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Retraites: terminus en vue à l’Assemblée pour la proposition d’abroger les 64 ans | TV5MONDE

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Au lendemain d’un baroud d’honneur dans la rue, la contestation contre la réforme des retraites se dirige vers son épilogue à l’Assemblée: la proposition visant à abroger les 64 ans va être très probablement mise en échec avant son examen, programmé jeudi dans l’hémicycle.

Ce texte a entretenu la flamme des opposants à la réforme promulguée mi-avril, même si la participation mardi à la 14e journée de mobilisation a été la plus faible enregistrée en cinq mois de manifestations.

Son sort est suspendu à une décision de la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet. Mais nul ne semble plus douter qu’elle fera barrage à l’examen de cette mesure phare de la proposition de loi du groupe indépendant Liot, soutenue par la gauche et le Rassemblement national.

“Je prendrai mes responsabilités”, a plusieurs fois assuré ces derniers jours la titulaire du perchoir, qualifiant d’”inconstitutionnelle” l’abrogation des 64 ans.

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La mesure en question a déjà été retoquée la semaine dernière en commission, au terme d’un vote serré (38 voix contre 34), mais les oppositions comptaient pouvoir rejouer ce match jeudi dans l’hémicycle, en déposant des “amendements de rétablissement”.

C’est à ces derniers que devrait faire obstacle Yaël Braun-Pivet, comme l’y autorise le règlement de l’institution.

En brandissant, peut-être dès mercredi, l’article 40 de la Constitution, qui proscrit toute proposition parlementaire créant une charge pour les finances publiques.

La proposition de loi pourrait alors tout de même être examinée jeudi, mais sans vote possible sur sa principale mesure.

“Huile sur le feu”

Le texte de Liot aurait un coût de “plus de 15 milliards d’euros au bas mot”, martèle le camp présidentiel. Où de nombreuses voix ont reproché en coulisses à Mme Braun-Pivet, issue du groupe macroniste Renaissance, de ne pas avoir invoqué plus tôt l’”irrecevabilité financière” pour siffler la fin de la partie.

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Mais pas question de “tordre le règlement” a répliqué l’entourage de cette dernière, qui a peu goûté ces pressions.

Même adoptée par l’Assemblée, l’abrogation n’aurait que de faibles chances d’aboutir au plan législatif, n’ont de cesse de faire valoir les macronistes. Tout en s’inquiétant du signal politique d’un éventuel vote perdu, quelques semaines après la promulgation, mi-avril, de la réforme.

Elisabeth Borne a une nouvelle fois fustigé mardi une proposition “inconstitutionnelle” et “démagogique”, lors des questions au gouvernement.

La Première ministre répondait au patron des députés Liot, Bertrand Pancher, qui a accusé le camp présidentiel de “jeter de l’huile sur le feu” d’un pays fracturé, en tentant d’empêcher un vote jeudi.

Comme résignés quant à l’impossibilité de voter sur la mesure d’abrogation jeudi, son groupe et la gauche ont échafaudé des plans de repli.

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Ils ont déposé une série d’amendements alternatifs avec l’objectif qu’un scrutin symbolique ait tout de même lieu autour des mesures d’âge, sans s’exposer au couperet de l’article 40. Certains proposent par exemple d’établir “un objectif d’abrogation” des 64 ans à l’horizon 2024.

– “Démocrature” –

Le dépôt d’une nouvelle motion de censure contre le gouvernement est débattu entre les groupes d’opposition qui élargissent déjà leur combat au-delà des retraites.

Le mouvement de contestation est “passé d’une question sociale à un débat sur la conception de la démocratie”, a jugé le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, en référence au passage au forceps du report de l’âge de départ à 64 ans.

Le patron des députés communistes André Chassaigne a estimé que le pays était devenu “une démocrature qui demain peut ouvrir à une dictature”.

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“La lutte continuera”, a promis de son côté le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon, sans savoir “sous quelle forme”, après que le patron de la CFDT Laurent Berger a estimé que “le match est en train de se terminer”.

Si le camp présidentiel est impatient de tourner la page, “on aurait tort de considérer que le match est fini, qu’on a gagné la partie, tous aux vestiaires”, estime un ministre prudent. “Il faudra à un moment, une conférence sociale ou je ne sais quoi” pour renouer le dialogue.

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L’Assemblée nationale adopte un texte contre la ‘discrimination capillaire’ | TV5MONDE

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L’Assemblée nationale a voté jeudi en première lecture une proposition de loi visant à sanctionner la “discrimination capillaire”, notamment au travail, malgré des réserves sur l’utilité de cette initiative.

Le texte du député guadeloupéen Olivier Serva (groupe indépendant Liot) a été adopté par 44 voix contre 2, avant d’être transmis au Sénat où son avenir est incertain.

Il vise notamment à empêcher des employeurs de contraindre leurs salariés à lisser leurs cheveux pour dissimuler leurs coupes afro, ou à cacher leurs tresses et dreadlocks.

“En France, la discrimination reposant sur l’apparence physique est déjà punie en théorie”, a convenu le député Serva. “Mais de la théorie à la réalité il y a un gouffre”, a-t-il souligné, en plaidant pour “clarifier” une “loi mal comprise ou mal appréhendée”.

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Olivier Serva a évoqué “les femmes noires qui se sentent obligées de se lisser les cheveux” avant un entretien d’embauche, “les personnes rousses, victimes de nombreux préjugés négatifs”, ou les “hommes chauves”.

Le gouvernement a porté un “regard bienveillant” sur le texte, s’en remettant à “la sagesse” des députés . Il a “le mérite de mettre en lumière ce type de discriminations”, même si la loi permet “déjà de lutter” contre elles, a relevé la ministre à l’égalité femmes-hommes Aurore Bergé.

“Femme noire originaire de la République de Guinée”, “je suis ici avec mes tresses, mes perruques”, a décrit la députée macroniste Fanta Berete. “Quand je postulais à certains emplois, on m’a signifié que je devais me lisser mes cheveux”, a-t-elle témoigné.

Le texte est inspiré de législations en vigueur dans plusieurs Etats des Etats-Unis, notamment du “Crown Act” promulgué en 2019 en Californie contre la discrimination capillaire.

La gauche a soutenu ce texte. C’est un problème “réel, sérieux et politique”, qui “touche principalement les femmes” et les “personnes racisées”, a souligné l’Insoumise Danièle Obono, dénonçant tout comme l’écologiste Sabrina Sebaihi un “racisme systémique”.

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Ce dernier terme a hérissé la droite. Dans le tumulte, le LR Xavier Breton a dénoncé une “idéologie militante”, des “propos qui ne visent qu’à fracturer notre société”.

Il a combattu la proposition de loi, “du droit bavard”, “une fuite en avant” vers une “liste de discriminations” au risque d’établir “une hiérarchie”.

A l’extrême droite, le RN Philippe Schreck a appelé à ne “pas moquer ou railler” cette proposition de loi, mais s’est interrogé. “Est-ce que nous nous occupons des problèmes quotidiens des Français”, dans un pays “quasi en faillite” ? “Il serait bon rapidement de passer à autre chose”, a-t-il réclamé.

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La FNSEA appelle Macron à donner sa vision pour l’agriculture ‘sans plus attendre’ | TV5MONDE

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Le patron du syndicat agricole majoritaire FNSEA a appelé jeudi Emmanuel Macron à exprimer sa vision pour l’agriculture “sans plus attendre”, après plusieurs mois de mobilisation de la profession.

“Le président de la République semble hésiter à prendre rendez-vous, celui qu’il nous avait promis au Salon de l’agriculture, en estimant que la situation n’était pas mûre”, a souligné Arnaud Rousseau à la clôture du 78e congrès annuel du syndicat à Dunkerque.

“Qu’en est-il de l’ambition du chef de l’Etat? Le discours (de 2017, NDLR) de la montée en gamme a vécue”, a-t-il ajouté. “Qu’il nous donne sa vision sans plus attendre.”

Le patron de la FNSEA a aussi appelé le gouvernement à “reprendre la maîtrise de son administration” afin de mettre plus rapidement en oeuvre les mesures en faveur des agriculteurs.

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“Il n’est pas admissible qu’il se passe un mois entre une décision ministérielle et la diffusion de l’instruction aux échelons administratifs territoriaux”, a-t-il déclaré devant le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, venu au congrès.

“Je sais les lenteurs”, “un certain nombre de réticences” dans les systèmes administratifs nationaux et européens, a répondu le responsable gouvernemental peu après, à la fois applaudi et légèrement hué.

Mais “nous avons avancé comme jamais”, a-t-il affirmé avant de détailler les différentes actions engagées, comme il l’a souvent fait ces dernières semaines.

Avant son intervention, dans une salle remplie de congressistes ayant de nombreux griefs à l’encontre du gouvernement, un animateur avait appelé le public à respecter la prise de parole du ministre.

Des adhérents ont, pendant le discours, brandi des affichettes “Plan élevage”, “Produire plus et vivre mieux”, “Liberté d’usage de nos prairies”, distribuées au préalable par le syndicat.

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Au fond de la salle, quelques uns ont fait du bruit en tapant sur le sol. Autour de la tribune, des militants portaient les noms de leurs régions à l’envers, dans la veine des retournements de panneaux de ville qui ont marqué la mobilisation de la FNSEA et de son allié Jeunes agriculteurs (JA).

“Ne pas lâcher”

“Rarement, de mémoire de syndicaliste, autant de sujets ont été ouverts aussi vite” à l’issue d’un mouvement social, a reconnu Arnaud Rousseau.

“Personne ne croyait il y a encore quelques mois qu’on arrive à faire bouger les lignes aussi rapidement au niveau européen”, a estimé de son côté Arnaud Gaillot, le président des JA.

Mais “il y a aussi encore plein de sujets qu’il ne faut pas lâcher”, a-t-il ajouté en évoquant notamment l’eau, les pesticides et surtout la façon de faciliter l’installation de jeunes exploitants. Peut-être certains ne veulent-ils pas faire de l’agriculture pendant toute leur carrière, a-t-il remarqué.

Le 78e congrès de la FNSEA se tient depuis mardi au palais des congrès de Dunkerque, sous la garde d’un discret déploiement de forces de l’ordre. Les événements organisés par le syndicat majoritaire sont régulièrement la cible de manifestations d’organisations environnementales qui dénoncent le modèle porté par la FNSEA, qualifié de “productiviste” au détriment de la nature et jugé inadapté face au changement climatique.

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Lors d’une table ronde, des représentants de plusieurs syndicats agricoles européens ont partagé des motifs communs d’insatisfaction, évoquant la bureaucratie, les normes environnementales, la concurrence des produits importés, l’influence des lobbys écologistes dans les hautes sphères du pouvoir, des décisions dictées par “l’idéologie” plutôt que par l’agronomie.

La révolte du monde paysan dans de nombreux pays européens est née en grande partie de l’accumulation de textes “qui a créé chez les agriculteurs une sensation d’étouffement réglementaire”, a ainsi estimé Christiane Lambert, présidente du Comité des organisations professionnelles agricoles de l’Union européenne et ex-patronne de la FNSEA.

Alors que le congrès est aussi un moment de galvanisation des troupes à moins d’un an des élections professionnelles en France, Christiane Lambert a visé les syndicats qui cherchent à fissurer l’hégémonie de la FNSEA et des JA.

“Des drapeaux jaunes à notre gauche (la Confédération paysanne, NDLR), des drapeaux jaunes à notre droite, qui parlent beaucoup mais qui agissent peu (la Coordination rurale, NDLR), la meilleure voie possible, celle de l’efficacité, elle se situe entre ces deux extrêmes”, a-t-elle déclaré en appelant également les agriculteurs à voter lors des élections européennes en juin.

“C’est très facile de dire que tout est de la faute de l’Europe. Mais l’Europe, c’est à nous de la faire”, a souligné la Belge Mariannne Streel, présidente de la Fédération wallonne de l’agriculture.

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Discrimination capillaire au travail : vers une loi en France ? | TV5MONDE

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“C’est un sujet sérieux, pas seulement une question esthétique”, estime Kenza Bel Kenadil, influenceuse aux 260 000 abonnés sur Instagram.

On m’a clairement dit : soit tu rentres chez toi t’arranger les cheveux, soit tu ne viens pas travailler. Kenza Bel Kenadil, influenceuse

Elle-même raconte avoir été “forcée” de “cacher” ses cheveux dans un chignon strict, lors d’une mission d’hôtesse d’accueil. “On m’a clairement dit : soit tu rentres chez toi t’arranger les cheveux, soit tu ne viens pas travailler”. Pour elle, cette loi permettrait au moins “d’envoyer un message et de dire à toutes ces personnes que la loi les protège sur tous les points et les autorise à se coiffer comme elles l’entendent“.

“Personne ne se dénature les cheveux uniquement pour se conformer à des critères de beauté, les discriminations capillaires impactent la confiance en soi, son identité ou encore ses racines”, insiste la jeune femme. Elle raconte également avoir une de ses connaissances “blonde” recalée d’un poste “en raison de sa couleur”.

Selon l’étude CROWN 2023 co-menée par Dove & LinkedIn sur la discrimination capillaire :

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  • Les cheveux texturés sont 2,5 fois plus susceptibles d’être perçus comme étant moins professionnels.
  • Les femmes métissées/noires aux cheveux texturés sont deux fois plus susceptibles de subir des micro-agressions sur leur lieu de travail que les femmes métissées/noires ayant les cheveux lissés.
  • 2 femmes métissées/noires sur 3 modifient la texture de leur cheveux pour un entretien professionnel et parmi elles, 41% lissent leurs cheveux bouclés.
  • 54% des femmes métissées/noires pensent qu’elles ont plus de chance de réussir un entretien d’embauche en lissant leur cheveux.
  • 31% des femmes blondes se sont teintes les cheveux en brun pour paraître plus intelligentes.
    👩‍🦰 Les personnes aux cheveux roux subissent de harcèlement scolaire et professionnel lié à la couleur de leur cheveux.
  • 30% des hommes chauves ont moins de chances de progresser dans une entreprise.

Une loi pour la liberté capillaire

Initié par le député guadeloupéen Olivier Serva, membre du groupe indépendant Liot, le texte, examiné ce 28 mars 2024 à l’Assemblée nationale, a été adopté en première lecture. Il prévoit d’ajouter à la liste des discriminations passibles de sanctions pénales celles relatives à “la coupe, la couleur, la longueur ou la texture des cheveux”, en s’inspirant notamment des Etats-Unis. Le Sénat américain a mis en place la loi Crown pour interdire toute discrimination liée à la chevelure qu’elle soit naturelle, tressée, “locksée” ou twistée dans les lieux publics et en entreprise. Le Crown Act, qui signifie “Creating a Respectful and Open World for Natural Hair” (créer un monde respectueux et ouvert pour les cheveux naturels, traduction), a été introduit pour la première fois en Californie en janvier 2019, et promulguée six mois plus tard. Il a depuis été adopté dans 25 Etats sur 51, mais pas au niveau fédéral. 

Le port du cheveu naturel, locks, torsades, tresses, afro, roux, blond, a un lien inéluctable avec l’estime de soi. Olivier Serva, député Liot

Le parlementaire mentionne notamment les “afrodescendantes” contraintes de changer de coiffure avant un entretien, alors que “le port du cheveu naturel”, “locks, torsades, tresses, afro, roux, blond, a un lien inéluctable avec l’estime de soi”.

En France, la loi comptabilise pourtant déjà 25 motifs de discriminations au travail, comme l’âge, le sexe, ou encore l’apparence physique, dont la coiffure fait partie. Mais pour le député, les critères actuels ne suffisent pas à répondre à certaines discriminations à l’embauche. Si la loi est adoptée, la France deviendrait le tout premier pays au monde à traiter cette problématique-là au niveau national.

Un vide juridique ?

Pour certains avocats ou responsables des ressources humaines, l’utilité d’une telle loi n’est pas manifeste. La promulgation de la loi serait “symbolique” mais ne faciliterait toutefois pas les aspects juridiques. “C’est l’exemple typique d’une mauvaise idée : il n’y a pas de vide juridique”, répond à l’AFP Me Eric Rocheblave, avocat spécialiste en droit du travail. Selon lui, le code du travail prévoit déjà que “l’apparence physique est une cause de discrimination”, même si la loi “ne prévoit pas de façon explicite la discrimination capillaire”

Ce n’est pas parce que c’est marqué noir sur blanc qu’on va avoir plus de chances devant le juge. Me Eric Rocheblave, avocat spécialiste en droit du travail

En cas de discrimination “en raison des cheveux, d’absence de cheveux, de couleur, longueur ou apparence, je pourrais le rattacher aux textes déjà existants“, ajoute l’avocat. “Ce n’est pas parce que c’est marqué noir sur blanc qu’on va avoir plus de chances devant le juge”, parce que la question c’est plutôt de prouver “que vous êtes discriminé”, nuance-t-il.

Mais pour le député porteur du texte de loi, cette proposition ne vise pas “à rajouter de critères” mais à préciser “l’un des 25 critères présents dans la loi pénale”, défend le député Serva. Il cite notamment sur une étude menée en 2023 par une marque de produits de soins et un réseau social professionnel aux Etats-Unis, selon laquelle un quart des femmes noires interrogées pensent avoir été écartées après un entretien en raison de leur coupe de cheveux.

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Harcèlement sur les réseaux sociaux

Sans possibilité de quantifier le phénomène en France, certains cas médiatisés ont cependant marqué les esprits, comme celui de l’ancienne porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye, dont la coupe afro a entraîné de nombreux commentaires acerbes lors de sa prise de fonction en avril 2019. 

Audrey Pulvar, adjointe à la maire PS de Paris Anne Hidalgo, ou dernièrement Eve Gilles, Miss France 2024, ont également dû affronter critiques et moqueries acerbes et dévalorisantes sur leur coupe de cheveux.

Le sujet est moins trivial qu’il n’y parait, il est même de la plus haute importance politique ! Rokiata Ouedraogo, humoriste

“Il y en a qui les jalouse, d’autres qui en sont dégoutés, et certains même n’hésitent pas à y plonger leurs doigts sans mon autorisation. Vous l’aurez deviné, je veux vous parler de mes cheveux ! (…) Le sujet est moins trivial qu’il n’y parait, il est même de la plus haute importance politique !”, lançait Roukiata Ouedraogo sur France Inter dans l’émission Par Jupiter, au moment de la polémique autour des coiffures de Sibeth Ndiaye. 

Des lissages au mouvement “Nappy”

“J’avais déjà eu la peur au ventre à l’idée d’arriver dans les locaux de l’entreprise où je faisais mon stage à cette époque. La raison ? Mes cheveux relâchés, cernés d’un headband. C’est ce que l’on appelle plus communément un afro, mais encore aujourd’hui je me demande si son simple nom n’est pas révélateur de tout ce que cela induit”, témoigne la militante afroféministe Mrs Roots sur son blog. “A cette période, je découvris le ‘nappy’”, (contraction de “nappy”- naturel – et “happy” – heureux -, ndlr).

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Pour beaucoup de femmes noires, l’idée de porter leurs cheveux au naturel est insupportable. Chimamanda Adichie Ngozi, écrivaine féministe

Pour Mrs Roots, “le cheveu crépu appartient à un imaginaire raciste en tant que trait négroïde et qu’en tant que femme, elles [les femmes noires] font l’objet d’une pression sexiste visant leur apparence“. La militante cite l’écrivaine féministe nigeriane Chimamanda Adichie Ngozi : “Je suis un peu fondamentaliste quand cela vient aux cheveux des femmes noires. Les cheveux sont des cheveux – cependant, il y a des questions plus larges : l’acceptation de soi, l’insécurité et ce que le monde vous dit être beau. Pour beaucoup de femmes noires, l’idée de porter leurs cheveux au naturel est insupportable.”

Lire dans Terriennes :

Nappy et happy : la coiffure afro émancipatrice !

L’association SciencesCurls célèbre les cheveux naturels

Santé : les produits de défrisage capillaire augmenteraient le risque de cancer de l’utérus

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“Ouvrir la voix” un film d’Amandine Gay : mots et maux de femmes noires francophones

A Abidjan, la beauté se conjugue aussi en cheveux crépus

Au Québec aussi le mouvement “nappy” s’étend, pour retrouver son cheveu et bien plus

 

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L’Assemblée nationale condamne le ‘massacre’ du 17 octobre 1961 | TV5MONDE

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L’Assemblée nationale a approuvé jeudi une proposition de résolution qui “condamne la répression sanglante et meurtrière des Algériens commise sous l’autorité du préfet de police Maurice Papon le 17 octobre 1961”, au cours de laquelle entre une trentaine et plus de 200 manifestants pacifiques sont morts, selon les historiens.

Le texte “souhaite” en outre “l’inscription d’une journée de commémoration (de ce) massacre” à “l’agenda des journées nationales et cérémonies officielles”.

La proposition de loi portée par l’écologiste Sabrina Sebaihi et la députée Renaissance Julie Delpech a été approuvée dans un hémicycle clairsemé par 67 députés, 11 votant contre, issus des rang du Rassemblement national.

A l’origine du texte, Mme Sebaihi a salué par avance un “vote pour l’histoire”, représentant la “première étape” du “travail pour la reconnaissance de ce crime colonial, pour la reconnaissance de ce crime d’Etat”.

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Le terme – “crime d’Etat” – ne figure pas dans la proposition de résolution, issue d’un minutieux travail d’écriture avec le parti présidentiel et l’Elysée pour parvenir à un texte consensuel.

La ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales Dominique Faure a évoqué dans son discours une manifestation “réprimée dans la violence par les services agissant sous l’autorité du préfet de police de l’époque, Maurice Papon”, au cours de laquelle “outre de nombreux blessés, plusieurs dizaines (de personnes) furent tuées, leurs corps jetés dans la Seine”.

“Ayons aujourd’hui à cette tribune une pensée pour ces victimes et leurs familles frappées de plein fouet par l’engrenage de la violence”, a-t-elle dit, sous les yeux de représentants des collectifs qui plaident depuis plusieurs années pour cette reconnaissance.

Elle a rappelé le travail de mémoire déjà accompli pour reconnaître le massacre. En 2012, le président François Hollande avait rendu “hommage aux victimes” d’une “sanglante répression” s’étant abattue sur ces femmes et hommes manifestant pour “le droit à l’indépendance”.

Son successeur Emmanuel Macron a déclaré le 17 octobre 2021 que “les crimes commis le 17 octobre 1961 sous l’autorité de Maurice Papon sont inexcusables pour la République”.

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Mme Faure a cependant émis des réserves quant à l’instauration d’une journée de commémoration, soulignant que trois dates existaient déjà pour “commémorer ce qui s’est passé pendant la guerre d’Algérie”.

“Beaucoup reste à faire pour écrire cette histoire, mais c’est à mon sens la seule façon de bâtir une réconciliation sincère et durable. Je pense important de laisser l’histoire faire ce travail avant d’envisager une nouvelle journée commémorative spécifique pour les victimes du 17 octobre 61”, a-t-elle dit.

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Macron boucle sa visite au Brésil par une étape plus politique | TV5MONDE

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Le président français Emmanuel Macron achève jeudi une visite d’Etat de trois jours au Brésil sur un volet plus politique, avec en ligne de mire le désaccord avec son homologue Luiz Inacio Lula da Silva sur l’Ukraine.

Déjà mercredi, le chef de l’Etat a enfoncé le clou sur un autre sujet qui fâche en proclamant, devant des entrepreneurs brésiliens, que l’accord commercial entre l’Union européenne et les pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay, Bolivie) devait être enterré.

L’accord UE-Mercosur “tel qu’il est aujourd’hui négocié est un très mauvais accord, pour vous et pour nous”, a affirmé M. Macron à Sao Paulo (sud-est), la capitale économique.

“Bâtissons un nouvel accord (…) qui soit responsable d’un point de vue de développement, de climat et de biodiversité”, a-t-il défendu alors que le Brésil, poids lourd du Mercosur, souhaite la conclusion de ce traité, tout comme certains partenaires européens clés comme l’Allemagne et l’Espagne.

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Le projet de traité, dont les discussions ont commencé en 1999, entend supprimer la majorité des droits de douane entre les deux zones en créant un espace de plus de 700 millions de consommateurs.

Après un accord politique en 2019, plusieurs pays dont la France ont bloqué son adoption, une opposition qui s’est renforcée avec la crise agricole en Europe.

“Nous devrions exploiter au maximum les opportunités en vue d’échanges plus importants entre l’Union européenne et le Mercosur. Nous avons encore du temps”, a répondu le ministre brésilien de l’Economie Fernando Haddad mercredi à Sao Paulo.

“Fermeté”

Avant de “mettre les pieds dans le plat” sur l’accord UE-Mercosur, Emmanuel Macron avait célébré avec son homologue brésilien la “force” du partenariat bilatéral en assistant au baptême du troisième sous-marin brésilien de conception française sur le chantier naval d’Itaguai, près de Rio.

Cela “va permettre que deux pays importants, chacun dans un continent, se préparent pour que l’on puisse faire face à l’adversité”, a lancé Lula.

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Evoquant “une même vision du monde”, M. Macron a jugé qu’”il nous faut parfois savoir tenir le langage de la fermeté pour protéger la paix”.

Le président Macron a aussi souligné que la France continuerait à être “aux côtés” du Brésil alors qu’il compte réaliser son premier sous-marin nucléaire d’attaque. Mais le projet accumule les retards.

L’accord conclu entre les deux pays en 2008 prévoyait la fabrication de quatre sous-marins à propulsion classique via des transferts de technologie français.

A partir du cinquième, celui-ci à propulsion nucléaire, la France va assister le Brésil dans la conception de son submersible, à l’exception de la chaufferie nucléaire, vecteur de souveraineté par excellence qui relèvera de la compétence exclusive de Brasilia.

“Si le Brésil veut avoir accès aux connaissances de la technologie nucléaire, ce n’est pas pour faire la guerre” mais pour soutenir les pays “qui veulent la paix”, a assuré Lula.

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Sud global

Pour le dernier jour de sa visite jeudi, le président français sera accueilli dans la capitale Brasilia par Lula pour des échanges dominés par les grands enjeux internationaux.

M. Macron devrait rappeler toute la place que le G20, présidé cette année par le Brésil, doit selon lui continuer à accorder à la guerre en Ukraine.

Lula, qui se pose en champion du “Sud global”, martèle pour sa part que les responsabilités sont partagées en Ukraine et refuse de prendre parti contre la Russie.

Il faut “savoir défendre avec crédibilité l’ordre international auquel nous croyons”, a jugé le président français sur le site du chantier naval, sans toutefois citer l’Ukraine.

Le président brésilien persiste aussi à accuser Israël de “génocide” envers les Palestiniens à Gaza, tout comme l’Afrique du Sud.

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La France n’est pas sur cette ligne parce que cela ne correspond pas à la “vérité sur le terrain”, a réitéré dernièrement Emmanuel Macron.

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Le projet constitutionnel pour une autonomie de la Corse adopté par l’Assemblée insulaire | TV5MONDE

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L’écriture constitutionnelle prévoyant “un statut d’autonomie” de la Corse “au sein de la République” a été adoptée à une large majorité mercredi soir par l’Assemblée de Corse, 13 élus sur 63 votant cependant contre l’octroi d’un pouvoir normatif local.

Le texte, composé de six alinéas, a été soumis au vote en trois parties, sur la notion de communauté corse, la possibilité d’un pouvoir normatif octroyé aux élus insulaires, et enfin l’idée de soumettre ce texte aux électeurs corses via une consultation populaire.

La première partie, l’alinéa 1, a été approuvée par 62 élus sur 63 avec un vote contre. Elle prévoit “la reconnaissance d’un statut d’autonomie pour la Corse au sein de la République qui tient compte de ses intérêts propres liés à son insularité méditerranéenne, à sa communauté historique, linguistique, culturelle ayant développé un lien singulier à sa terre”.

La troisième partie, l’alinéa 6, envisageant une validation de ce texte par une consultation populaire des électeurs corses, sans date déterminée, a été également approuvée par 62 élus sur 63 avec un vote contre.

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La partie sur le pouvoir normatif qui pourrait être octroyé aux élus corses, correspondant aux alinéas 2 à 5 du texte, a elle obtenu 49 votes pour, 13 contre et une abstention.

Un quatrième vote enfin a acté, par 62 votes pour et un contre, que “le texte ainsi adopté soit transmis au parlement”.

Envié par la Guyane, l’Alsace, le Pays Basque ou la Bretagne, ce texte est celui sur lequel le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, et huit élus corses représentant les différentes tendances politiques de l’hémicycle insulaire s’étaient entendus mi-mars à Paris.

Moment démocratique puissant

Après les débats et avant les votes, le président autonomiste du conseil exécutif de Corse Gilles Simeoni avait assuré qu’un “moment démocratique extrêmement puissant et fort” avait été vécu, jugeant que cette consultation des élus insulaires était “un formidable message d’espoir”, même si elle “ne tait rien de nos désaccords”.

Le coprésident du groupe de droite Un Soffiu Novu, Jean-Martin Mondoloni, a expliqué pourquoi lui et une partie de son groupe ne souhaitaient pas approuver dans son intégralité ce texte, “le cœur de (s)a divergence” étant “le pouvoir législatif” envisagé.

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“Vous considérez qu’il n’y a pas d’autonomie sans pouvoir législatif”, a-t-il dit à Gilles Simeoni et “vous avez pour objectif d’exercer toutes les compétences législatives, sauf le régalien”, ce qui signifie “la sécurité sociale, les retraites, l’éducation nationale…”, a-t-il rappelé. Mais “moi, je ne souhaite pas que ces compétences soient gérées par l’Assemblée de Corse, je ne veux pas aller jusque-là”.

“Est-ce que oui ou non, ici et à Paris, il y a des gens qui peuvent entendre qu’on ne veut pas faire partie de cette épopée? Qu’on ne veut pas participer au film dont vous présentez ce soir la bande-annonce?”, a-t-il insisté, plaidant pour “une autonomie raisonnable”.

La coprésidente du groupe de droite Valérie Bozzi a, elle, indiqué “voter ce texte”, refusant de “prendre le risque d’être celle qui fera échouer le processus”: “Donnons-nous les moyens de peser de toutes nos forces plutôt que de nous auto-exclure”, a-t-elle ajouté.

Du côté des indépendantistes, l’unique élue du parti Nazione, Josepha Giacometti, a déclaré voter “contre cette délibération”, qu’elle voit comme “un verrou et non un pas décisif”, estimant qu’on “s’apprête à inscrire ce qui n’est pas essentiel dans le marbre de la Constitution”.

Les 32 élus du parti autonomiste de Gilles Simeoni, les sept élus autonomistes d’opposition Avanzemu et les six élus indépendantistes de Core in Fronte ont approuvé les quatre votes de la soirée.

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Gérald Darmanin avait appelé Gilles Simeoni à “chercher un large consensus” au sein de “l’Assemblée territoriale, au-delà de la famille autonomiste et nationaliste corse”.

Si cette étape corse est considérée comme franchie par le président Macron, resteront celles du Parlement national, où le projet est loin de faire l’unanimité. La droite, majoritaire au Sénat, est hostile à cette réforme constitutionnelle qui, pour être validée, devra être votée à l’identique par l’Assemblée nationale et la chambre haute avant la réunion des députés et sénateurs en Congrès, où une majorité des trois cinquièmes sera requise.

Les discussions sur une forme d’autonomie de l’île de Beauté avaient été lancées après des semaines de violence sur l’île en 2022, consécutives à la mort du militant indépendantiste Yvan Colonna, agressé en prison où il purgeait une peine à perpétuité pour l’assassinat en 1998 du préfet de Corse Claude Erignac.

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Entre partenariat de défense et traité UE-Mercosur, accord et désaccords de Macron et Lula | TV5MONDE

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Les présidents français Emmanuel Macron et brésilien Luiz Inacio Lula da Silva ont célébré mercredi le partenariat entre les deux pays en matière de sous-marins, mais leur proximité affichée connaît déjà une exception: le traité entre Union européenne et Mercosur, que Paris veut enterrer.

Au deuxième jour de sa visite d’Etat au Brésil, M. Macron a retrouvé Lula sur le chantier naval ultra-moderne d’Itaguai, près de Rio, pour la mise à l’eau du troisième d’une série de quatre sous-marins de conception française à propulsion conventionnelle.

Sous un ciel couvert, le submersible “Tonelero” a été baptisé par la Première dame brésilienne Rosangela da Silva, dite “Janja”.

Les deux chefs d’Etat ont souligné le sens de ce partenariat stratégique dans un monde éprouvé par guerres et crises.

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Cela “va permettre que deux pays importants, chacun dans un continent, se préparent pour que l’on puisse faire face à cette adversité, sans nous préoccuper d’un quelconque type de guerre, car nous sommes des défenseurs de la paix”, a lancé Lula.

Evoquant – malgré les divergences, notamment sur l’Ukraine – “une même vision du monde”, M. Macron a jugé qu’”il nous faut parfois savoir tenir le langage de la fermeté pour protéger la paix”.

La cérémonie de mercredi renvoie à décembre 2008 et à la signature par le président français d’alors Nicolas Sarkozy et déjà Luiz Inacio Lula da Silva d’un vaste accord.

Outre la vente de 50 hélicoptères Caracal, il comprend un contrat de 6,7 milliards d’euros pour développer les capacités sous-marines du Brésil.

Pour ce programme baptisé Prosub, voué à la protection des 8.500 kilomètres de côtes du géant latino-américain, la Marine brésilienne a choisi de travailler avec l’industriel naval de défense français Naval Group.

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Propulsion nucléaire en débat –

En outre, l’accord doit permettre au Brésil de concevoir et construire son premier sous-marin nucléaire d’attaque, l’Alvaro Alberto. Mais le projet accumule les retards.

“Je souhaite que nous ouvrions le chapitre pour de nouveaux sous-marins, le quatrième, le cinquième”, a déclaré M. Macron, rappelant toutefois qu’en matière de propulsion nucléaire il convient d’être “parfaitement respectueux de tous les engagements les plus rigoureux de non-prolifération”.

“La France sera à vos côtés”, a-t-il ajouté, en se gardant d’annoncer une aide à Brasilia pour développer la propulsion nucléaire.

Brasilia cherche à convaincre Paris d’accroître ses transferts de technologies pour l’aider notamment à intégrer le réacteur dans le sous-marin.

“Si le Brésil veut avoir accès aux connaissances de la technologie nucléaire, ce n’est pas pour faire la guerre” mais pour soutenir les pays “qui veulent la paix”, a assuré Lula.

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– “Très mauvais accord”

Après la défense, l’économie. Quelques heures plus tard, sur l’avenir de l’accord commercial entre Union européenne et Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay, Bolivie), la dissonance a été beaucoup plus franche.

L’accord UE-Mercosur “tel qu’il est aujourd’hui négocié est un très mauvais accord, pour vous et pour nous”, a affirmé M. Macron devant un parterre d’entrepreneurs brésiliens à Sao Paulo (sud-est), la capitale économique.

“Bâtissons un nouvel accord (…) qui soit responsable d’un point de vue de développement, de climat et de biodiversité”, a-t-il défendu.

Le projet de traité, dont les discussions ont commencé en 1999, entend supprimer la majorité des droits de douane entre les deux zones en créant un espace de plus de 700 millions de consommateurs.

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Après un accord politique en 2019, plusieurs pays dont la France ont bloqué son adoption, une opposition qui s’est renforcée avec la crise agricole qui sévit en Europe. D’autres pays européens comme l’Allemagne et l’Espagne plaident à l’inverse pour son entrée en vigueur.

Poids lourd du Mercosur, le Brésil, Lula en tête, défend sans relâche l’accord.

M. Macron a aussi vanté les opportunités d’affaires en France auprès des entreprises brésiliennes: “Nous vous aimons” et “nous avons besoin que vous nous aimiez encore davantage”, a-t-il exhorté.

La France est le troisième investisseur au Brésil, avec plus de 40 milliards d’euros de stocks d’investissements directs. Mais les investissements brésiliens en France se montent à moins de deux milliards d’euros.

Pour le dernier jour de sa visite jeudi, le président français sera accueilli dans la capitale Brasilia par Lula pour des échanges dominés par les grands enjeux internationaux.

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Attal souhaite une nouvelle réforme ‘globale’ de l’assurance chômage | TV5MONDE

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Gabriel Attal a souhaité mercredi sur TF1 une nouvelle réforme “globale” de l’assurance chômage qui réduirait la durée d’indemnisation des chômeurs, au moment où les dépenses sociales sont dans le viseur de l’exécutif pour combler le déficit qui a dérapé l’an dernier.

Le Premier ministre a demandé à sa ministre du Travail Catherine Vautrin “de préparer de nouvelles négociations” avec les partenaires sociaux sur l’assurance chômage avançant parmi les pistes une baisse de la durée d’indemnisation de 18 à 12 mois maximum. Une proposition que les organisations syndicales ont jugé d’emblée “inacceptable”.

Autres pistes évoquées: la possibilité de toucher au temps minimal travaillé pour bénéficier du chômage, ou encore d’agir sur le “niveau” de l’indemnisation.

Gabriel Attal s’exprimait après avoir réuni à Matignon dans la matinée un séminaire gouvernemental aux allures de conseil des ministres consacré au travail, plaidant notamment pour la “désmicardisation” du pays.

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Le chef du gouvernement souhaité à cet égard “revoir le système des allègements de cotisations” patronales pour que cela incite “davantage à augmenter” les bas salaires. Une mission a déjà été confiée en ce sens à deux économistes (Antoine Bozio et Etienne Wasmer) qui rendront leurs travaux “au mois de juin”.

Alors qu’une nouvelle convention d’assurance chômage, négociée à l’automne par les organisations syndicales et patronales, devrait être validée sous peu par le gouvernement, l’idée de remettre immédiatement l’ouvrage sur le métier a fait bondir les oppositions, à commencer par Marine Le Pen.

La cheffe de file des députés RN a dénoncé “une escroquerie qui n’a qu’un seul but : faire les poches des Français pour renflouer les comptes de l’État qui sont en déficit à cause de l’impéritie du Gouvernement”.

“En 2024 l’assurance chômage sera excédentaire de 3 milliards d’euros”, a pour sa part noté le patron des députés LR Olivier Marleix, criant à “l’enfumage” alors que sur “le train de vie de l’Etat”, le gouvernement ne propose “rien”.

“Discours populiste”

Car le gouvernement est en quête d’économies après le dérapage du déficit public à 5,5% du PIB en 2023, selon l’Insee. Soit 15,8 milliards d’euros de plus que les prévisions du gouvernement, qui exclut d’augmenter les impôts.

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Dix milliards d’euros de coupes ont déjà été actées mi-février sur le budget 2024, mais des économies supplémentaires seront à trouver dès cette année, a prévenu le ministre de l’Economie Bruno Le Maire. Et “au moins 20 milliards” pour 2025, alors que Gabriel Attal a réaffirmé mercredi “l’objectif de passer sous les 3% de déficit en 2027”. De même, l’exécutif cherche des signaux à envoyer aux agences, qui pourraient dégrader la note de la France, à l’instar de Moody’s qui juge “improbable” la trajectoire budgétaire visée par la France.

Une nouvelle réforme de l’assurance chômage, dont le gouvernement espère tirer “quelques milliards”, s’ajouterait à celles contestées par les syndicats de 2019 et de 2023.

“La seule chose annoncée par Gabriel Attal ce soir, c’est encore taper sur les précaires ou les chômeurs”, a réagi Denis Gravouil négociateur de la CGT sur l’assurance chômage.

“Le régime d’assurance chômage ne peut pas être une variable d’ajustement budgétaire de l’Etat”, a pour sa part prévenu la secrétaire générale de la CFDT Marylise Léon.

François Hommeril , président de la CFE-CGC, a dénoncé un “discours populiste” au “cynisme absolu” qui “méconnaît ce que c’est la situation d’un chômeur confronté à la difficulté de retrouver un emploi”, auquel “on va imposer des mesures de rétorsion comme s’il était responsable en partie ou en totalité de sa situation”.

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Malgré ce tir de barrage des organisations syndicales, un proche du Premier ministre estime que ces dernières ne parviendront pas à “massivement mobiliser là-dessus” comme sur la réforme des retraites.

Pas de “dogme” sur les superprofits

Les syndicats s’opposent également à une reprise en main possible par l’Etat de l’assurance chômage, actuellement pilotée par les partenaires sociaux, via l’Unédic.

Sur ce point, Gabriel Attal a dit son attachement au “dialogue social”, alors que sur l’emploi des seniors, dont le taux est très faible en France, les négociateurs syndicaux et patronaux ont entrevu mardi soir la possibilité de s’entendre avant une ultime séance prévue le 8 avril.

Quant au débat sur l’opportunité d’augmenter les impôts, qui divise la majorité, Gabriel Attal a affirmé ne “jamais (avoir) eu de dogme sur le sujet” d’une taxation des superprofits, en rappelant celle sur les énergéticiens.

Mais il a aussi tracé ses “lignes rouges” concernant les augmentations d’impôts: qu’elles ne touchent pas “les Français qui travaillent”, en particulier les “classes moyennes”, ni “ce qui permet de financer le travail”, à savoir “les entreprises”.

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bur-are-boc-tmn/jmt/cbn

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La loi ‘bien-vieillir’ définitivement adoptée, sans promesse d’une loi ‘grand âge’ | TV5MONDE

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Lors d’un ultime vote au Sénat, le Parlement a définitivement adopté mercredi une loi pour le “bien-vieillir”, sans masquer ses inquiétudes sur l’avenir du secteur de l’autonomie, toujours privé d’une loi de programmation financière sur le grand âge pourtant promise de longue date.

La proposition de loi portant “mesures pour bâtir la société du bien-vieillir et de l’autonomie” est arrivée au bout d’un long chemin parlementaire: après l’Assemblée nationale la semaine passée, le Sénat l’a approuvée très largement, malgré l’abstention des socialistes et des écologistes et l’opposition des communistes.

Mais le soutien apporté à ce texte est loin d’être un blanc-seing pour le gouvernement. Sur tous les bancs, l’impatience a en effet gagné les parlementaires qui craignent de voir l’exécutif en rester à cette loi jugée insuffisante.

“C’est un texte d’attente”, a confirmé le sénateur Les Républicains Jean Sol, exhortant le gouvernement à “donner aux acteurs une visibilité concrète sur les moyens qui seront mis en oeuvre” à l’avenir.

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Pour beaucoup en effet, le défi du vieillissement de la population appelle d’autres véhicules législatifs beaucoup plus ambitieux: en premier lieu une loi de programmation pluriannuelle sur le grand âge.

Dès 2030 en effet, les plus de 65 ans seront plus nombreux que les moins de 15 ans…

“Personne, ni moi, ni l’ensemble du Gouvernement n’a jamais considéré l’adoption de cette proposition de loi comme solde de tout compte”, a assuré la ministre déléguée aux Personnes âgées Fadila Khattabi devant les sénateurs, promettant d’en “débattre” et “d’en tirer toutes les conséquences nécessaires, y compris, bien sûr, dans la loi”.

Mais la réponse est jugée bien trop floue par les oppositions, alors que la promesse d’une grande loi sur l’autonomie remonte au premier quinquennat d’Emmanuel Macron. L’ex-Première ministre Elisabeth Borne avait même annoncé un texte d’ici l’été 2024, mais cet engagement semble désormais caduc.

“Silence” gouvernemental

Dans un contexte budgétaire extrêmement tendu avec un dérapage alarmant du déficit, l’heure semble en effet à la retenue au gouvernement.

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“On n’ira pas directement sur une loi grand âge”, confirmait récemment une source ministérielle, affirmant que Mme Borne avait fait cette promesse “dans une perspective économique différente” et “dans une perspective où elle restait Première ministre”.

Pourtant, un article de cette loi sur le “bien-vieillir” impose au gouvernement de présenter une loi de programmation pluriannuelle “tous les cinq ans”, avec une première mouture exigée “avant le 31 décembre 2024″…

Neuf chefs de groupes parlementaires, dont le président du groupe LR au Sénat Bruno Retailleau, ont également demandé la semaine dernière dans une lettre ouverte au Premier ministre Gabriel Attal un “engagement solennel, associé à un calendrier précis, concernant le dépôt et l’examen de ce projet de loi relatif au grand âge”. Sans réponse claire à ce stade.

“Le gouvernement se mure dans le silence”, a regretté la socialiste Corinne Féret, dont le groupe s’est abstenu, “tristement conscient que tout ce qu’on avait promis ne tient plus”.

Le groupe communiste est allé plus loin en votant contre le texte, considéré comme “un coup de com’ pour donner l’illusion d’avancer sur ce dossier” selon la sénatrice Cathy Apourceau-Poly.

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En attendant, le secteur de l’autonomie devra se contenter des diverses mesures contenues dans cette proposition de loi pour le “bien-vieillir”, comme la création d’une carte professionnelle pour faciliter la reconnaissance du travail des intervenants à domicile, ou la sanctuarisation du droit de visite dans les Ehpad.

Le texte prévoit la création d’un service départemental de l’autonomie, un “guichet unique” pour “décloisonner” les politiques en faveur des personnes âgées et en situation de handicap, et instaure une instance départementale de signalement des cas de maltraitance.

Le droit pour les résidents en Ehpad d’accueillir leur animal de compagnie apparaît également dans cette loi, sous réserve que ces résidents soient en capacité d’en “assurer les besoins physiologiques, comportementaux et médicaux”.

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En congrès à Dunkerque, la FNSEA se dit ‘toujours dans la bagarre’ | TV5MONDE

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“Les lignes ont bougé” en France et en Europe après l’intense mobilisation des agriculteurs, s’est réjoui mercredi le patron du puissant syndicat agricole FNSEA à l’ouverture de la séquence publique de son 78e congrès à Dunkerque (Nord), tout en prévenant que du travail restait à faire.

“Ce n’est pas terminé, on continue à être dans la bagarre” pour obtenir la concrétisation des mesures promises par le gouvernement, a déclaré Arnaud Rousseau dans la soirée.

“On ne peut pas se dire +youpi c’est la fête, on peut déboucher le champagne+”, a abondé son homologue du syndicat allié Jeunes Agriculteurs (JA), Arnaud Gaillot.

Le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau, qui doit s’exprimer jeudi au congrès, s’attend à un accueil “tonique” mais espère pouvoir “répondre à la crise et à la colère” exprimée par la profession depuis plusieurs mois en détaillant un calendrier sur les annonces du gouvernement.

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A la tribune mercredi, plusieurs responsables de sections locales de la FNSEA ont affirmé que leurs adhérents expriment une certaine impatience.

“L’attente est toujours là”, tant que les décisions ne se traduisent pas “dans les cours de ferme et dans les portefeuilles”, a déclaré Thierry Coué, secrétaire général adjoint de la FNSEA et éleveur dans le Morbihan.

Certaines doléances restent aussi insatisfaites.

Lucie Delbarre, présidente de la FDSEA du Pas-de-Calais et cultivatrice de betteraves et pommes de terres, a ainsi profité de son passage à la tribune pour demander au gouvernement des dérogations sur certains pesticides afin de protéger endives, chicorée et plants de pommes de terre.

Elle a aussi plaidé pour “un fonctionnement plus simple” des institutions afin d’éviter un millefeuille administratif pour les agriculteurs et demandé à pouvoir stocker plus facilement l’eau tombé “en excès” dans la région cet hiver, en prévision des sécheresses.

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“Ecologistes de bon sens”

Ils s’exprimaient devant un parterre de responsables locaux, d’eurodéputés et d’adhérents du syndicat majoritaire qui avaient pour l’occasion revêtu des tee-shirts floqués des logos FNSEA et Jeunes Agriculteurs.

Y figurent aussi les message “Fiers de vous nourrir” et “On marche sur la tête” sous la forme d’un panneau d’entrée de ville retourné, devenu le symbole du mouvement parti à l’automne du sud-ouest de la France.

“Jamais les Français n’avaient montré autant de soutien au monde agricole”, s’est félicité Arnaud Rousseau. Et dans la foulée, “les lignes ont bougé, notamment en Europe”.

“Nous ne sommes pas dupes à la veille des élections et des échéances électorales”, a-t-il ajouté. “Mais qu’importe, nous avons remis les pendules à l’heure!”

Dans un discours offensif, ponctué d’applaudissements, le président LR de la région Hauts-de-France Xavier Bertrand a qualifié les agriculteurs d’”écologistes de bon sens” et affiché sa proximité avec les combats de la FNSEA.

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“Il vaut mieux avoir des interlocuteurs solides” plutôt que d’”avoir à discuter avec des coordinations qui n’en sont pas et à discuter avec les plus contestataires et les plus radicaux”, a-t-il déclaré, semblant ainsi viser la Coordination rurale, deuxième syndicat représentatif, qui ne cesse de dénoncer la “cogestion” de la politique agricole entre la FNSEA et l’exécutif.

“Paix agricole”

Le gouvernement a déjà répondu à de nombreuses revendications après les actions virulentes menées par des agriculteurs à partir de la mi-janvier, de la suspension du plan visant à réduire les pesticides à des aides d’urgence à l’élevage et à l’agriculture bio en passant par la limitation des recours contre les réserves d’eau géantes pour l’irrigation – surnommées “mégabassines” par leurs détracteurs.

Les nombreuses concessions accordées par le gouvernement français, mais aussi par l’Union européenne, consternent les associations de protection de la nature.

“La France achète sa paix agricole en sacrifiant l’environnement”, a ainsi estimé Agir pour l’environnement mardi après l’approbation par les Etats membres d’une révision de la Politique agricole commune (PAC) détricotant les règles environnementales sur les jachères obligatoires, les haies ou les contrôles sur les exploitations.

Le “télescopage” de cette décision et du congrès de la FNSEA est “un aveu de complaisance envers l’aile la plus cynique et affairiste de la profession agricole”, a affirmé l’organisation dans un communiqué.

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