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François Fillon récuse toute “ingérence” russe devant les députés

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“Pas d’ingérences” russes ni “un centime d’argent” reçu, et une carrière dans le privé qui “ne regarde que” lui: l’ancien Premier ministre François Fillon a été auditionné mardi à l’Assemblée sur ses liens avec Moscou et sa présence passée au sein de conseils d’administration de multinationales russes.

L’ex-candidat de droite à la présidentielle de 2017 s’est présenté devant la commission d’enquête initiée par le Rassemblement national (RN) et consacrée aux “ingérences politiques, économiques et financières de puissances étrangères”.

François Fillon a d’abord évoqué ses “36 ans de vie publique”, comme député, ministre ou chef du gouvernement de 2007 à 2012.

“Des ingérences étrangères, oui, j’en ai rencontrées, la plupart du temps, elles venaient d’un pays ami et allié qui s’appelait les Etats-Unis. J’ai été écouté avec le président Sarkozy pendant cinq ans par la NSA”, l’Agence de sécurité nationale américaine, a-t-il affirmé. “Je n’ai pas été concerné directement par des ingérences russes”, ajoute-t-il.

M. Fillon a ensuite évoqué sa reconversion dans le privé et sa présence un temps au sein du conseil d’administration des entreprises russes Sibur (pétrochimie) et Zarubezhneft (hydrocarbures), avant qu’il ne démissionne après l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe.

L’ex chef de gouvernement a insisté sur le caractère privé de ses activités: “je mène ma carrière professionnelle comme je l’entends, si j’ai envie de vendre des rillettes sur la place Rouge, je vendrai des rillettes sur la place Rouge”.

“Tout ça s’est passé à la fin de l’année 2021. J’ai assisté à un conseil de la société Zarubezhneft” et à un “conseil en visioconférence pour cause de Covid de la société Sibur” avant “ma démission”, “dès l’invasion de l’Ukraine”, a-t-il déclaré.

“Je n’ai jamais touché un centime d’argent venu de Russie dans toute ma vie politique et privée”, a-t-il assuré, même si “j’aurais naturellement été rémunéré” si “j’avais continué” à siéger dans ces deux conseils d’administration.

François Fillon a aussi été interrogé sur l’entreprise française Cifal opérant en Russie et visée par une enquête préliminaire du parquet national financier pour des soupçons de corruption d’agent public étranger.

Selon une source proche du dossier, Cifal a été missionnée par la société congolaise Orion -dirigée par Lucien Ebata, conseiller spécial du président du Congo-Brazzaville Denis Sassou Nguesso- pour trouver en Russie un investisseur auquel vendre ses parts dans le gisement pétrolier MBK au Congo.

Dans cette optique, le dirigeant de Cifal Gilles Rémy a fait appel à François Fillon pour qu’il le mette en relation avec un homme d’affaires russe. Dans ce contrat, M. Fillon a été rémunéré en qualité d’apporteur d’affaires. Aucun soupçon de corruption ne pèse actuellement sur lui, avait précisé cette source proche du dossier.

“Je ne suis pas concerné par les enquêtes en cours, j’ai travaillé pour une entreprise qui elle est concernée par une enquête”, a souligné M. Fillon, qui a un “très grand respect pour Cifal et son dirigeant”.

– “Le Pen au Kremlin” –

Sur le plan géopolitique, “je me suis trompé sur un point, je le reconnais bien volontiers. J’étais convaincu que le président Poutine ne passerait pas à l’acte” en Ukraine, “une catastrophe absolue”, a dit François Fillon.

L’ancien Premier ministre et ex-député de la Sarthe faisait son retour au Palais Bourbon près d’un an après sa condamnation en appel dans l’affaire des emplois fictifs de sa femme Pénélope à quatre ans d’emprisonnement dont un an ferme, 375.000 euros d’amende et dix ans d’inéligibilité. Le couple avait annoncé son intention de se pourvoir en cassation.

La commission d’enquête sur les ingérences étrangères, présidée par le député RN Jean-Philippe Tanguy, a été lancée par le groupe de Marine Le Pen fin 2022 pour tenter de couper court aux accusations faisant du parti d’extrême droite un agent de l’influence russe en France. Les autres camps dénoncent une “diversion” du Rassemblement national.

Plusieurs responsables politiques ont déjà été auditionnés. Pour la rapporteure Renaissance Constance Le Grip, “le point le plus saillant” de cette commission “reste la stratégie d’influence et d’interférence entre la Russie et le FN devenu RN, avec le rendez-vous de Marine Le Pen au Kremlin” avant la présidentielle de 2017.

Jeudi, l’ancien eurodéputé RN Jean-Luc Schaffhauser sera auditionné sur le prêt russe de 9,4 millions d’euros accordé au parti de Marine Le Pen en 2014. Les commissions qu’il aurait perçues font l’objet d’une enquête du parquet national financier.

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Tensions devant Sciences Po Paris sur fond de mobilisation propalestinienne | TV5MONDE

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Sit-in dans la rue, occupation des locaux et face à face tendu avec des manifestants pro-Israël: une mobilisation propalestinienne, sous surveillance étroite des forces de l’ordre, a perturbé vendredi Sciences-Po Paris où les revendications de certains étudiants font écho aux contestations qui agitent de prestigieux campus américains.

La tension est montée d’un cran en fin d’après-midi avec l’arrivée d’une cinquantaine de manifestants pro-Israël criant notamment “Libérez Sciences po” ou “Libérez Gaza du Hamas”. Certains étaient masqués.

Après une bousculade entre partisans des deux camps, les forces de l’ordre se sont positionnées pour séparer sans violence les groupes puis exfiltrer les manifestants pro-Israël.

Les forces de l’ordre ont ensuite demandé en début de soirée aux étudiants, militants ou sympathisants du comité Palestine, mobilisés depuis quelques jours dans et en dehors des locaux historiques de Sciences Po, au coeur du huppé VIIe arrondissement, de s’en aller. Des députés LFI étaient présents à leurs côtés, écharpe tricolore bien visible, en “soutien” selon l’un d’entre eux, Thomas Portes.

Une centaine de manifestants sont partis d’eux-mêmes et “l”action de la police a permis de faire partir une autre centaine de personnes dans le calme”, a-t-on indiqué de source policière.

Vers 20H15, une centaine de personnes restaient devant l’école, a constaté une journaliste de l’AFP.

La direction “condamne”

Ces manifestants ont bloqué vendredi matin l’accès de l'”école des élites”, alors que des étudiants avaient passé la nuit dans le bâtiment historique de Sciences Po.

Mercredi soir, une dizaine de tentes avaient été installées dans la cour d’un autre bâtiment avant que la police ne vienne déloger les étudiants favorables à la cause palestinienne.

Les étudiants ont reçu vendredi le soutien de plusieurs figures de LFI, dont la militante franco-palestinienne Rima Hassan, candidate sur la liste “insoumise” pour les élections européennes.

Ils portent “l’honneur de la France”, a déclaré à la presse Mme Hassan, reprenant les propos du leader insoumis Jean-Luc Mélenchon qui a adressé un message audio aux manifestants.

La direction a décidé de fermer plusieurs locaux de son campus parisien et “condamne fermement ces actions étudiantes”. Quelque 70 étudiants ont occupé un autre site de Sciences Po Paris, au Havre, selon la direction.

La direction a organisé une rencontre avec des représentants. Elle devait s’exprimer en soirée, selon des manifestants.

Le comité Palestine revendique notamment “la condamnation claire des agissements d’Israël par Sciences Po” et “la fin des collaborations” avec toutes “les institutions ou entités” jugées complices “de l’oppression systémique du peuple palestinien”.

“Le débat, oui. Le blocage, non”, a déploré sur BFMTV la ministre de l’Enseignement supérieur Sylvie Retailleau qui a tiré à boulets rouges sur le “jeu dangereux” attribué à LFI dans la mobilisation à des “fins électorales”.

Comme aux Etats-Unis où la mobilisation d’étudiants pro-Gaza enflamme le débat politique, le militantisme des étudiants pro-Gaza à Sciences Po est accusé d’alimenter l’antisémitisme sur le campus.

Fin des cours

“Qu’on fasse preuve de solidarité à l’égard des Palestiniens, qu’on montre le rejet des crimes qui sont commis à Gaza, c’est naturel”, a jugé Raphaël Glucksmann, tête de liste du Parti socialiste et de Place publique aux européennes, sur BFMTV.

“Après (…), est-ce qu’on est capable d’organiser des discussions avec ceux qui ne partagent pas le point de vue? Et jusqu’ici (…), ce n’est pas le cas. Donc on a un problème et la direction de Sciences Po a le droit de décider d’évacuer”, a-t-il complété.

Pour le président du Conseil représentatif des institutions juives de France Yonathan Arfi, qui s’exprimait sur LCI, “il n’y a rien de massif” mais “ça fonctionne, ça prend en otage le campus entier, ça empêche la liberté académique et fait peser un climat de terreur intellectuelle sur une partie des étudiants juifs”.

“On n’a rien contre les étudiants de confession juive, il y a des étudiants juifs qui militent avec nous”, a plaidé Hubert Launois, 19 ans, membre du comité Palestine. “Ce qui nous pose problème, c’est la politique coloniale et génocidaire du gouvernement d’extrême droite israélien”, a-t-il ajouté.

La question se posait de la suite de cette mobilisation alors que, pour une majorité des élèves, ce vendredi marque la fin des cours et le début des révisions avant les examens.

slb-bb-azp-aco-grd/alu/or

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Macron pour des ‘transferts de compétences’ mais pas favorable à la sortie de l’Alsace du Grand Est | TV5MONDE

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Emmanuel Macron a réitéré vendredi en marge d’un déplacement à Strasbourg son opposition à la résurrection d’une région Alsace, qui sortirait ainsi du Grand Est, tout en proposant de rouvrir “la question de certains transferts de compétences”.

Sur cette volonté portée par l’Alsace, le président de la République a estimé avoir, lors de son premier mandat, “reconnu pleinement la question alsacienne et on a innové ensemble puisqu’on a créé cette Communauté européenne d’Alsace” (CEA), fusion des conseils départementaux du Haut-Rhin et du Bas-Rhin depuis 2021, qu’il a qualifiée d'”inédite” auprès de la presse à Strasbourg en marge d’un déplacement pour y signer un nouveau contrat triennal.

Au sein de la CEA, “les élus ont été responsables puisqu’ils ont supprimé un niveau de collectivité (…) les départements ont été fusionnés, ce qui est vraiment un signe de volonté et d’efficacité”, a poursuivi M. Macron.

Pour autant, il a estimé qu’il fallait désormais “plutôt avoir une approche d’efficacité et de service de nos concitoyens”, avec des attributions institutionnelles à l’échelle du Grand Est pour “la question des infrastructures et des déplacements” ou au niveau de la CEA pour le “sport, l’artisanat” ou le “commerce”.

“Je pense qu’il faut qu’on rouvre la question de certains transferts de compétences, délégations de compétences mais il ne faut pas faire de grand jeu institutionnel”, a encore indiqué le président.

Le député Renaissance Eric Woerth, chargé par M. Macron d’une mission sur la décentralisation, doit lui remettre son rapport début mai.

M. Woerth a par ailleurs appelé à donner plus de pouvoir réglementaire aux collectivités, ainsi qu’une plus grande liberté de fixer les taux d’imposition.

Il a également exclu tout “redécoupage” des régions, à l’exception du cas de l’Alsace, qui aimerait sortir de la région Grand Est.

La Corse avait elle négocié avec le gouvernement un projet reconnaissant un statut d’autonomie au sein de la République.

“Les Alsaciens sont attentifs à ce qui se passe en Corse, l’attente est forte”, avait indiqué Frédéric Bierry, président (LR) de la CEA.

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Européennes: pour Macron, une victoire du RN relèverait d’une ‘responsabilité collective’ | TV5MONDE

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Emmanuel Macron a jugé vendredi qu’il était “légitime” en tant que président à parler d’Europe, réfutant tout discours électoraliste la veille à la Sorbonne, et il a estimé qu’une victoire de l’extrême droite aux européennes le 9 juin relèverait d’une “responsabilité collective”.

“La voix de la France en Europe c’est au cœur de notre diplomatie, de notre politique. Comme chacun de mes prédécesseurs, je suis légitime à aussi, en tant que président, dire un mot de ce qu’il s’y passe, de ce qui s’y joue”, a-t-il déclaré à des journalistes en marge d’un déplacement à Strasbourg.

“C’était une parole de président de la République hier (..) Il ne faut pas être hypocrite sur le sujet”, a-t-il affirmé. “Il faut assumer la politique qu’on a conduite, le rôle que la France a mené ces dernières années et le fait que j’ai mis l’Europe au cœur aussi du projet”.

L’opposition l’accuse d’avoir tenu un discours électoraliste et demande qu’il soit pris en compte dans le temps de parole de la tête de liste du camp présidentiel, Valérie Hayer.

“Les temps de campagne, si je devais participer à certains d’entre eux – je n’ai pas encore décidé – je le ferai à ce moment-là à part, comme je l’avais fait il y a cinq ans”, a ajouté Emmanuel Macron.

Le chef de l’Etat a par ailleurs semblé écarter toute incidence politique directe en France en cas de victoire de la liste du Rassemblement national le 9 juin.

“C’est une élection européenne”, a-t-il pointé. A la question de savoir si une arrivée en tête de la liste RN emmenée par Jordan Bardella serait une forme de désaveu, il a répondu : “Bien sûr. Surtout ça représenterait un responsabilité collective”.

Jordan Bardella, en tête d’une quinzaine de points dans les intentions de vote devant Valérie Hayer, a annoncé qu’il réclamerait une dissolution de l’Assemblée nationale s’il l’emporte le 9 juin.

“On voit bien toute cette stratégie, d’ailleurs des extrêmes, qui consiste à nationaliser le débat (…) Au moins parlons d’Europe quand on parle des élections européennes parce que c’est ça dont il s’agit”, a relevé Emmanuel Macron.

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A Sciences Po Paris, la mobilisation pro-palestinienne se poursuit | TV5MONDE

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La mobilisation pro-palestinienne se poursuit vendredi à Sciences Po Paris avec l’occupation de locaux historiques, toujours bloqués dans la matinée par des étudiants dont les revendications font écho aux contestations qui agitent certains prestigieux campus américains.

Quelques dizaines d’étudiants, militants et sympathisants du comité Palestine de Sciences Po ont occupé dans la nuit de jeudi à vendredi les locaux, rue Saint-Guillaume, au coeur du huppé 7e arrondissement.

Mercredi soir, une dizaine de tentes avaient été installées dans la cour d’un autre bâtiment de l’établissement, avant que la police ne vienne déloger les étudiants favorables à la cause palestinienne.

Keffiehs sur la tête, drapeaux palestiniens accrochés aux balustrades, des étudiants qui ont passé la nuit sur place étaient visibles vendredi matin aux fenêtres du bâtiment nouvellement occupé. Des poubelles et du matériel de chantier obstruaient l’entrée principale. Parmi les slogans déclamés: “Israël assassin, Sciences Po complice” ou “Free, free Palestine”.

La direction, qui chiffre à une soixantaine le nombre d’occupants du principal bâtiment, a décidé de fermer plusieurs locaux du campus parisien de Sciences Po. Dans un message à la presse, elle “condamne fermement ces actions étudiantes qui empêchent le bon fonctionnement de l’institution et pénalisent les étudiants, enseignants et salariés”.

La direction, à qui une partie de la communauté éducative reproche d’avoir laissé les forces de l’ordre intervenir sur le campus, a organisé une rencontre avec des représentants des étudiants vendredi matin.

Le comité Palestine revendique notamment “la condamnation claire des agissements d’Israël par Sciences Po” et “la fin des collaborations” avec toutes “les institutions ou entités” jugées complices “de l’oppression systémique du peuple palestinien”.

Il demande en outre l’arrêt de “la répression des voix pro-palestiniennes sur le campus”.

Comme aux Etats-Unis où la mobilisation d’étudiants pro-Gaza enflamme le débat politique, le militantisme des étudiants pro-Gaza à Sciences Po est accusé d’alimenter l’antisémitisme sur le campus.

Fin des cours

“Qu’on fasse preuve de solidarité à l’égard des Palestiniens, qu’on montre le rejet des crimes qui sont commis à Gaza, c’est naturel, c’est même digne et noble”, a jugé Raphaël Glucksmann, tête de liste du Parti socialiste et de Place publique aux européennes, sur BFMTV.

“Après, dans quelle atmosphère on le fait? (…) Est-ce qu’on est capable d’organiser des discussions avec ceux qui ne partagent pas le point de vue? Et jusqu’ici, jusqu’à preuve du contraire, ce n’est pas le cas. Donc on a un problème et la direction de Sciences Po a le droit de décider d’évacuer”, a complété M. Glucksmann.

Pour le président du Conseil représentatif des institutions juives de France, Yonathan Arfi, qui s’exprimait sur LCI, “il n’y a rien de massif” mais “ça fonctionne, ça prend en otage le campus entier, ça empêche la liberté académique et fait peser un climat de terreur intellectuelle sur une partie des étudiants juifs”.

“On n’a rien contre les étudiants de confession juive, il y a des étudiants juifs qui militent avec nous”, a plaidé Hubert Launois, 19 ans, étudiant en deuxième année et membre du comité Palestine. “Ce qui nous pose problème, c’est la politique coloniale et génocidaire du gouvernement d’extrême droite israélien”, a-t-il ajouté.

Les étudiants mobilisés ont reçu le soutien du leader insoumis Jean-Luc Mélenchon dans un message audio diffusé par le député Thomas Portes venu encourager les manifestants. “Vous êtes à cet instant pour nous l’honneur de notre pays”, a déclaré l’ancien candidat à l’élection présidentielle.

Nouvel élan ou chant du cygne alors que ce vendredi marque, pour une majorité des élèves, la fin des cours et le début des révisions des examens?

“Aujourd’hui la pression monte un peu parce qu’on a des demandes (…) On sait aussi que c’est la fin de l’année. On ne veut pas que ce mouvement meure”, a résumé une étudiante de 21 ans, mobilisée, qui n’a pas souhaité donner son nom.

“Les revendications sont légitimes” mais “le blocus reste assez radical comme mode d’action”, a observé un étudiant, souhaitant pas être identifié. “Il faut trouver un moyen d’apaiser le dialogue (…) “La plupart des étudiants ont en tête la fin de l’année.”

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La mobilisation pro-palestinienne à Sciences Po Paris se poursuit | TV5MONDE

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La mobilisation pro-palestinienne se poursuit vendredi matin à Sciences Po Paris, où des étudiants ont passé la nuit dans le bâtiment historique de l’école et entrepris de bloquer sa principale entrée, a constaté l’AFP.

Keffiehs sur la tête, drapeaux palestiniens accrochés aux balustrades et slogans en faveur de la lutte palestinienne, des étudiants qui ont passé la nuit dans l’établissement étaient visibles vendredi matin aux fenêtres du 27 rue Saint-Guillaume, siège historique de l’école.

Des poubelles et du matériel de chantier obstruent l’entrée principale de Sciences Po Paris qui bénéficie d’un vaste campus dans le centre de la capitale, scindé en plusieurs implantations. Quelques dizaines d’étudiants sont présents dans la rue.

Contactée, la direction de l’établissement n’était pas joignable à ce stade.

Une conférence de presse du comité Palestine de Sciences Po est prévue ce vendredi dans la matinée.

Le comité réclame notamment “la condamnation claire des agissements d’Israël par Sciences Po” et “la fin des collaborations” avec toutes “les institutions ou entités” jugées complices “de l’oppression systémique du peuple palestinien”.

Il demande en outre l’arrêt de “la répression des voix pro-palestiniennes sur le campus”.

Mercredi soir, une dizaine de tentes avaient été installées dans la cour d’un autre bâtiment de l’établissement, avant que la police ne vienne déloger les militants et sympathisants de la cause palestinienne.

La mobilisation intervient alors que plusieurs universités américaines sont prises dans la tourmente provoquée par le conflit à Gaza.

“Qu’on fasse preuve de solidarité à l’égard des Palestiniens, qu’on montre le rejet des crimes qui sont commis à Gaza, c’est naturel, c’est même digne et c’est noble”, a jugé Raphaël Glucksmann, tête de liste du Parti socialiste et de Place publique aux européennes, sur BFMTV.

“Après, dans quelle atmosphère on le fait? Est-ce qu’on est inclusif? Est-ce qu’on tolère le débat? Est-ce qu’on est capable d’organiser des discussions avec ceux qui ne partagent pas le point de vue? Et jusqu’ici, jusqu’à preuve du contraire, ce n’est pas le cas. Et donc on a un problème. Et la direction de Sciences Po a le droit de décider d’évacuer”, a complété M. Glucksmann, par ailleurs ancien élève de l’établissement.

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Glucksmann: Macron ‘a raison’ sur ‘l’Europe mortelle’, mais ‘que la France agisse !’ | TV5MONDE

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La tête de liste des socialistes aux européennes Raphaël Glucksmann a jugé vendredi qu’Emmanuel Macron avait “raison” en prévenant que l’Europe était “mortelle” mais a déploré que ces “grandes phrases” ne soient pas suivies d’actes, notamment sur les livraisons d’armes à l’Ukraine.

“Je ne suis pas pavlovien. Quand le président de la République dit quelque chose qui est juste, je le dis, il a raison”, a déclaré M. Glucksmann sur BFMTV.

“Je suis heureux qu’on partage ce constat (…) C’est vrai, il y a un danger mortel pour l’Europe. Si l’Ukraine s’effondre, eh bien c’est la paix et la sécurité du continent européen dans son ensemble qui est menacée”, a estimé le candidat socialiste.

Mais “au lieu de faire des grandes phrases, que la France agisse”, a-t-il tancé.

“La France est à la traîne de l’aide à l’Ukraine. Emmanuel Macron fait des grandes phrases, mais derrière, ça ne suit pas, il n’y a pas les livraisons qui sont attendues. Où sont les (avions) Mirage que demandent les Ukrainiens? Eh bien, ils ne sont toujours pas livrés”, a-t-il déploré.

Le candidat socialiste a compté “quand même deux immenses absents” dans le discours à La Sorbonne.

“Il y a d’abord la question de la solidarité sociale (…) Rien sur la pauvreté, rien sur la misère, rien sur la solidarité qui est nécessaire dans les sociétés européennes justement pour préserver nos démocraties”, a-t-il noté.

“Deuxièmement, l’écologie. Quand on parle de risque mortel pour l’Europe, traiter l’écologie en trois minutes sans aucune annonce concrète sur la biodiversité, sur la protection des océans, sur la protection de la nature, je pense que c’est le signe des priorités fixées par le président”, a-t-il critiqué.

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L’écologiste Marie Toussaint juge que la ‘politique’ de Macron place l’Europe en danger de mort | TV5MONDE

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La tête de liste des Ecologistes aux européennes Marie Toussaint a accusé le président Emmanuel Macron d’être celui qui plaçait l’Europe en danger de mort, si la politique qu’il prônait continuait de s’appliquer, lors d’une réunion publique jeudi soir à Strasbourg.

Le jugeant “complice”, voire “auteur” des “reculs environnementaux”, elle a asséné: “Oui Monsieur Macron, l’Europe peut mourir: si on continue à appliquer la politique que vous appelez de vos vœux, ce mix de libéralisme naïf, d’inconséquence écologique, et de démolition des protections sociales”.

Elle répondait au chef de l’Etat qui avait dressé jeudi matin lors d’un discours fleuve à la Sorbonne un portrait alarmiste de l’UE, qui pourrait, selon lui, “mourir d’elle-même”.

“La puissance dont vous parlez ne peut se bâtir sur la poursuite de chimères productivistes qui nous mènent à notre perte”, a-t-elle asséné devant près de 400 militants et sympathisants.

“Nos discours disent une chose. Mais nos achats en disent une autre. Au seul premier trimestre 2024, la France a acheté 600 millions d’euros de gaz naturel liquéfié russe, notamment à travers les contrats noués par TotalEnergies”, a-t-elle rappelé, et “l’an passé, nous avons envoyé deux fois plus d’argent à Vladimir Poutine pour son gaz qu’à l’Ukraine pour sa défense”.

Estimant “qu’il n’est plus temps de faire des grands discours repeints en vert”, elle a affirmé que les Ecologistes étaient “le camp du grand sursaut”, face “au grand recul”.

Un peu plus tôt, l’eurodéputée a chanté, en allemand et en français, l’hymne européen “L’ode à la joie”, en compagnie des maires écologistes de Strasbourg Jeanne Barseghian, Besançon Anne Vignot et Grenoble Eric Piolle, de nombreux parlementaires, et de la cheffe de file de la campagne des Verts européens, l’Allemande Terry Reintke.

A un mois et demi de l’élection, Marie Toussaint est créditée de 6 à 8% des intentions de vote, loin du score de 13,4% de Yannick Jadot en 2019.

Il va falloir “convaincre que le dérèglement climatique conditionne toutes les politiques que nous devons mettre en œuvre” et “seules les écologistes proposent des solutions à la hauteur des crises que nous vivons”, a-t-elle affirmé.

“On n’a pas attendu 2024 pour parler de puissance écoloqique, nous n’avons pas attendu la guerre pour dire que les énergies renouvelables c’était la paix”, a aussi insisté la coprésidente du Parti vert européen, Mélanie Vogel, défendant la nécessité d'”une Europe fédérale”, face au “risque fasciste”.

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Européennes: Bardella déroule son programme et esquive les questions | TV5MONDE

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En ciblant Emmanuel Macron, la tête du liste du RN Jordan Bardella a déroulé jeudi son programme contre l’Europe “bureaucratique” et “l’immigration massive” en vue du scrutin du 9 juin, avant de s’éclipser en séchant les questions des journalistes.

Quelques heures après le discours du chef de l’Etat à la Sorbonne, M. Bardella a voulu installer le duel avec le président en appelant à “sanctionner le gouvernement français et l’Europe de Macron”, pour “ouvrir la voie à l’alternance”.

Emmanuel Macron “a pris le parti d’intervenir directement et personnellement dans une campagne électorale” et devra en assumer les “conséquences” en cas de “désaveu”, a insisté le frontiste, qui caracole dans les sondages et ne cesse de réclamer une dissolution de l’Assemblée nationale si le RN termine en tête aux européennes.

Devant les journalistes au siège parisien du RN , Jordan Bardella a déroulé un programme sans surprise d'”Europe des nations”. Il a fustigé la “maladie bureaucratique” de la commission européenne, “l’écologie punitive” et fait de la lutte contre “l’immigration massive, le principal enjeu de ces élections”.

Puis la tête de liste d’extrême droite s’est éclipsée sans répondre à la moindre question de la presse, après avoir déjà manqué deux débats face à ses concurrents à la télévision.

Jordan Bardella “n’a aucun problème avec la contradiction”, a assuré son équipe, qui a fait le parallèle avec le discours de la Sorbonne, où “Emmanuel Macron n’a pas répondu aux questions des journalistes”.

Dès le lancement de sa campagne le 3 mars à Marseille, le frontiste n’avait cessé de prendre pour cible le président de la République, coupable à ses yeux d’avoir provoqué “le grand effacement de la France”.

Pour l’exécutif, il n’y a aucun doute: la contre-offensive de jeudi répond à une volonté de “se placer en duel” avec le chef de l’État et de “montrer qu’il est son adversaire” maintenant qu’Emmanuel Macron “prend le lead sur la campagne”.

M. Bardella veut “se mesurer à très gros”, avec une “part d’hubris” pendant que “Marine Le Pen est moins présente”, commente une source gouvernementale.

“Des explications avec l’AfD”

Le président du Rassemblement national, qui tiendra un important meeting le 1er mai dans la ville frontiste de Perpignan aux côtés de Marine Le Pen et des 35 premiers colistiers, entend aussi effacer les récents couacs de la campagne.

Le matin sur France 2, il avait confirmé le retrait de la liste RN de Saidali Boina Hamissi, un Mahorais qui avait tenu “des propos complotistes et racistes”, selon Libération. “Je ne partage pas ses propos”, a-t-il expliqué.

Par ailleurs, la Ligue des droits de l’homme (LDH) et l’association d’aide aux migrants Utopia 56 ont porté plainte mardi pour complicité de crimes contre l’humanité et de torture contre Fabrice Leggeri, numéro 3 sur la liste et ancien directeur de Frontex.

Les deux ONG estiment que l’agence de l’UE chargée du contrôle des frontières a joué “un rôle essentiel dans la commission (…) de crimes contre l’humanité” en Méditerranée, “la route migratoire la plus meurtrière au monde” sous la direction de M. Leggeri.

“Il est poursuivi par des associations pro-migrants d’extrême gauche pour avoir fait son travail, c’est-à-dire d’avoir refoulé à la frontière européenne (…) des migrants pour les raccompagner dans leur pays de départ”, a réagi Jordan Bardella.

Dans ce contexte, le RN a annoncé l’arrivée d’une nouvelle recrue: l’ancienne magistrate et juge d’instruction Pascale Piera qui a fait son entrée en campagne en dénonçant “un ensauvagement généralisé” dans un entretien à Valeurs actuelles.

Autre sujet délicat pour le RN, son allié encombrant, le parti d’extrême droite allemand AfD, est au cœur d’une nouvelle affaire: l’assistant d’un de ses députés européens a été arrêté pour espionnage au profit de la Chine.

L’équipe de Jordan Bardella a assuré que “des explications sont en cours avec l’AfD”. “Nous restons très vigilants sur les prises de position qui peuvent être tenues par l’ensemble des partis alliés” mais aussi “sur le traitement de l’information à leur égard”, a dit le député Alexandre Loubet.

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Macron met en garde contre la ‘mort’ de l’Europe | TV5MONDE

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“Notre Europe est mortelle, elle peut mourir.” Emmanuel Macron a dressé jeudi un portrait alarmiste à un mois et demi d’élections européennes compliquées pour son camp, exhortant à un sursaut des Vingt-Sept pour bâtir une “Europe puissance” et une défense “crédible”.

“L’Europe peut mourir d’elle-même”, a martelé le chef de l’Etat dans un nouveau discours sur l’Union européenne à la Sorbonne, après celui de 2017, comme en écho à sa prédiction d’une Otan en “état de mort cérébrale” avant que la guerre en Ukraine ne change la donne.

“Cela dépend uniquement de nos choix mais ces choix sont à faire maintenant” car “à l’horizon de la prochaine décennie (…) le risque est immense d’être fragilisé voire relégué”, a-t-il averti.

Durant une heure et cinquante minutes, devant 500 invités, il a décrit une Europe “dans une situation d’encerclement” face aux grandes puissances régionales. Et jugé que les valeurs de la “démocratie libérale” européenne étaient “de plus en plus critiquées” et “contestées”.

“Nous sommes encore trop lents, pas assez ambitieux”, a-t-il également affirmé, plaidant pour une “Europe puissance” qui “se fait respecter”, “assure sa sécurité” et reprend “son autonomie stratégique”.

Un nouveau mantra, après celui de “souveraineté européenne” avancé en 2017 et dont il s’est félicité qu’il se soit “imposé en Europe”.

Dans un contexte géopolitique alourdi par la guerre en Ukraine, il a annoncé qu’il inviterait les Européens à se doter d’un “concept stratégique” de “défense européenne crédible”, évoquant au passage la possibilité pour elle de se doter d’un bouclier antimissiles.

Emprunt européen

Il a aussi appelé l’Europe à renforcer son industrie de défense, et plaidé pour un “emprunt européen”, sujet tabou notamment en Allemagne, pour investir dans l’armement en appliquant le principe de “préférence européenne”.

Face aux débats sur l’immigration portés par la droite et l’extrême droite, il a affirmé que l’UE devait “retrouver la maîtrise” de ses “frontières” et “l’assumer”, proposant “une structure politique” continentale pour prendre des décisions sur les sujets de migrations, de criminalité et de terrorisme.

Sur le plan économique, pour aboutir à une “Europe de prospérité”, Emmanuel Macron a défendu un “choc d’investissements commun”, en doublant la capacité financière de l’UE pour faire face aux défis de défense, climatique, numérique et industriel. Mais aussi l’introduction d’un “objectif de croissance”, voire de “décarbonation” dans la politique monétaire de la Banque centrale européenne, aujourd’hui cantonnée à la maîtrise de l’inflation.

Face à la concurrence de la Chine et des Etats-Unis, “le risque c’est que l’Europe connaisse le décrochage”, a averti le chef de l’Etat, appelant également à réviser la politique commerciale européenne puisque ces superpuissances n’en “respectent plus” les règles.

Enfin, pour une “Europe humaniste”, le chef de l’Etat a voulu “défendre une Europe de la majorité numérique à 15 ans”, avec avant cet âge, un contrôle parental sur l’accès aux réseaux sociaux, dans la seule proposition concrète susceptible d’affecter le quotidien des électeurs.

Le chancelier allemand Olaf Scholz, pas toujours sur la même longueur d’ondes européennes, a salué les “bonnes impulsions” de son homologue pour que “l’Europe reste forte” et promis de continuer à la “faire avancer ensemble”.

“Autosatisfecit”

Avec les crises, “rarement l’Europe n’aura autant avancé” depuis sept ans, s’est tout de même félicité le président français. “Plus personne n’ose tellement proposer des sorties, ni de l’Europe, ni de l’euro”, s’est-il réjoui, dans un tacle à l’extrême droite, qui domine les sondages en France pour les élections européennes de juin.

Selon lui, les “nationalismes” ne “proposent plus de sortir de l’immeuble, de l’abattre” mais ils “proposent de ne plus avoir de règles de copropriété, de ne plus investir, de ne plus payer le loyer”. Ce qui, a-t-il insisté, finirait par tuer le projet européen.

Présenté comme “institutionnel” par l’Elysée, son discours-fleuve avait officiellement comme ambition d'”influer sur l’agenda” de la prochaine Commission européenne.

Mais il a été largement été perçu en France comme une entrée en campagne du chef de l’Etat pour donner à son camp l’élan qui lui manque. L’opposition a d’ailleurs demandé qu’il soit “décompté dans le temps de parole de Valérie Hayer”, la tête de liste macroniste.

“Le Président de la République parle mais les Français n’écoutent plus. Au cours d’un meeting électoral, Emmanuel Macron a déroulé son habituel satisfecit technique en faisant la leçon à la France, à l’Europe et à la terre entière”, a lancé le patron des Républicains, Eric Ciotti, sur X.

Même son de cloche à gauche: “Emmanuel Macron a fait du Emmanuel Macron, c’est à dire un autosatisfecit parfait sur le passé et des grands concepts pour ne rien dire”, a dit la tête de liste des Ecologistes, Marie Toussaint. “Les Français ne veulent pas de grands discours. Ils veulent des actes”, a renchéri Patrick Kanner, chef des sénateurs socialistes.

Optant pour la contre-attaque, Jordan Bardella va présenter de son côté dans l’après-midi son programme et tenter ainsi d’imposer un duel au sommet.

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Macron appelle à un nouveau sursaut de l’Europe si elle ne veut pas ‘mourir’ | TV5MONDE

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“Notre Europe est mortelle, elle peut mourir.” Emmanuel Macron a dressé jeudi un portrait alarmiste à un mois et demi d’élections européennes compliquées pour son camp, exhortant à un sursaut des Vingt-Sept pour bâtir une “Europe puissance” et une défense “crédible”.

“Cela dépend uniquement de nos choix mais ces choix sont à faire maintenant” car “à l’horizon de la prochaine décennie (…) le risque est immense d’être fragilisé voire relégué”, a asséné le chef de l’Etat dans un nouveau discours sur l’Union européenne à la Sorbonne, sept ans après une première expression dans le même amphithéâtre de l’université parisienne.

Durant près d’une heure et cinquante minutes, devant 500 invités, il a décrit une Europe “dans une situation d’encerclement” face aux grandes puissances régionales. Et jugé que les valeurs de la “démocratie libérale” européenne étaient “de plus en plus critiquées” et “contestées”.

“Le risque c’est que l’Europe connaisse le décrochage et cela nous commençons déjà à le voir malgré tous nos efforts”, a averti le chef de l’Etat. “Nous sommes encore trop lents, pas assez ambitieux”, a-t-il également affirmé, plaidant pour une “Europe puissance” qui “se fait respecter”, “assure sa sécurité” et reprend “son autonomie stratégique”. Un nouveau mantra, après celui de “souveraineté européenne” avancé en 2017 et dont il s’est félicité qu’il se soit “imposé en Europe”.

Dans un contexte géopolitique alourdi par la guerre en Ukraine, il a annoncé qu’il inviterait les Européens à se doter d’un “concept stratégique” de “défense européenne crédible”, évoquant au passage la possibilité pour elle de se doter d’un bouclier antimissiles.

Emprunt européen

Il a aussi appelé l’Europe à renforcer son industrie de défense, et plaidé pour un “emprunt européen”, sujet tabou notamment en Allemagne, pour investir dans l’armement en appliquant le principe de “préférence européenne”.

Face aux débats sur l’immigration portés par la droite et l’extrême droite, il a affirmé que l’UE devait “retrouver la maîtrise” de ses “frontières” et “l’assumer”, proposant “une structure politique” continentale pour prendre des décisions sur les sujets de migrations, de criminalité et de terrorisme.

Sur le plan économique, pour aboutir à une “Europe de prospérité”, Emmanuel Macron a défendu un “choc d’investissements commun”, en doublant la capacité financière de l’UE pour faire face aux défis de défense, climatique, numérique et industriel. Mais aussi l’introduction d’un “objectif de croissance”, voire de “décarbonation” dans la politique monétaire de la Banque centrale européenne, aujourd’hui cantonnée à la maîtrise de l’inflation.

Car la concurrence de la Chine et des Etats-Unis est une autre menace vitale pour le Vieux Continent, a prévenu le président français, assurant qu’il fallait également réviser la politique commerciale européenne puisque ces superpuissances n’en “respectent plus” les règles.

Enfin, pour une “Europe humaniste”, le chef de l’Etat a voulu “défendre une Europe de la majorité numérique à 15 ans”, avec avant cet âge, un contrôle parental sur l’accès aux réseaux sociaux, dans la seule proposition concrète susceptible d’affecter le quotidien des électeurs.

Réagissant peu après, le chancelier allemand Olaf Scholz, pas toujours sur la même longueur d’ondes européenne que son homologue, a salué les “bonnes impulsions” du discours pour que “l’Europe reste forte” et promis de continuer à la “faire avancer ensemble”.

“Pas de loyer

Au final, c’est un paradoxe qu’a mis en avant Emmanuel Macron.

“Rarement l’Europe n’aura autant avancé” depuis sept ans malgré “une conjonction de crises”, notamment la pandémie et l’invasion russe de l’Ukraine, a-t-il estimé. D’ailleurs, “plus personne n’ose tellement proposer des sorties, ni de l’Europe, ni de l’euro”, s’est-il réjoui, dans un tacle à ses adversaires et notamment à l’extrême droite, qui domine les sondages en France pour les élections européennes de juin.

Selon lui, les “nationalismes” ne “proposent plus de sortir de l’immeuble, de l’abattre” mais ils “proposent de ne plus avoir de règles de copropriété, de ne plus investir, de ne plus payer le loyer”. Ce qui, a-t-il insisté, finirait par tuer le projet européen.

Présenté comme “institutionnel” par l’Élysée, son discours-fleuve avait officiellement comme ambition d'”influer sur l’agenda” de la prochaine Commission européenne. Mais il a été largement été perçu en France comme une entrée en campagne du chef de l’État pour donner à son camp l’élan qui lui manque.

Le communiste Léon Fontaines, comme Les Républicains, ont demandé que le discours du président soit “décompté dans le temps de parole de Valérie Hayer”, la tête de liste macroniste.

Beaucoup de soutiens du chef de l’État comptent sur la Sorbonne pour mobiliser les électeurs. Même si la prise de parole présidentielle peut aussi galvaniser ses opposants, en raison de sa forte impopularité.

Jordan Berdella, dont la liste Rassemblement national mène le bal dans les sondages, tiendra d’ailleurs dans l’après-midi une conférence de presse pour présenter son programme et tenter d’imposer un duel au sommet.

Selon un sondage Label publié juste avant le discours, les Français estiment à 57% que le président n’a pas eu “d’influence réelle” sur l’UE depuis 2017.

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