avant-dernière collaboration avec ses amis du Splendid sur le cultissime Papy fait de la Résistance, Michel Blanc opère cependant un virage.

Michel Blanc, réalisateur reconnu

Alors qu’il atteint la trentaine, il décide de s’essayer à la réalisation. Son premier film, Marche à l’ombre avec notamment Gérard Lanvin, est un immense succès commercial et lui ouvre de nouvelles portes. Pour son deuxième, Grosse Fatigue, il se met à nouveau en scène, cette fois-ci au côté de Carole Bouquet. Dans cette comédie noire tournée comme une mise en abyme, Michel Blanc est accusé d’être un agresseur sexuel, un acteur sans scrupule, et découvre que c’est en réalité son sosie qui commet ces crimes. Présenté au Festival de Cannes 1994, le film est ovationné et reçoit le prix du meilleur scénario.

Michel Blanc réalisateur a trois autres films à son actif : Mauvaise passe avec Daniel Auteuil sorti en 1999, Embrassez qui vous voudrez en 2002 avec Charlotte Rampling, Jacques Dutronc et Carole Bouquet, et la suite, Voyez comme on danse, en 2018. Si cela semble peu au regard du temps écoulé, c’est qu’il n’a jamais arrêté de jouer.

Au contraire, il n’a eu de cesse de se renouveler et de s’essayer à de nouveaux genres. Dans les années 1980 et 90, alors que l’image de Jean-Claude Dusse lui colle encore à la peau, Michel Blanc tente de s’en détacher, tout en menant des projets de mise en scène au théâtre, et donc de réalisateur. Tenue de Soirée de Bertrand Blier, dans lequel il donne la réplique à Miou-Miou et Gérard Depardieu, lui offre un premier grand rôle différent. Grâce notamment à des dialogues mythiques comme « Dis ça t’ennuierait pas de retirer ta main de ma braguette quand je mange ? », ce rôle lui vaut d’ailleurs le prix d’interprétation masculine au Festival de Cannes en 1986.

Pool GARCIA/URLI / Gamma-Rapho via Getty Images

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Michel Blanc a reçu le prix d’interprétation masculine lors du Festival de Cannes en mai 1986.

Michel Blanc, acteur dramatique

Son premier vrai rôle dramatique, c’est à Patrice Leconte qu’il le doit avec Monsieur Hire, sorti en 1989, qui lui vaut une nomination aux César. Un registre dans lequel il excellera à partir des années 2000.

Après plusieurs comédies dramatiques, et notamment le succès de Je vous trouve très beau d’Isabelle Mergault, Michel Blanc s’impose dans ce genre. Le réalisateur André Téchiné le recrute pour Les Témoins en 2007 avec Emmanuelle Béart et La Fille du RER en 2009, au côté notamment de Catherine Deneuve. Après un rôle remarqué dans Et soudain tout le monde me manque, c’est la consécration. En 2012, il joue aux côtés d’Olivier Gourmet dans le thriller politique L’Exercice de l’état de Pierre Schoeller.

Le rôle de Gilles, directeur de cabinet du ministre des Transports, lui vaut le César du meilleur second rôle, lui qui avait été par le passé nommé quatre fois à celui du meilleur acteur, sans jamais être primé. Un moment clef de sa carrière, comme il l’avait dit sur scène au moment de récupérer son prix. « Le fait simplement d’être nommé est important, parce que c’est un rôle très différent de ce que j’ai habituellement abordé. C’est un type de rôle dont je rêvais, mais je n’étais pas sûr que vous m’accepteriez, que le public m’accepte dans ces rôles-là. »

Après cette récompense, Michel Blanc a continué à jouer au cinéma, à la télévision, et à réaliser, dans différents registres. Il s’est éteint ce 4 octobre des suites d’un malaise cardiaque. L’acteur et réalisateur laisse derrière lui une filmographie longue et variée, qui garantit aux spectateurs des fous rires en série. Mais pas seulement.

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L’événement beauté le plus attendu de l’année est lancé ! Après
une première édition réussie en 2023, Sephoria est enfin de retour en
France. Organisé par Sephora, ce rendez-vous à ne
surtout pas manquer regroupe à un seul et même endroit le meilleur
des marques best-sellers de l’enseigne. Rare Beauty, Sol de
Janeiro, Laneige, K18, Benefit… Pas moins de 45 griffes ont répondu
présent ! C’est dans un décor sensationnel qu’elles exposent leurs
produits phares et leurs nouveautés…

Le 4 octobre 2024, j’ai eu la chance de découvrir chaque espace
de Sephoria avant que l’événement ne soit ouvert au grand public.
C’est à la maison de la Mutualité, située dans le 5e arrondissement
de Paris, que tout se passe ! Une fois la porte poussée, les
cosmétiques en tout genre s’étendent à perte de vue, le tout,
réparti sur 3 étages décorés du sol au plafond. Pour vous, j’ai
repéré 3 nouvelles pépites que tout le monde va s’arracher cet
automne 2024. On fait le point
!

Sephora : voici mes 3 découvertes beauté coups de cœur de
Sephoria

On commence avec une nouveauté skincare qui sera bientôt partout
! Byoma lance une gamme de 3 huiles pour les lèvres aux
teintes douces qui tombent à pic pour l’automne/hiver. Avec
l’arrivée des faibles températures, la bouche a tendance à
tirailler. Cette innovation apporte aux lèvres la dose de réconfort
dont elles ont tant besoin ! Grâce à son complexe riche en peptides
et en huiles végétales, cette dernière nourrit, adoucit et protège
cette zone si fragile tout minimisant la perte d’eau. En plus de
son packaging original (qui a immédiatement attiré mon attention)
et de son efficacité, cette pépite laisse un fini ultra-glossy sur
les lèvres, qui la rend encore plus irrésistible !

crédit photo : Byoma

Côté cheveux, la marque Olaplex présente un après-shampoing sans rinçage aux
promesses plus qu’intéressantes… Capable d’offrir une réparation et
une protection continues, du cortex à la cuticule, ce produit vient
révolutionner la routine capillaire. En apportant 12 fois plus
d’hydratation aux cheveux et en réduisant 81 % des cassures, cette
nouveauté met toutes les chances de son côté pour faire un énorme
carton cet automne. Exit la chevelure fragilisée, dès la première
utilisation, les pointes fourchues sont scellées et les cheveux
visiblement plus sains. Que demander de mieux ?

crédit photo : Olaplex

Sephoria 2024 : des best-sellers,
des nouveautés, des cadeaux et bien plus encore !

On termine avec une jolie pépite maquillage qui est une
nouveauté… sans vraiment en être une. Effectivement, il est plutôt
question d’un produit iconique qui fait son grand retour sur le
devant de la scène. Surprise : le gloss Lancôme qui a bercé notre
adolescence débarque chez Sephora ! Les beauty addicts les plus
nostalgiques vont adorer redécouvrir le Juicy Tube Original qui n’a
rien perdu de sa superbe ! Disponible en plusieurs teintes, ce
produit repulpe les lèvres et les sublime d’un fini juteux à
souhait. Tenez-vous prête : le retour de ce cosmétique emblématique
dans les rayons du géant de la beauté va faire fureur !

crédit photo : Lancôme

Et voilà, vous savez désormais tout de mes 3 découvertes coups
de cœur lors de Sephoria 2024 ! Cette année encore, Sephora frappe
fort et nous en met plein la vue. La bonne nouvelle est que toutes
les personnes qui ont eu la chance d’obtenir un ticket pour cet
événement d’exception pourront non seulement (re)découvrir de
nombreux produits, mais également les tester ! En effet, chaque
participant va recevoir un sac cadeau exclusif, rempli de
cosmétiques, dont la valeur se révèle nettement supérieure au prix
de l’entrée (35 euros pour les clients Gold et 55 euros pour le
grand public). La journée du 5 octobre 2024 s’annonce riche en
émotions !

BERTRAND GUAY / AFP

François Hollande installe le match à gauche pour 2027.

POLITIQUE – François Hollande n’est pas un homme discret. Depuis qu’il a été élu député de la Corrèze en juillet, l’ancien Président multiplie les déclarations. Il s’invite régulièrement sur les plateaux télé, donne son avis sur les décisions prises… Et pose des jalons pour 2027. Dans une interview accordée à plusieurs journaux européens, dont le Soir, l’ex-chef de l’État installe le match à gauche. Selon lui, « la présidentielle sera le moment de la confrontation des deux gauches ». Sans cacher ses propres ambitions, il anticipe un match inévitable entre la gauche réformiste et la gauche radicale.

Une position loin d’être partagée à gauche, où l’on considère que le Nouveau Front populaire doit présenter un candidat commun, sous peine d’être balayé dès le premier tour. « La confrontation des deux gauches, c’est la défaite assurée de la gauche, lui a répondu le député PS Laurent Baumel. Le chemin d’une gauche […] unie autour de ses valeurs communes reste possible. » Le député Génération.s Benjamin Lucas est sur la même ligne. « La théorie des gauches irréconciliables a permis à Emmanuel Macron de s’installer au pouvoir durablement, fustige-t-il, en référence à une formule décriée de Manuel Valls. Reproduire la même faute politique ne servira que Le Pen. Il y a urgence à approfondir le NFP, pas à le disloquer ! »

Pourtant élu avec l’étiquette NFP, François Hollande est-il prêt à s’en débarrasser à l’élection présidentielle ? Sur LCI le 15 septembre, l’ancien locataire de l’Élysée assurait n’avoir « jamais été favorable à la candidature unique à gauche ». « Il y a une gauche radicale qui a existé même avant le Parti communiste, puis avec le Parti communiste, puis aujourd’hui avec Jean-Luc Mélenchon, puis peut-être demain avec d’autres. Et il y a une gauche réformiste qui, elle, doit être la première », déclarait-il, convaincu qu’il existe « deux gauches en France ».

Le Premier secrétaire du PS Olivier Faure, qui travaille avec la secrétaire nationale des Écologistes Marine Tondelier et d’autres à l’avènement d’une candidature commune pour 2027, a répondu à la sortie de François Hollande. 2027 sera « peut-être » le temps « de la confrontation avec la droite et l’extrême droite », interroge-t-il ironiquement, comme pour souligner que l’ancien Président se trompe de cible en disant vouloir affronter la gauche. « Au secours, c’est le retour de 2012 ! », raille aussi l’ex-députée LFI Raquel Garrido. Quoi qu’il en soit, cette déclaration de François Hollande aura bien fait parler. Et c’était peut-être ça le but.

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THOMAS SAMSON / AFP

Avec les retraités, Barnier (ici le 3 octobre sur France 2) met le (petit) doigt sur un tabou de la shpère politique

POLITIQUE – Il est où le magot ? Ils ont mangé le magot ? Crise budgétaire oblige, le Premier Ministre a confirmé, jeudi 3 octobre, sur France 2, que son gouvernement allait demander un « effort » aux services publics, aux entreprises fortunées, aux ménages les plus aisés. Mais également aux retraités.

Concrètement, Michel Barnier propose de décaler au 1er juillet l’indexation des pensions de retraite sur l’inflation. Le but : économiser plusieurs milliards d’euros (la dernière augmentation mécanique aurait coûté environ 15 milliards) et contribuer, ainsi, au rattrapage du déficit, comme au redressement des finances publiques.

« Je sais bien que c’est difficile. Je demande un effort à tout le monde, il sera juste et proportionné », a ainsi confirmé le locataire de Matignon, en s’engageant « bien sûr » à ce que cette revalorisation « due » ait bien lieu l’été prochain. Car Michel Barnier le sait, avec cette mesure, il s’attaque à un véritable tabou dans la classe politique.

Mesure « mesquine » pour Le Pen, « injuste » pour la gauche

Certains ont essayé et ils ont eu des problèmes, pour reprendre une des expressions favorites d’Emmanuel Macron. Le président de la République le sait bien puisqu’il est le dernier à avoir louché sur le portefeuille de nos aînés, au tout début de son premier mandat. Le chef de l’État avait effectivement décidé d’augmenter la Contribution sociale généralisée (CSG), pour une partie d’entre eux, dès 2017, avant de traîner cette mesure comme un fardeau de longues années durant. Pendant le mouvement des gilets jaunes, notamment.

De fait, personne, dans la classe politique n’envisage, dans ses programmes ou ses propositions à l’Assemblée, de mettre à contribution les Français à la retraite. Les réactions aux annonces du Premier ministre montrent bien cette précaution toute particulière. Ce vendredi, Marine Le Pen (RN) dénonce une mesure « mesquine » qui « revient à voler des milliards d’euros de pouvoir d’achat à nos aînés. » La veille, Manuel Bompard (LFI) et Olivier Faure (PS) critiquaient, sur le plateau de France 2, une proposition « injuste », quand Éric Ciotti évoquait une « erreur. »

Pourtant, demander un effort aux retraités n’est pas incongru dans le contexte actuel, à en croire nombreux économistes et spécialistes. D’abord, plusieurs indicateurs montrent que les aînés (dans leur globalité) ne constituent pas le segment de population le plus précaire en France. Loin s’en faut.

Les retraités français, une exception

Leur pension est effectivement régulièrement revalorisée sur l’inflation (4 fois sur les deux dernières années), ce qui n’est pas le cas des salaires. Ils ont donc, en moyenne, un niveau de vie et d’épargne supérieur aux actifs, et sont sous-représentés parmi les Français sous le seul de pauvreté. Autant de données assez uniques en Europe, où seul l’Italie fait mieux.

Ensuite, corollaire de cette attention particulière, les retraites représentent une part massive des dépenses publiques chaque année, environ 25 % (14,4 % du PIB contre 11,9 en Europe). D’ici 2027, la seule indexation des pensions sur l’inflation coûterait, ainsi, près de 30 milliards d’euros à l’État. Un chiffre conséquent, à l’heure où le Premier ministre cherche 60 milliards d’économie (pour cette seule cette année.)

Dès lors, comment expliquer la levée de boucliers dans la sphère politique ? Sur le fond, force est de constater que la mesure décidée par Michel Barnier va toucher tous les retraités, des plus précaires aux plus aisés. À la place, on aurait pu imaginer un mécanisme plus juste, permettant d’épargner les petites retraites et de viser les pensions élevées, celles notamment des « babyboomers », qui ont pu bénéficier de conditions particulièrement favorables au moment d’arrêter de travailler.

Sur la forme, s’en prendre aux aînés induit toujours un coût… Politique cette fois-ci. Depuis plusieurs années, le poids électoral des plus de 65 ans, qui votent davantage que les autres classes d’âge, s’accroît. Aux dernières législatives, 75 % d’entre eux se sont rendus aux urnes, contre 60 % environ pour le reste de la population. En outre, la percée du RN aux européennes et législatives s’explique, aussi, par sa progression chez les seniors, un électorat qui lui était jusque-là imperméable. Difficile, dans ce contexte, pour n’importe quelle chapelle politique, de s’engager frontalement sur de telles questions. Et on comprend mieux l’empressement de Marine Le Pen, pourtant si sévère (en théorie) sur les comptes publics, à sortir du bois. Michel Barnier, lui, a déjà indiqué qu’il ne sera pas candidat à la prochaine présidentielle. Les mains libres pour lever le tabou.

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